Quand la douleur s’est fait sentir, je me suis dit que je pouvais enlever le mal par les couleurs ; voila ce que je perçois en image. C’est un moyen de se montrer plus forte et peut-être aussi de continuer à marcher dans la minute suivante et dans le positif.
Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?
Me voilà donc installée dans mon petit coin à dessin. Pour concrétiser mon ébauche j’étais balancée entre l’envie de faire apparaître une folle violence ou alors aller dans la modération même si cette douleur est, par moment, très forte. Il s’est ensuite passé quelque chose qui a fait que cette hésitation a vite disparue et que ce sont les couleurs, bleue et violette qui ont fait leur apparition.
Mon but était alors de poser à plat sur ma feuille cette douleur et de l’exprimer dans un cri à peine présent, cri qui partirait légèrement dans une forme de différents morceaux car cette douleur n’est pas toujours présente, mais quand celle-ci est là, elle met tous mes boyaux à marrée haute !
Puis, je rajouterai pour recouvrir mon esquisse ces couleurs : le bleu et le violet.
J’ai donc commencé par dessiner ma forme sur la feuille, mais dans ma tête le corps n’était pas vraiment existant. Je souhaitais surtout retranscrire le haut de la tête, les mains et les bras, qui sur le moment, n’étaient pas très intégrés dans ce corps, mais enfoncé dans le visage. C’est peut-être une façon de retranscrire la violence de cette douleur.
Pour les couleurs, j’ai donc posé avec de la peinture aquarelle, cette envie, ce bleu et ce violet en peinture aquarelle, avec une petite touche de noir et de gris. Les finitions ont été faites aux feutres à pointes fines. Je souhaitais faire apparaître les traits qui m’ont permis de faire naître cette production.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB, peinture aquarelle. Crayons de couleur à pointes fines.
Que ressentez-vous en regardant votre production ?
Je regarde ma production, je suis attirée plus vers les couleurs que par la forme elle-même. Je me sens fatiguée mais j’écrirais que ça va bien ! Je ne me sens pas angoissée. J’aurais tendance à dire, et bien voilà ! Demain est un autre jour !
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