Voici donc ma deuxième découverte durant mon hospitalisation : la gravure d’art.
Pour en revenir à ma première découverte : le stylo à encre gel blanc, celle-ci m’a plu. Je n’ai pas été déçue, mais mes pinceaux me manquent ainsi que tous les crayons graphiques, tout ce que j’ai chez moi. L’atmosphère de l’hôpital n’a rien à voir avec le coin cocon que je me suis aménagée chez moi pour faire danser mes pinceaux.
Allez, je me lance avec cette découverte ! Mais d’abord la consigne :
« pour mettre à nu le motif du tableau ». Il faut d’abord utiliser un outil pinceau spécial pour supprimer toute la couleur bleue du motif imprimé. Celle-ci permettant à tout le monde de tracer l’illustration. En-dessous d’elle se trouve les couleurs définitives qui vont recouvrir toute la production, il faut donc gratter tout le bleu pour les faire apparaître. Ensuite, il faut prendre un stylo en bambou pour finaliser la finition du tour des formes et pour terminer, le pinceau sert à dépoussiérer la poudre noire qui reste sur le motif.
Sauf que moi, j’ai fait naître cette gravure à ma manière pour concocter un peu plus de travail et aussi apporter plus de complications. Je souhaitais apporter mes idées, car faire quelque chose de tout fait m’angoissait beaucoup et je sentais que cela ne m’aiderait pas à me détendre. De mon côté j’ai donc joué et j’ai laissé apparaitre un mélange de couleurs diverses, comme le bleu initial qu’il fallait enlever, avec du jaune, du vert, du rose, du rouge et du noir.
Je désirais ne faire disparaître aucun ton. Ils devaient tous rester. Je devais juste faire en sorte que tout l’ensemble nous emmène nous promener dans un paysage qui commence à être recouvert par la neige. Je rajouterais donc de la neige qui tombe. Tout comme par endroit les formes seront plus dans le mouvement de la disparition comme le vélo. L’effet neigeux était là. Sans oublier le geste de l’harmonie.
Voilà comment j’ai fait apparaître ce motif, qui n’a rien à voir avec les consignes demandées au départ. Même si j’ai utilisé les instruments.
Dans ma tête, je me sentais moins culpabilisée de ne pas avoir suivi les consignes de A à Z. La situation d’art-thérapie me manquait concernant cette deuxième découverte. Rien à voir non plus avec la première découverte avec ce stylo à encre gel blanc qui m’allait mieux. Par contre, la concentration et la douceur dans les gestes étaient demandées pour faire apparaître les couleurs sans abîmer le motif. Cela, j’ai aimé le travailler.
Quels matériaux avez-vous adoptés ?
Production faite sur un format de 41.8 x 29.9. Bâton de bambou, petit grattoir, stylo Scratch, pinceau noir,
Que ressentez-vous face à votre production ?
D’abord je mettrais ceci dans « loisir créatif ». J’écrirais que cela demande de la concentration et des gestes minutieux et doux afin de ne pas abimer le motif. Je trouve donc que c’est bon pour dépanner, par exemple pendant cette hospitalisation. Le fait de l’avoir fait à ma façon m’a aidée pour penser à autre chose le temps d’un moment. Cela me permet d’apprivoiser petit à petit cette chambre d’hôpital qui maintenant m’angoisse un peu moins.
2 réflexions au sujet de « BMP – Gravure d’art »
D’abord je mettrais ceci dans « loisir créatif »
Il y a eu pourtant du travail de fait. Pas pour vous ?
Vous avez écrit que l’art-thérapie vous a manqué. Pourquoi ?
Max-wars
Ce n’est pas de l’art-thérapie. Le mouvement n’est pas du tout le même dans ma tête. Le bien-être n’est pas le même non plus, tout comme sa force. J’appellerais ceci un « passe temps » cela n’aide pas à diminuer les grosses angoisses… et l’envie de faire n’est pas la même non plus ! c’est tout un ensemble.
Béatrice Mémoire-Peinte