Parfois j’aurais envie de prendre toutes les couleurs de peinture du monde. De m’en recouvrir le corps entier y compris la tête, y compris tout son l’intérieur. Y compris le cerveau. J’aurais un corps en arc-en ciel de couleurs rien d’autre.
Je n’aurais que des envies de couleurs, que des idées colorées. Je pourrais changer de couleur par rapport à la situation du moment, par rapport au lieu, par rapport au temps, par rapport aux personnes qui seraient en ma compagnie. Je n’aurais plus de week-end d’angoisse, je n’aurais plus ce passé qui me poursuit.
Je me transformerais juste en caméléonienne discrète, gaie et brillante par ces reflets multicolores.
Allez une petite aquarelle ! Je trouve ce pinceau bien chaud entre mes doigts aujourd’hui. La spatule est souple comme une danseuse, elle se tord, silencieuse quand elle se déplace sur ma feuille. Les couleurs aquarelles auraient tendances à vouloir se mélanger entre elles, s’étendre partout dans mon assiette à vouloir en déborder.
Mes gestes se montrent parfois rapides, je n’ai même pas le temps de suivre mon pinceau ou ma spatule. Ils se montrent désordonnés depuis ce matin, comme mes idées, elles fond des bons comme des grenouilles, elles partent et reviennent. Parfois elles ne reviennent même pas, elles partent dans le brouillard, se perdre dans mon cerveau.
Des fleurs oui mais je ne sais pas pourquoi, mais elles sont là:)
Installer dans le salon mais je ne saurais dire combien de temps j’ai mis pour réaliser cette aquarelle. Je n’ai pas mis de musique, juste la télé mais il passait quoi exactement ?
Matériaux
Aquarelle réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : blanc gouache fine, vert clair, vert vessie, bleu outremer, bleu céruléum, noir d’ivoire.
Spatule, pinceau plat à poils durs, eau.
2 réflexions au sujet de « BMP – des fleurs mais je ne sais pas pourquoi »
Un texte qui nous fait aller de couleur en couleur. Il est guilleret.
La télé a fait un fond sonore.
sissi
La télé je dirais pour enlever le silence qui aurait tendance à me rendre folle…
Béatrice Mémoire-Peinte