Je fais perdre le temps à tout le monde et je suis prise pour une cinglée et j’en passe alors voilà. Alors faites-moi disparaitre. Ne faites pas comme le docteur L. qui ne veut pas comprendre pourquoi je ne veux plus exister je veux mourir. Je suis encore dans le jardin mouillée et je n’en peux plus.
Comment avez-vous dessiné ?
Une drôle d’histoire pour ce dessin, j’avais envie de dessiner, une envie, et non une pulsion ! j’ai commencé à réaliser des formes sur la feuille et finalement ça m’a fait ressortir des carrés entremêlés entre eux. Ce tableau m’a perturbée.
Pour l’esquisse, j’ai commencé par faire des formes mais je n’avais pas de but précis, il était même absent. Juste le mot « envie » tout simplement. J’ai gribouillé avec mon crayon, mais dans ma tête, il y avait pas mal de questionnements voltigeaient et parfois en me faire tourner en bourrique. Mais je réalisais quelque chose, mais quoi finalement ? Ça je ne savais pas.
J’ai donc posé le début de mon esquisse sur le chevalet et de loin j’essayais d’observer pour essayer de lui donner un sens, à ce qui au final en ressortir : un résultat « compréhensible » voilà le mot qui me venait là pendant que je voulais écrire ce qui se passait en moi. Difficile de me concentrer en ce moment.
Au premier regard rien, le néant, je l’ai donc laissé poser en vue et de temps en temps j’y jetais un coup d’œil. Et là de loin j ‘y apercevais plusieurs cubes mais j’en voyais pas forcément le début et la fin.
J’ai donc fini mon esquisse avec ce mot cube dans ma tête.
Pour la réalisation de la couleur de mon esquisse, j’essayais de ne pas trop me perdre dans les formes pour en faire ressortir ces fameux cubes.
Aucune couleurs trop voyantes, vive dans ma tête. Je pense que je suis tellement à côté de la plaque, je souhaitais que les personnes qui regarderaient, dépassent le premier regard sur mon dessin. Mais non rien, dans ma caboche je voulais du gris. Ne pas exister, mais juste envie de dessiner, oui ce n’est pas trop logique, mais en moi il n’y a pas grand chose qui soit vraiment mis à « l’endroit ».
J’ai fait évoluer le gris quand ça me parlait dans ma tête, voilà, celle-ci de plus en plus comme en coton.
Matériaux utilisés
Dessin réalisé sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Crayon 6 PITT artist pens « brusch » Bacic.
Crayons de papiers H3, 2B, 9H et crayon noir PITT artist pen, SX, B. De couleur black
Qu’avez-vous ressenti ?
Je me concentrais à ne pas perdre la vue de mon esquisse, car après chaque nouvelle dissociation, c’est plus difficile de suivre.
Je cherchais mes cubes, qui eux bougeaient de place sans cesse. Mais je ne voulais pas lâcher le morceau, je voulais absolument en arriver à un résultat en finissant ce tableau.
De l’angoisse de ne pas pouvoir suivre toujours et des questions pointaient leur nez, surtout celle de savoir pourquoi des carrés.
Je me disais Béatrice reste et ne déborde pas. Pas trop là finalement dans mes raisonnements.
Que ressentez-vous face à ce dessin ?
Il manque du noir noir. Dans ma tête c’est du coton mais une sensation de libération d’avoir pu aller jusqu’au bout.
ça se met pâs en broullon pourquoi que sa saute 🙁
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