J’ai refait mon esquisse.
Quand je regarde ce corps on dirait qu’il danse du flamenco.
Le but est de recouvrir celui-ci de la couleur bleue.
J’ai donc mis dans mon assiette le bleu.
Je sentais en moi mon cœur qui commençait à battre la chamaille.
J’ai donc fait mon exercice du livre Gérer la Dissociation d’origine traumatique.
L’ici et maintenant ; Le toucher page 39.
C’était difficile mais j’y suis arrivée.
Après j’ai commencé à peindre mon esquisse. Mais le bleu à mes yeux était trop violent, je salivais beaucoup, donc je me suis dit pourquoi ne pas le mélanger avec une touche de blanc pour qu’il soit un peu plus discret. Et mettre un peu de rouge de temps en temps pour couper. Comme on le voit, le début n’était pas mal. J’étais contente.
Mais il y a eu ce dérapage, quand j’ai voulu réessayer de mettre du bleu pur. Le blanc là ! Donc après comme je n’étais pas au mieux dans ma tête, je me suis dit je vais refaire l’exercice des couleurs mais avec la main, sur une autre feuille. J’avais marqué sur une feuille (pense bête) que je voulais faire comme un nuage. Mais comme on le voit celui-ci est un peu biscornu. Pour la suite je ne me rappelle pas.
Une légère lourdeur dans mes doigts. Dans une envie de bailler. Et un léger mal de tête. Et l’assiette renversée.
J’ai refait mon exercice du toucher.
Voilà ce que j’ai constaté.
7 réflexions au sujet de « BD – Travail sur le bleu »
Je crois, pour répondre à Sissi, que dans la maison de beatrisse il n’y avait pas de livres pour enfants, pas de crayons de couleur et que si, comme je le pense, elle n’est pas allée ou très très peu en maternelle, il y a un contact avec les couleurs et le plaisir du dessin qu’elle n’a pas eu. Il est évident que par la suite, elle a appris ces noms de couleurs et que avec ses propres enfants, cela ne s’est pas du tout passé de la même manière. Eux ont pu faire les apprentissages au bon moment.
Pour en revenir au dessin de Béatrice, je le trouve beaucoup trop compliqué. Il me fait presque penser à un labyrinthe. Comment une petite fille de 3 ans ou un peu plus, qui a du mal à tenir un crayon, et va-t-elle pouvoir faire quelque chose de si compliqué ? C’est lui faire sauter les étapes et ce n’est pas étonnant qu’elle ait perdu le contact avec la réalité.
Je pensais que la petite beatrisse, ferait des beaux ciels avec des nuages et un soleil, ou alors une mer avec le ciel et les nuages, mais qu’elle ferait des dessins (qui peuvent bien sûr renvoyer à la patte de Béatrice l’artiste), mais avec de grandes surfaces à recouvrir, pas ce lacis de traits.
Et faire un ciel ou la mer, cela permet les dégradés, mais pas trop vite. Peut-être que reprendre tout bêtement des feutres comme les enfants, cela peut simplifier le travail.
Quant au rouge qui est sur le dessin du billet je me disais que rouge et bleu, ça fait violet et qu’il y a sûrement tout un travail à faire progressivement pour s’approprier ces couleurs qui naissent des mélanges.
Catherine Lestang
Il est évident que Béatrice ne peut faire travailler beatrisse si la petite n’est pas là. Le rouge de Béatrice qui apparaît c’est toujours pour aller sang au rouge + bleu = violet = a été violée.
Ceci dit beatrisse n’a pas travaillé sur la danse flamenco de Béatrice. Il n’y a pas de crayonné en dessous.
Emmanuelle Cesari
J’aimerais savoir et comprendre, pourquoi Béatrice connaît les couleurs et leurs noms et n’arrive pas à les employer dans ses dessins ? Que c’est il passé ? ça m’intrigue. Et que cela lui provoque des dissociations.
Votre tableau Béatrice, avec du bleu, sera plus calme, plus beau. Essayez de l’intégrer doucement dans votre tableau et faites cette recherche, demandée par Emmanuelle.
Pour le « gribouillis », j’aperçois une insistance avec les doigts.
Ce travail est plus qu’intéressant 🙂
sissi
Le travail qui deviendra intuitif de l’intégration des couleurs se fait au cours de l’apprentissage de l’enfant vers sa troisième année. Béatrice a été agressée à cet âge-là, et pour survivre, elle a crée beatrisse sa petite fille qui n’a pas été éduquée et qui n’a pas grandi. L’intégration des couleurs s’est arrêtée là. Béatrice a grandi et comme elle est intelligente, elle s’est servi de subterfuge pour qu’on ne se rendent pas compte que les couleurs ne sont pas intégrées. Pour une Art-thérapeute, ça se voit tout de suite, mais ce n’était pas le plus important dans la liberté d’apprentissage à donner à Béatrice. Encore fallait-il qu’elle ait conscience des différentes personnalités et qu’ensuite elle réalise qu’elle est vraiment une artiste. C’est ce moment que j’ai choisi pour attaquer les couleurs, mais la vie peut être vécue en noir et blanc.
Emmanuelle Cesari
Et bien ce soir le bleu je sais pas trop si c’est du bleu, car je n’arrive pas à le reconnaitre et à quoi ressemble cette couleur que j’ai mise… y mettre un nom ? Oui c’est un travail intéressent, mais il y a un côté intriguant aussi ! car il y a ce point d’interrogation, et ce côté découverte ! casse-tête et j’aime bien cela.
Beatrice
Pouvez-vous chercher sur internet des éléments sur le bleu : A quel âge l’enfant voit-il le bleu et que représente cette couleur dans l’ordre symbolique ?
Emmanuelle Cesari
Je vais aller fouiner 🙂
J’aime ce coté chez vous observatrice, un petit truc bizarre vous le voyez tout de suite, j’aimerais avoir cette faculté et être réactive 🙂
Et bien moi je ne m’étais pas rendu compte, réalisé, pas venu en tête, que je n’avais pas de couleurs vives dans ma tête, que je ne les avais pas intégrées sauf depuis cet événement du bord de Loire, et j’étais persuadée que c’était cela la cause de la perte de mes couleurs mais non c’est plus compliqué que ce n’est pas si facile à intégrer.
Mettre du bleu je m’aperçois que c’est une situation qui me donne des difficultés, de le dire c’est facile mais quand je dois passer à la pratique là c’est autre chose. Je me sens en retard. Ce mot couleurs est symbolique je trouve.
Mais je vais apprendre.
Le mot artiste me fait drôle, ça me donne des frissons, mais ceux-là ne me font pas mal. Mais ça me fait tout chose dans ma tête.
Beatrice