Des lignes et des rubans de travers. J’aime quand c’est hors des normes.
Emmanuelle, ma réexpliqué les consignes, car je ne m’y prenais pas très bien.
Comprendre parfois n’est pas toujours facile, même les plus simples consignes, phrases, mais on va y arriver 🙂 On me réexplique et c’est reparti. Ça me fait penser aux limites quand ce genre de situations ressortent, je me demande si ce n’est pas la petite fille qui ressort. Je me dis cela car quand je constate que Béatrice n’est pas bien capable de tout comprendre ça m’effraie.
Pour en revenir au tableau, les consignes étaient :
Dans une assiette, vous mettez du rouge et dedans vous mettez une pointe de bleu et vous mélangez. Normalement ça ne donne pas du marron.
Moi je ne mélangeais pas… Je prenais petit à petit et après il y a ce phénomène qui pointe son nez et je pars en vrille. Que ce passe t-il dans ces moments là ?
Quand j’ai lu les consignes d’Emmanuelle, pour moi dans la phrase, j’ai lu que cela devait donner du marron.
Qui lisait ?
Sauf que je ne comprenais pas que la couleur marron ne venait pas. Voilà, parfois comment cela réagit dans ma tête, j’avais beau relire je comprenais cela, ce n’est que plus tard que j’ai réussi à bien lire cette phrase, et à la comprendre, j’écris cela car je me demande quelle personnalité de Béatrice ne comprend pas ?
Mais je ne fuis pas quand des situations comme cela m’arrivent, je continue 🙂
Rien à voir avec les explications d’Emmanuelle, qui sont claires, c’est mon fonctionnement à cause peut être de mes troubles.
Donc j’ai pris cette fois ci, pour réaliser ce tableau qu’un seul rouge : le rouge écarlate (334) et deux bleus : bleu céruléum (535) et le bleu outremer (504) puis je les ai mélangés d’un seul coup et j’ai commencé à peindre mon dessin avec ces deux couleurs d’aquarelle mélangées.
J’ai mis du rouge pur, sorti du tube. Pas de bleu car celui-ci n’aurait pas trouvé sa place dans ce dessin décalage…
Ce dessin m’a demandé de la concentration, pour ne pas me tromper dans les lignes d’une visualisation pour essayer de bien éparpiller les couleurs et pour me repérer aussi.
Les angoisses ça été, pas trop fortes, j’ai juste peiné à la fin je ne trouvais pas comment le terminer mais j’ai réussi 🙂
Absences présentes, mais gérables dans l’ensemble.
3 réflexions au sujet de « BD – Rubans rouges »
On dirait des personnages assis, c’est amusant, de découvrir ces formes à travers l’entrelacs des rubans.
J’apprécie ce travail que vous faites sur vos couleurs. On découvre vos difficultés et l’acharnement que vous mettez pour réussir ce qu’on vous demande.
Je ne pensais pas que de simples couleurs, pouvaient engendrer tant de soucis. Et que cette situation pouvait remonter aussi loin dans l’enfance.
Un travail de découverte pour nous tous.
sissi
Mairesse, Yves (2012). « Apport des neurosciences affectives dans des situations de perturbations intenses du système émotionnel », Cahiers de Gestalt-thérapie 2012/2 (n° 30), p. 62-77.
Ne paniquez pas Béatrice si vous ne comprenez rien. C’est une note de travail et c’est important. Ce qu’écrit ce Bonhomme est fabuleux. Bon, bien sûr, il a travaillé au Québec.
Emmanuelle Cesari
Je trouvais cela important de l’écrire, car sur le moment, je ne comprenais pas pourquoi. Je suis rentrée dans une terrible angoisse, je cherchais ce marron, et je me suis dit que s’il n’était pas là, ce n’était pas grave, car je sais que j’ai cette confiance en vous et que vous me ré-expliquerez, si je n’avais pas encore compris, que vous me « facherait » pas comme mes mères nourricières me le faisait. Les punitions me tombaient dessus, que je trouvais normales, mais pas avec vous, et ça c’est important cette sécurité pour moi. Cette nuit je me suis posé la question si cela venait pas de mes troubles, je sais que Béatrice est capable de comprendre si on lui explique, mais quand elle n’est plus elle, ou une autre, elle ne comprend plus rien.
Mais sur le moment j’oublie.
Ce qui m’effraie, c’est dans ces conditions là que je me rends compte des dégâts et des troubles posts-traumatiques. mais le positif est là aussi.
Mais je me sens en sécurité pour continuer 🙂
Dans mon bilan pour la mémoire, j’ai bien l’impression qu’il mettent tout cela dans la cause de l’angoisse.
Il n’y a que le professeur de neurologie qui m’a parlé de ce passé et des traces qui sont restées derrière moi.
Mais je dois évoluer, malgré cela. Car c’est comme ça aussi que j’irais mieux en comprenant et en travaillant. Pouvoir surmonter cela avec l’encadrement du blogue et vous, je sais qu’ici, il n’y a pas de moquerie ou autre. Sauf dans mes moments de disjonction, mais après Béatrice revient à elle : parfois il faut du temps et elle repart 🙂
Le Québec toujours plus en avance sur la France.
Beatrice