BD – Distribution de nourriture à la Table de Jeanne-Marie pour les personnes migrantes

Toujours autant de travail, puisque tout est fait “maison”. Nous sommes le dernier service de restauration sociale resté ouvert. Je me suis trouvé un masque, une vrai aventure, je vous assure car c’est une situation qui est problématique pour tout le monde.
C’est toujours avec les plus grandes mesures d’hygiène que nous avons préparé tous les repas des déjeuners.
Épluchage de tous les légumes pour la préparation du potage du jour. Préparation l’entrée du jour, à savoir une salade, avec des œufs et des tomates de couleur rouge et jaune, donc une salade bien colorée qui fait envie.
Des quiches toujours maison, mais offertes par une famille.
Puis ce fut la préparation d’une purée de pommes de terre que nous avons passé au four pour apporté une légère couleur de gratiné, des nouilles, du riz, de la viande : du poulet en sauce et du porc. Comme dessert du riz au lait, aux parfums vanille ou chocolat et du fromage blanc.
Sans oublier de ranger entre temps les livraisons de nourriture du resto du cœur et autre, ce qui nous a permis de rajouter un petit plus dans les sacs ou pour les centres d’hébergement.
Ce fut ensuite la préparation de tous les sacs, des alimentaires qui sont livrés aux diverses adresses, ou résident les personnes. Toujours, dans le respect des mesures-barrière. Tous les sacs sont étiquetés, numéro de chambre, nombres de personnes, signaler si il y a des enfants.
De nouveaux destinataires ont été rajouté sur la liste de tous les jours, à savoir les Sans Domicile Fixe logés au gymnase Racault, nouveau site d’hébergement ouvert le mardi 24 mars 2020, où réside une quinzaine de personnes
Les autres destinataires restent ceux éligibles depuis le début du confinement (surtout Hors 115 et familles dans un hôtel), une vingtaine de personnes et puis dans un autre centre, une vingtaine de personnes.
Sans oublier les personnes qui viennent prendre leur petit déjeuné et le déjeuné de midi directement à l’association, les normes d’hygiène sont scrupuleusement respectées par tous et toutes et pour terminer ceux qui viennent chercher la nourriture et qui repartent tout de suite.
Une fois le service terminé, certaines personnes font le ménage en grand, désinfectent et d’autre prévoient le repas pour le lendemain.
Ce sont vraiment des journées impressionnantes sur tous les points où l’entraide est bien présente, ainsi que la bienveillance. Nous essayons de suivre aux fil des changements des événements et des imprévus.
Chaque personne repart nourrie et rassurée jusqu’au lendemain et ça c’est très important.
Un petit pincement : j’aimerais remplir les trois tableaux accrochés aux murs avec des productions colorés des personnes, mais pour cela nous devons attendre encore…

13 réflexions au sujet de « BD – Distribution de nourriture à la Table de Jeanne-Marie pour les personnes migrantes »

  1. Mais c’est une adulte ! En quoi vous percevez-vous cela dans son attitude ? Cette mise en danger est grave. Pas moyen de lui faire changer d »avis ? Si c’est vrai c »est très très ennuyeux. Mais peut-être faut-il lui faire confiance. Elle est sur place.

  2. Bonsoir,
    Si j’ai bien compris pour l’instant c’est la seule association qui offre des repas et qu’elle ne sera pas fermée.
    Vous n’avez pas peur d’être contaminée ?
    C’est très bien que vous puissiez continuer à aller à cette association. C’est vrai qu’il faut bien des personnes pour continuer à faire vivre les associations. Car si tout le monde prend la fuite on ne pourra jamais y arriver. Les personnes dans le besoin ont besoin de vous.

    1. « Vous n’avez pas peur d’être contaminée ? »

      Je ne me pose pas la question. Des règles d’hygiène sont installées et donc on les suit. Des personnes sont dans le besoin à la TJM. On est dans l’aide et l’écoute mais aussi dans la survie. Toutes ces personnes attendent pour manger etc. La TJM est pour eux un lieu important etc.
      Il n’y a pas de bien ou de très bien. C’est ainsi je me suis engagée. Pour moi être bénévole c’est comme une promesse. On dit, on fait jusqu’au bout. C’est comme si un médecin, une infirmier.ère ou autre profession qui commencerait à soigner un patient et qui subitement arrête car ils ont la peur ou autre. On irait où si tout le monde faisait pareil ?

      1. Ça c’est le syndrome du sauveur.
        Vous êtes bénévole et pas en bonne santé. Si vous l’attrapez vous le refilez à vos enfants. Ah ben chapeau !
        Les infirmières sont payées et en bonne santé.
        De plus vous êtes super anxieuse, au vu de vos tests, et plus vous prenez conscience de l’ampleur de la pandémie, plus vous stressez. Le stress est un facteur aggravant dans le manque d’auto-immunité.

        1. Pas vous Emmanuelle, s’il vous plait ! Que je ne sois pas comprise par tous/toutes, ça m’est égale, mais pas par ceux qui me suivent. J’ai cette impression que l’on ne me croit pas sur mon honnêteté concernant le bénévolat et de ce que je ressens, y compris devant la situation actuelle. On prend, tous et toutes les précautions, même à la maison.

          1. Il ne s’agit absolument de ne pas vous croire, je ne suis pas dans la croyance moi, mais dans la réalité. Je connais aussi votre propension à la destruction, autrement dit votre tentation au suicide. Vous ne voulez pas vous occuper de vous : vous êtes une personne fragile, mais vous ne voulez pas vous y résoudre. Même avec toutes les précautions, vous pouvez l’attraper et vous n’aurez pas le système immunitaire nécessaire pour résister et en plus de mourir et de laisser les enfants orphelins, vous leur aurez refilé le coronavirus.

        2. Bonjour Madame,
          Pourquoi êtes-vous si dure dans votre écrit ? Vous évoquez la situation suicidaire. C’est très important.
          Où est la relation avec le bénévolat ?
          Surtout en ce moment. Les bénévoles manquent.

          Vous pensez vraiment que BMP irait faire du bénévolat même si elle n’était pas en état ? Ça serait mettre les personnes en danger mais aussi elle. Pour vous, elle n’est pas consciente de la situation ? Si je comprends bien votre écrit ? Je reste perplexe.

          1. « Pour vous, elle n’est pas consciente de la situation ? »

            Effectivement, elle n’est pas tout à fait consciente.

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