BMP – Un mélange de formes


C’est un tableau qui est né à la suite d’une esquisse faite dans mon lit en pleine nuit. Parfois le sommeil tarde.

Comment avez-vous dessiné ?

Je me suis amusée à réaliser des formes un peu au hasard que j’ai reproduites ensuite éparpillées sur ma feuille.
Pour la recouvrir de son manteau de couleurs, je me suis installée dehors, la tonnelle est montée dans notre petit coin de jardin donc je peux un peu plus m’éparpiller sans me dire, vite il faut tout ranger. Je suis à l’abri donc je peux reprendre un travail à n’importe quel moment, et ça je savoure ces moments là, pas de stress.
Pour les couleurs je me suis dit au hasard comme pour la réalisation de mon esquisse. Ce qui me plaisait lors de la réalisation de ma peinture, c’est de regarder le résultat de fin, voir ce que ce hasard nous fera découvrir.
Quand j’écris ce texte, ce mot hasard je le mettrais un peu avec un léger lâcher-prise, ah oui cette situation qui me donne du fil à retordre, lâcher les angoisses et laisser faire un peu sans trop me triturer de questions dans ma tête. Je dirais une façon d’apprendre doucement cette situation de lâcher-prise…

Matériaux

Aquarelle réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Pour les finitions crayons Art Grip Aquarelle.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : blanc de Chine, rouge cramoisi, jaune Cambodge, vert foncé, violet, orange, vert de vessie, jaune moyen, bleu outremer, Magenta.

Qu’avez-vous ressenti ?

Le mot curiosité était présent en moi, tout comme découvrir cette nouvelle façon de lâcher-prise.
Mais j’ai bien ressenti cette angoisse planée au-dessus de ma tête, difficile de vraiment tout lâcher. Je ressentais ce besoin de me raccrocher à quelque chose. Comme par exemple je me demandais pourquoi je voyais cette esquisse, réalisée au hasard, comme un lâcher-prise.
Je me disais : mais Béatrice essaye de peindre sans te poser des tas de questions. Finalement je me suis mise à éclater de rire toute seule, je me disais je suis finalement un drôle de numéro. Je me demandais quand mon cerveau se mettrait en mode stop, je ne sais pas.
Mais je me sentais bien dans ma tête, ce mot apparaît malgré mes tonnes de questions qui jouaient à la ronde dans ma tête.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En l’observant le mot gaité et oiseau de feu de couleurs sont apparus, car en haut de mon dessin, j’y vois un oiseau bizarre, comme quoi le hasard peut raconter des histoires avec ses couleurs 🙂

BMP – Cubes entremêlés avec un certain relief


Je fais perdre le temps à tout le monde et je suis prise pour une cinglée et j’en passe alors voilà. Alors faites-moi disparaitre. Ne faites pas comme le docteur L. qui ne veut pas comprendre pourquoi je ne veux plus exister je veux mourir. Je suis encore dans le jardin mouillée et je n’en peux plus.

Comment avez-vous dessiné ?

Une drôle d’histoire pour ce dessin, j’avais envie de dessiner, une envie, et non une pulsion ! j’ai commencé à réaliser des formes sur la feuille et finalement ça m’a fait ressortir des carrés entremêlés entre eux. Ce tableau m’a perturbée.
Pour l’esquisse, j’ai commencé par faire des formes mais je n’avais pas de but précis, il était même absent. Juste le mot « envie » tout simplement. J’ai gribouillé avec mon crayon, mais dans ma tête, il y avait pas mal de questionnements voltigeaient et parfois en me faire tourner en bourrique. Mais je réalisais quelque chose, mais quoi finalement ? Ça je ne savais pas.
J’ai donc posé le début de mon esquisse sur le chevalet et de loin j’essayais d’observer pour essayer de lui donner un sens, à ce qui au final en ressortir : un résultat « compréhensible » voilà le mot qui me venait là pendant que je voulais écrire ce qui se passait en moi. Difficile de me concentrer en ce moment.
Au premier regard rien, le néant, je l’ai donc laissé poser en vue et de temps en temps j’y jetais un coup d’œil. Et là de loin j ‘y apercevais plusieurs cubes mais j’en voyais pas forcément le début et la fin.
J’ai donc fini mon esquisse avec ce mot cube dans ma tête.
Pour la réalisation de la couleur de mon esquisse, j’essayais de ne pas trop me perdre dans les formes pour en faire ressortir ces fameux cubes.
Aucune couleurs trop voyantes, vive dans ma tête. Je pense que je suis tellement à côté de la plaque, je souhaitais que les personnes qui regarderaient, dépassent le premier regard sur mon dessin. Mais non rien, dans ma caboche je voulais du gris. Ne pas exister, mais juste envie de dessiner, oui ce n’est pas trop logique, mais en moi il n’y a pas grand chose qui soit vraiment mis à « l’endroit ».
J’ai fait évoluer le gris quand ça me parlait dans ma tête, voilà, celle-ci de plus en plus comme en coton.

Matériaux utilisés

Dessin réalisé sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Crayon 6 PITT artist pens « brusch » Bacic.
Crayons de papiers H3, 2B, 9H et crayon noir PITT artist pen, SX, B. De couleur black

Qu’avez-vous ressenti ?

Je me concentrais à ne pas perdre la vue de mon esquisse, car après chaque nouvelle dissociation, c’est plus difficile de suivre.
Je cherchais mes cubes, qui eux bougeaient de place sans cesse. Mais je ne voulais pas lâcher le morceau, je voulais absolument en arriver à un résultat en finissant ce tableau.
De l’angoisse de ne pas pouvoir suivre toujours et des questions pointaient leur nez, surtout celle de savoir pourquoi des carrés.
Je me disais Béatrice reste et ne déborde pas. Pas trop là finalement dans mes raisonnements.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

Il manque du noir noir. Dans ma tête c’est du coton mais une sensation de libération d’avoir pu aller jusqu’au bout.

ça se met pâs en broullon pourquoi que sa saute 🙁