BMP – Le livre bateau

BMP – Le livre bateau
Je continue ma promenade et c’est une dédicace à tous les fans du livre. Je ris en moi, car je me dis que vous ne pouviez pas y échapper à cette idée de remplacer les voiles du bateau par des livres. Vous savez combien j’aime lire alors c’est aussi un clin d’œil par rapport à ce fait. La beauté des livres dans l’émotion voilà mon souhait : retranscrire cette image dans une création.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Je me régalais d’avance à l’idée de faire naître cette nouvelle création. Mais comme à chaque fois l’idée est là dans mon cerveau, mais ensuite elle doit descendre dans ma tête, mais par la mise en œuvre d’une forme, par un dessin. C’est l’idée qui est en moi qui doit se transformer avec des traits, avec des arrondis et qui pour finir, sera recouverte de ces couleurs qui donnent vraiment vie à ma composition. Le principal  pour faire donner vie à mon idée d’esquisse, était de trouver comment disposer et dessiner les livres afin qu’eux soient comme la voile, comme les voiles du bateau. L’idée était donc de jouer avec les positions des livres en les positionnant par moment les uns sur les autres. En fait, c’est le mouvement du mélange qui m’aiderait. Cette production pourrait faire apparaître un coin apaisant pour pouvoir passer un moment de lecture, aussi bien pour les enfants que pour les adultes. Tout devait être réuni pour créer une émotion et donc une envie de monter dans ce  bateau ; on pourrait même avoir cette représentation de personnes en train de décrocher un de ces livres qui sert de voile pour en lire un.  Pour cela je devais dessiner un personnage assis dans ce bateau qui serait en train de lire un de ces beaux livres.
J’ai donc commencé par dessiner les premiers livres qui serviraient à faire apparaître la voile du bateau. C’était la base importante pour cette nouvelle esquisse. Puis j’ai continué en faisant apparaître un petit mat, suivi de la coque du bateau, ensuite le personnage assis, pour finir par les derniers livres. Une fois mon esquisse terminée, je suis passée aux couleurs qui elles devaient apparaitre dans des tons apaisant, en passant par le bleu, le violet, le jaune, le vert, ou encore du rose, pour continuer vers un orange, sans oublier un petit marron, le tout accompagné de mélanges spontanés. Quelques finitions ont été faites aux feutres pinceaux.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Création conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm. Comme médium, j’ai utilisé la peinture aquarelle, un crayon HB pour mon esquisse et les finitions.

Que ressentez-vous face à votre production ?

Je me suis éclatée, en fait mon plaisir a été presque aussi fort que lorsque je lis un livre. Le reste pour cette fois-ci je le dépose de côté ! Allez je vous emmène dans ce bateau pour un nouveau voyage ! Bonne promenade.

BMP – Ne pas trop bien savoir

BMP – Ne pas trop bien savoir
Il y a des événements qui chamboulent. Alors dans mon cerveau, je ne sais plus, je suis entre deux. C’est ce qui m’arrive en ce moment. En effet, la rentrée de septembre vient à grand pas et je ne sais pas si je vais pouvoir reprendre, ou non, mes ateliers au long court. En effet mon état de santé a fait que j’étais obligée de tout arrêter depuis début juin. Je voudrais essayer de reprendre, mais devant moi surgit cette grande fragilité liée à mon état etc. et donc j’ai l’angoisse de ne pas pouvoir bien honorer en continuité mon bénévolat dans les associations, comme je le fais depuis 3 ans.

La culpabilisation est fortement là dans mon cerveau ! En fait, c’est la situation « d’interruption longue » qui me travaille et qui m’effraie. L’interruption et les conséquences sur mon cerveau etc. ! Et puis j’ai du mal à accepter que je puisse être la responsable de « trous » dans le planning des associations concernant les ateliers et événements. Quand j’y pense, c’est une pensée qui est devenue très anxiogène dans mon cerveau. J’ai également l’impression de me dédoubler dans mon corps. Il y a aussi cet autre fait qui est que je ne sais pas si je peux me faire confiance, si les autres peuvent me faire confiance. Alors je ne sais plus, je suis là à me dire : oui je continue, je fonce droit devant, mais c’est un « non » qui arrive aussitôt. Un non pour éviter de provoquer ce trou ! Après il y a cette autre partie qui me dit, tu n’es qu’une bénévole ! Mais ça je le tourne dans tous les sens dans ma tête ! Je ne trouve pas la porte de sortie ! Cela me fait un nœud dans ma tête !
Je me suis dit que si je faisais apparaître une production sur ce :  » je ne sais plus »  cela pourrait m’aider !

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour concrétiser mon esquisse, dans ma tête, c’était le vide qui sonnait en moi, car le fait de ne plus savoir me renvoie à cela.
Mais pas le néant, non ! Le néant, à ce moment précis, activerait le « plus rien, l’inexistence la mort » et ça il en était hors de question dans ma tête ! Car j’ai bien l’intention de continuer d’une manière ou l’autre.
Le partage, le mouvement dans mon groupe d’art plastique, les échanges, la transmission, recevoir etc. c’est tout ça ! Il y a ce manque qui n’a rien à voir avec celui qui me fait mal et qui me colle par moment. Lui est différent. Puis il y a le lien social, le coronavirus, les besoins et les demandes des personnes en souffrance que j’ai eu pendant mes ateliers, mais que j’ai croisées. Après j’ai cette phrase qui me trottine dans la tête : « prends bien soin de toi avant d’aider les autres. » Comment combiner tout cela sans faire de la casse ?
Mon idée d’esquisse était donc de faire apparaître le : « je ne sais plus « par un vide, mais celui-ci serait en deux représentations. L’une symboliserait le vide par la forme d’un grand visage et l’autre forme, toujours un visage, qui serait plus petit et qui exprimerait plus la profondeur où il est ancré, là où se trouve le :  » je ne sais plus », mais  il restera toujours dans l’intérieur du premier grand visage. En fait je ne voulais pas que cette angoisse, cette incertitude aille se mettre ailleurs dans la personne.
Mon ébauche étant terminée, j’y ai déposé mes couleurs. J’avais voté pour le noir de mes crayons, tout en jouant avec la couleur blanche et d’un marron, accompagné d’un léger mélange avec de la peinture aquarelle. Pour terminer complètement la production, j’ai rajouté ce point d’interrogation qui sonne le  » je ne sais plus, je ne sais pas ».

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium, j’ai utilisé des crayons graphiques HB, des  crayons Faber-Castell Pitt artist pen, de la peinture aquarelle.

Que ressentez-vous face à votre création ?

Je regarde ma production, et je peux écrire que je me sens moins dans l’angoisse même si je sais que je dois trouver une solution, pour honorer les engagements que j’ai pris avant d’arrêter en juin ! Concernant la culpabilité c’est encore bien fragile.
Il y a dans cette balance le fait que j’aime ce que je fais, les besoins des personnes, tout comme cette transmission et cela pèse lourd dans le côté positif et c’est peut-être ça qui va peut-être prendre le devant sur mon doute et ma frayeur ! Même si être bénévole demande beaucoup, car par moment on fait beaucoup plus ! J’en reviens au juste milieu que je dois trouver, pour pouvoir continuer mais tout en faisant attention.