BMP – Le bras de fer entre le cerveau et le cœur/corps

BMP – Le bras de fer entre le cerveau et le cœur/corps
Quand ça se chamaille trop fortement dans ma tête, j’ai par moment l’impression que c’est un vrai bras de fer entre mon corps et mon cerveau. Je me demande qui va gagner, mais je garde le sourire, car en réalité il n’y a pas de gagnant là-dedans. Car chacun de ces organes a ses fonctions bien précises pour faire fonctionner notre corps.
Mais comme je sens une lourdeur dans un côté de ma tête et qui me donne l’impression d’être penchée d’un côté et que je trouvais cette représentation amusante malgré tout, alors je me suis dit que j’allais la dessiner sur ma feuille. Comme pour ne pas oublier ce mouvement de vie de ces deux organes. Un moment rassurant.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’ai donc commencé par dessiner mes premiers traits, accompagnée de cette petite pointe d’humour. Mais cette question de savoir qui allait gagner, me titillait un peu, mais ce n’était pas méchant. De fait ceci a disparu tandis que j’avançais de plus en plus dans mon ébauche.
J’avais commencé par faire apparaître le cœur, car c’est lui qui nous tient en vie. Sans lui le cerveau ne serait pas oxygéné et donc pas de mouvement. C’est donc pour cela que j’ai dessiné le cerveau qu’en second. Même si leurs fonctions sont différentes. En fait j’ai déposé sur ma feuille et dans mon esquisse ma manière de voir du moment, dans mon présent. Car c’était cela qui permettait de donner vie à une nouvelle création. Mon ébauche était là, je devais la recouvrir de couleurs, mais peu importe par quel organe je commencerai à ce moment-là, c’était devenu moins prioritaire, car la composition avait bien avancé.
Je voulais également sortir du rouge sang qui se trouve dans le cerveau et le remplacer par du mélange en passant par du vert, du bleu et une goutte de jaune. Ensuite j’ai continué sur le cœur et là ça sera du violet mélangé avec du marron clair et foncé. Les finitions ont été faites aux feutres aquarelle.
Subitement j’avais envie de rajouter à ce cœur et à ce cerveau des jambes et des espèces de pieds bizarres. J’avais l’angoisse que ces deux organes ne tiennent pas bien en équilibre et bien debout. Un besoin ? Allez savoir.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille 36×46 cm. Un crayon HB pour faire naître l’esquisse. De la peinture aquarelle et des feutres aquarelle pour terminer les finitions.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma création et là dans ma tête, je sens le rire arriver, je me sens légèrement plus essoufflée. Mais surtout je sens cette sensation d’amusement et ça j’apprécie. La question du début n’est pas revenue non plus.

BMP – La danseuse cubiste

BMP – La danseuse cubiste
J’apprécie de plus en plus le mouvement cubiste. Je compte me lancer dedans du plus en plus complexe, tout en m’amusant avec les couleurs, mais aussi avec ce qui se passe à l’instant présent dans ma tête. En ce jour, je vais donc m’amuser en ajoutant plus de morceaux.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Dans ma tête, si je dis plus de morceaux, cela veut dire une composition plus grande, mais aussi une demande de concentration plus importante. Tout ce que j’aime travailler sans oublier le plaisir de créer et de donner naissance.
L’idée de ce matin était donc de dessiner une danseuse dans ce mouvement cubiste. En habillant cette danseuse d’une espèce de tutu en dégradé. Même si je n’ai pas entièrement l’idée dans ma tête, je vais me lancer. Je vais commencer en dessinant le visage, puis en descendant peu à peu, et la forme du tutu viendra d’elle-même. Je commence donc par faire apparaître au crayon à papier la forme d’un visage pas du tout dans une forme ovale, non plus dans une géométrie. Puis j’ai continué dans un cou légèrement aplati. Ensuite j’ai fait apparaître les deux bras, l’un en l’air et l’autre en arrondi dans le mouvement du coude. Me voilà rendue à commencer à dessiner le tutu, en mélangeant plusieurs formes un peu dans tous les sens. C’est ce « dans tous les sens » qui va m’aider à terminer la forme de ce tutu toujours dans une forme géométrique dans le désordre. Un désordre bien réfléchi, pas le désordre qui nous emmène dans un brouillon total, à ne plus s’y retrouver !
Mon ébauche est terminée, je la dépose sur le chevalet, car je voulais me rendre compte si on apercevait ce tutu. Il était là, mais à mon avis trop discret dans sa forme, mais il manquait les couleurs, ce qui m’a rassurée; et je me suis lancée dans les tons pour le manteau de mon esquisse.
Alors que je me lançais à fond dans tout ce qui passe par ma tête, je savourais cette pulsion de pouvoir déposer sur ma feuille plein de mouvements différents avec mon pinceau et l’aide de mon poignet. C’est une pulsion agréable et non destructive et ressentir cela c’est comme une nourriture saine pour mon cerveau. Je m’amusais, je savourais, je kiffais ces moments où je suis présente à moi-même. Je ne voulais pas que cela s’arrête. Rien de mieux ne pouvait m’arriver en ce jour, je profitais de ce moment agréable cela me faisait du bien.
La naissance de cette création m’a permis de me promener dans les couleurs, bleu, rose, vert, rose, rouge, orange et jaune entre autre. J’observais mon poignet bouger dans tous les sens, ma concentration était happée par ce mouvement et les différentes couleurs. L’apaisement.
Pour terminer j’ai fait quelques finitions avec des feutres aux pointes fines.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres à pointe fine.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, et je perçois mieux le tutu qui était la partie fondamentale de ma composition, car sans lui, le titre n’aurait pas pu exister. Dans ma tête, je me sens emmenée par les couleurs ; mon cœur bat trop vite, mais ce n’est pas grave, car je savoure ce rendez-vous à ma manière.