BMP – Prägefolie : la femme papillon

BMP – Prägefolie : la femme papillon
Découverte d’une nouvelle technique : la prägefolie, je souhaitais découvrir et utiliser un papier métallisé qui permet la gravure. Mais ce qui m’ennuie en ce moment, c’est que ma concentration est de plus en plus difficile, plus fragile avec les médicaments… et que ma vue commence par être atteinte également par la maladie. Mais je continue tant que je le peux 🙂
Chacune des découvertes est pour moi comme un défi : arriver jusqu’au bout. Voir de mes yeux le résultat, le toucher du doigt. Cela c’est mon plaisir, ma petite joie, ma victoire. Sans oublier de faire partager mes découvertes, peut-être qu’un jour vous voudrez essayer.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour le premier essai, je ne voulais pas faire naître une création avec trop de détails. Cela viendra peut-être plus tard. Mais là, c’était juste être dans ce mouvement de la découverte.
La  forme de mon esquisse sera une femme papillon. Papillon, car j’ai aperçu un papillon dans mon jardinet, il n’y a pas longtemps. Cela me fait penser à mon envie, quand je suis en voiture, de voler très haut, comme un oiseau ou comme un papillon.
Voici comment j’ai procédé :
J’ai pris ma feuille argentée, un crayon à papier et j’ai commencé à faire apparaître mes premiers traits, tout en faisant attention de ne pas passer à travers de ma feuille.
Je devais donc avoir des gestes doux. Ne pas trop appuyer avec la mine de mon crayon, et avoir une concentration qui reste bien dans le présent.
Dès l’apparition de mes premiers traits, je percevais le jeu des couleurs lié à la lumière du jour, je trouvais ceci drôle, car cela accompagnait cette esquisse qui avait pris forme sur ce papier pour gravure. C’est quelque chose à quoi je ne m’attendais pas, mais que j’ai bien appréciée.
Ma forme était née, la petite femme papillonne était collée sur ma feuille.
Il lui fallait un manteau de couleur. Comme médium, j’ai eu un hésitation pour prendre la peinture aquarelle, alors je me suis retournée vers les couleurs Pébéo et déco. J’ai donc commencé à déposer mes premières couleurs, des gaies : il y a donc du vert, du violet, du orange, du jaune, du gris et du rose.  Une fois le manteau de tons déposé, j’ai fait quelques finitions, mais tout en gardant le jeu de la lumière du jour.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Papier pour gravure 18,5 X 29 cm, couleur argent. Médiums : couleur setacalor Pébéo et déco. – Un outil de ciselage (il s’agit de stylet avec un embout en métal en forme de bille, un tapis épais.

Que ressentez-vous face à votre création ?

J’observe ma production. Ma première réaction est l’envie d’en faire une autre. Dans ma tête, je me sens mitigée mais pas angoissée. Je sens, dans ma tête, cette impression de ne pas avoir vraiment fini. J’ai pris plaisir à découvrir, mais je me dis que cette découverte, je peux essayer de la faire grandir.

BD – Exposition fabrication du papier peinture à la Galerie Neuve à Tours

Sortie de l’hôpital et hop c’est reparti… En cet après-midi du 3 mai 2022, j’ai emmené le groupe d’art plastique de la Table de Jeanne-Marie découvrir une nouvelle exposition qui a lieu en ce moment à la Galerie Neuve à Tours. Une belle surprise pour le groupe !

Mais pas que, car nous avons également assisté à une démonstration de fabrication de papier.
Au plaisir des yeux 🙂
« Quand nos vies s’entremêlent… Papier recyclé et fils de coton. »

« Papier recyclé et fils de coton. »

Le lance-mots

Posologie
Quand, de la gorge, se dénoue
L’étreinte de l’angoisse vile,
Alors l’aigre aigreur des mots-bile
S’écoule aussitôt de la soue.
C’est le murmure des maux mûrs
Que l’on découpe au chalumeau !
Des mots qui sortent ou qu’on extirpe
Et dont on ressent la morsure
Jusqu’au plus profond de ses tripes
Et là où rôde la mort sûre.
Des mots qui suintent ou qu’on arrache,
Des mots agiles, des mots ardus,
Des mots hardis ou retenus,
Des mots du cœur ou bien moqueurs,
Des haut-le-cœur qui interloquent
Et qui mettent le cœur en loques.
Car entre le mot et la mort,
Il n’y a qu’un peu d’R qui circule,
Et dans ce bal des mots, des cris,
Les cris de l’écrit s’articulent
En moqueries ou en mots-cris.
Des mots lisses ou qui démolissent,
Qui se débattent ou qui bâtissent,
Mots dits, bien dits ou bien mal dits,
Mots nouveau-nés ou démodés
Car le mot naît, puis le mot ment,
Puis le mot râle, et mord, et meurt
De son dard qu’il a arraché
Et qui est resté attaché
A la plaie qu’il vient de fouailler.
Et peu importe le moment
Où s’est éteinte la rumeur !
Quand la plume a vidé son fiel,
Alors arrivent les mots doux.
De tes blessures, ils sont le miel,
Quand ils glissent, ils font un bien fou !
Ecris là cette douceur sourde
Qui apaise de ses mots dits
Tous les maux étranges qui sourdent
De ta béance de maudit.
Et maintenant, allez, écris !
Et maintenant, ça râle et crie !
Avec ou sans carte vitale,
C’est juste ici que tu t’étales !
Là où c’est marqué d’une croix !
Que cela soulage la tienne !
Tel est l’objet de cette antienne
Gratuite ! Qu’est-ce que tu crois !
Les mots sont des médicaments,
Leurs murmures sont des calmants,
Dépasse la dose prescrite,
Ici la sagesse est proscrite !

Orchis… on dirait une jacinthe mais non.

Hanami. Papier recyclé et débris d’euros de la Chutothèque. Gouache et poussière de craie./em>

« L’absente de tout bouquet » papier ginkgo, papier recyclé, gouache, végétaux sur cadre recyclé.

Journée papier

« Cadres à peindre » en carton recyclé

Nous avons passé un très bel après-midi de partage et de découverte. Sans oublier le soleil qui n’a fait qu’augmenter le plaisir d’être tous ensemble et de profiter de cet instant présent.
Merci aux deux artistes pour l’accueil et de nous avoir fait partager leur passion :