BMP – Une production de couleur qui est née par la chaleur du sèche-cheveux

Une production qui est née avec le mouvement des glaçons qui glissaient sur ma feuille grâce à la force de l’air du sèche-cheveux.
Elle est née grâce aux couleurs de la peinture liquide acrylique.
Elle est apparue sur le moment présent, avec le geste du moment présent de mon poignet.
Il y avait longtemps que je n’avais pas pris une peinture autre que l’aquarelle, alors je voulais aussi changer.
Mais je ne m’attendais pas, lorsque j’ai ouvert le tube de la peinture acrylic paint, à ce que celle-ci soit liquide.
Ma première réaction a été ohhh zut ! Mais je ne me suis pas démontée pour autant.
Dans ma tête j’imaginais déjà cette peinture couler sur ma feuille. J’imaginais toutes ces couleurs s’entremêler les unes dans les autres.
J’imaginais une grosse boule d’où sortiraient tous les gestes les uns après les autres qui feront naître ce dessin.
Cette grosse boule serait comme le moteur principal qui donnerait existence à ce dessin mais aussi à tous les mouvements qui s’y cacheraient.
Dans ma tête j’avais envie de faire naître quelque chose de cadrer mais à la fois un peu tout fou, comme pour  donner l’impression qu’une liberté avait le droit de s’installer un peu partout.
Je pense aussi que finalement je voulais quelque chose d’un peu fou dingue et inimaginable.
L’imaginable serait là, faire naître une œuvre avec un sèche-cheveux.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Je me suis installée devant la fenêtre. J’ai ramené tout mon matériel. J’ai recouvert la table d’une nappe car une partie de moi-même ne savait pas trop où elle allait dans cette idée de faire naître un dessin avec le sèche-cheveux. Puis il y avait cette peinture qui était bien trop liquide et cela m’intriguait pas mal !
Par moment je souriais toute seule en me disant qu’on devait me prendre pour un drôle de phénomène quand on voit défiler tous les tableaux sur ce blague légèrement intriguant.
Mais je me dis qu’effectivement toutes ces personnes n’avaient pas tort. Parfois, il  ne faut pas toujours essayer de comprendre les artistes, ça serait enlever le charme et l’émotion qu’ils nous transmettent et partagent dans leurs œuvres.
Pour en revenir à mon dessin, la feuille blanche était bien à plat devant moi. J’ai commencé par faire des petits ronds avec la  peinture acrylic qui me semblait bien liquide.
Puis au milieu de ces couleurs j’ai déposé un petit glaçon. Ensuite j’ai pris le sèche-cheveux que j’ai rapproché bien près de celui-ci pour essayer de le faire  bouger, glisser doucement sur ma feuille et sur les couleurs. Ce qui a provoqué un petit mélange. C’est là aussi que j’ai constaté que si je voulais y arriver, je devais maîtriser mes gestes.
Pour apporter un peu plus de mouvements à ma forme, j’ai pris la feuille entre mes mains et je la bougeais un peu dans tous les sens en même temps que je passais le sèche-cheveux sur la peinture. Ce qui a porté un peu plus de vie au milieu de mes couleurs. Quand je trouvais celle-ci un peu trop foncé, je rajoutais un peu de jaune, ou de la couleur rouge. Je n’ai pas trop cherché à savoir quelle couleur je devais mettre sur ma feuille.
Dans ma tête j’étais en mode gaieté. Après j’écrirai que ça a été la gaieté sur  l’instant présent, donc si le rouge régnait, c’était quand même une gaieté.
Mais il y avait une chose je ne voulais pas perdre, c’était cette petite boule d’où devait sortir tous mes gestes. Alors de temps en temps je ramenais les couleurs avec le souffle du sèche-cheveux en cette direction. Comme pour lui dire voilà tu vois c’est grâce à toi que ce dessin est né.
Toi et ce sèche-cheveux.
Mon côté folle dingue et ce côté inimaginable était là il se faisait apparaître de plus en plus. C’est ce que je voulais, mais par moment pas que…
Faire imaginer l’inimaginable dans la peinture aux autres personnes. Peut-être également essayer de faire voyager mais d’une autre façon, tout en restant dans une découverte qui n’était pas toujours maîtrisable aussi bien dans le geste que dans le mélange des couleurs qui faisaient par moment ce qu’elles voulaient. Le tout enrobé d’un zeste d’inattendu.

Plus j’avançais dans mon dessin et plus les couleurs jaune et rouge se faisaient entendre dans ma tête, mais je n’ai pas vu tout de suite, ce n’est qu’à la fin quand j’ai observé ma production et l’ai posée sur le grand chevalet.
Cela m’a fait encore sourire, parce que finalement je ne sais pas si mon idée de départ comme forme de dessin et comment je devais le faire naître était présent là à l’instant précis, une fois que ma production était déterminée est posée sur le grand chevalet.
Je sais juste que je me suis servie du sèche-cheveux et que celui-ci faisait partie de mon idée de départ 😊😉… après j’écrirai, je vous laisse  imaginer… J’écrirais quand même que cette production n’a pas forcément un sens vrai à elle quand on la regarde, c’est un côté mystérieux qui apporte ce plus à mon dessin.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille blanche et 36 x 48 cm.
J’ai utilisé des glaçons, de la peinture acrylic paint et un sèche-cheveux.

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