Béziers : « L’Arat, pour l’amour de l’art et la passion de la thérapie » – 29 janvier 2016

Logo-Midi-Libre13 janvier 2016
EMMANUELLE BOILLOT

L’association de recherche en art et thérapie (Arat) a été créée par Jean-Louis Aguilar, art-thérapeute travaillant depuis 30 ans dans le service psychiatrie de l’Hôpital de Béziers.

Logo-BlogaratJean-Louis Aguilar, art-thérapeute qui travaille depuis 34 ans, dont 30 en psychiatrie, à l’hôpital de Béziers, a créé l’Association de recherche en art et thérapie (Arat) en mai 2010. Elle regroupe aujourd’hui 150 personnes au niveau national, et même international grâce aux réseaux sociaux, qui s’interrogent sur les questions de l’art, et en particulier sur son utilisation au service du soin, dans une ouverture au monde sans exclusion. Des adhérents qui dépassent largement l’art-thérapie au sens strict du terme – « sinon, c’est un microcosme qui tourne en rond » – et qui exercent comme psychiatre, psychologue, infirmier, éducateur, comédien, artiste, écrivain…

« La création, c’est revenir à l’origine du monde »

Les thèmes de recherches sont orientés vers les médiations artistiques, thérapeutiques et culturelles. « Il y a un phénomène d’acculturation des malades mentaux. Il faut les inclure dans la société. J’ai souvent accompagné des groupes dans des musées, des rencontres avec des artistes. Le patient se sent comme un citoyen ordinaire, qui profite de ce que la société peut lui apporter. La créativité donne la sensation d’exister, ce qui est essentiel en psychiatrie. On ne peut pas traiter la maladie mentale ou la dépression sans donner au patient les moyens de donner un sens à sa vie. »
L’association fonctionne par groupe interne de recherche pour un travail et des échanges sur un thème défini. Une fois par an, est organisé un comité scientifique de recherche associative.
Parallèlement, l’Arat organise, en partenariat avec le centre hospitalier de Béziers, des rencontres qui alternent entre colloque et conférence. Cette année (lire le programme), elles traiteront d’art et folie.
« Nous allons étudier l’œuvre et la vie des artistes Hildegarde von Bingen, Casanova, Gérad Garouste et Niki de Saint-Phalle. Tous n’ont pas forcément une maladie mentale, mais nous allons voir comment, à travers leur travail de création, ils ont pu survivre au traumatisme qu’ils ont vécu. Niki de Saint-Phalle a été victime d’un inceste. Elle est entrée en création comme on entre en religion. »
Jean-Louis Aguilar poursuit : « La création, c’est revenir à l’origine du monde, et pour moi, pour les malades, c’est transcender l’horreur, la souffrance. Dans les prisons, dans les camps de concentration, de rétention, des femmes et des hommes continuent à créer pour rester vivants. Aujourd’hui, l’art est un produit marchand dans notre société libérale. Par la créativité, les gens peuvent donner un sens à leur vie. » Pour lui, l’Arat n’a d’autre ambition que le partage et la rencontre « pour l’amour de l’art et la passion de la thérapie », comme lui a dit un jour une patiente.

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Les 8es rencontres de l’Arat ont lieu le 29 janvier, à Perréal

Le vendredi 29 janvier, se déroulent les 8es rencontres de l’Arat. Au programme :
une conférence sur “Art et folie” à l’Espace Perréal. L’accueil et les inscriptions auront lieu à
8 h 30. Après les discours d’ouverture de Marie-Agnès Ulrich, directrice du centre hospitalier de Béziers, du Dr Nicolas Geissmann, chef du pôle psychiatrie, et de Jean-Louis Aguilar, président de l’Arat, Corinne Calvet-Curbaille, psychanalyste et psychologue clinicienne, parlera de : “Hildegarde von Bingen : nouage du féminin ? Une femme en création ?”.
11 h, le Dr Annie Boyer, psychiatre, licenciée en histoire de l’art et titulaire d’une maîtrise d’histoire, présentera “Casanova, de la séduction à la perversion”.
Après la pause déjeuner,
14 h, les rencontres reprendront avec le Dr Pierre Boquel, médecin psychosomaticien, directeur du centre de psychosomatique relationnelle de Montpellier pour : “Gérard Garouste, la diagonale du fou”.
15 h 30, Michel Briat, peintre, art-thérapeute, psychologue clinicien, se penchera sur : “Niki de Saint-Phalle : le grand rétablissement”.
La journée se terminera par un apéritif au café Le Cristal, sur les Allées, et une soirée au restaurant Le Patio, rue Française, à réserver lors de l’inscription. Participation aux frais d’organisation : 50 € (adhésion à l’Arat incluse) et 25 € pour les hospitaliers du centre de Béziers ; repas au restaurant à 25 €.

Inscriptions et renseignements auprès de Jean-Louis Aguilar au 06 83 59 51 10 ou sur asso.arat@gmail.com

Conférence – 7 mai 2014 – Les nouvelles possibilités offertes par la réalité virtuelle lors de l’évaluation des agresseurs d’enfants

Logo-Institut-PinelConférence du

Dr Joanne-Lucine Rouleau

Professeur/ Chercheur et Psychologue
Université de Montréal (Canada), Institut Philippe Pinel de Montréal

(Laboratoire de Réalité virtuelle)
Faculté des Arts et Sciences, Département de Psychologie, Secteur Psychologie légale

mercredi 7 mai  2014

18h à 20h

Faculté de médecine de l’Université Paris Descartes

15 Rue de l’École de Médecine – Paris 6ème (Métro Odéon)
Amphithéâtre Portier

L’historique de la réalité virtuelle (RV) s’étend sur près de 50 ans au cours desquels des progrès majeurs sont survenus en électronique, en informatique et en ergonomie. L’évaluation des préférences sexuelles des délinquants sexuels a aussi progressé depuis la pléthysmographie pénienne (PPG) à la fin des années cinquante et, avec la capacité et la convivialité auxquelles la réalité virtuelle et les technologies de l’informatique sont arrivées, ces domaines peuvent maintenant interagir. Les technologies de la (RV) rendent possible l’expérience sensorielle qu’on nomme « immersion ». Dans le cas de la recherche sur la délinquance sexuelle et la psychologie clinique, cela se traduit en un gain en validité écologique et en moyens nouveaux d’évaluation et de traitement. Cette présentation traitera d’abord des étapes nécessaires à la conception de stimuli générés par ordinateur  (SGO) et pouvant être utilisés et exportés  à travers le monde lors de l’évaluation et le traitement des dysfonctions sexuelles et des déviances sexuelles
Par la suite il  vous sera présenté comment la pléthysmographie pénienne peut faire l’objet d’améliorations par la combinaison de la pléthysmographie pénienne et de la vidéo-oculographie (eye-tracking device) lors de la présentation de stimuli générés par ordinateur (SGO).  De plus l’apport de la vidéo-oculographie (eye-tracking device),  à l’identification des tentatives de falsification lors  de la procédure pléthysmographique sera présentée.  Enfin les impacts cliniques de ces résultats seront discutés
La conférence sera prononcée en français.