Définition de la musicothérapie
La musicothérapie est une intervention centrée sur le sujet dans son rapport avec la communication. Elle trouve ses racines dans le monde sonore qui constitue notre environnement : les bruits, les voix, les sons (sans oublier les sons de la langue), le silence, le souffle, le mouvement… On définit la musicothérapie comme étant l’utilisation des éléments constitutifs de la musique (la vibration, le rythme, le son, la mélodie, l’harmonie) et, bien entendu la musique elle-même, afin d’ouvrir des canaux de communication.
Cette assertion, parfois, provoque une certaine ambiguïté. En effet, ces canaux de communication sont avant tout les propres canaux du sujet auquel on s’adresse. Ceci est d’une extrême importance car c’est la base même de l’action thérapeutique qui est en jeu, en réalité c’est l’objectif qui diffère selon l’utilisation des termes. Nous voyons que dans un cas nous avons un objectif immédiat d’adaptation, on se trouve dans une situation de consignes, de codes et de règles préétablis, dans l’autre cas tout est à construire et on s’adresse à des sujets.
En musicothérapie, il y a mise en acte et recherche en direction de l’histoire du sujet, tant il est vrai que tous les éléments constitutifs de la musique ont un rapport avec cette histoire (et c’est bien pour cela qu’on peut envisager une intervention !). En même temps, tout est mis en œuvre pour aider la personne à changer certains éléments de son comportement afin d’approcher, sinon de parvenir au plus près de la définition énoncée par l’O.M.S. : «La santé est un état d’aptitude au bonheur physique, psychique et social».
Lorsqu’on reprend musico-thérapie, il est question de musique, donc des Muses, ces neuf filles de Zeus et de Mnémosyne, la mémoire (la voici donc présente dès l’origine !). Il n’est pas inutile de rappeler que ces muses étaient spécialisées en histoire (Clio), astronomie (Uranie), tragédie (Melpomène), comédie (Thalie), poésie épique (Calliope), poésie lyrique (Érato), rhétorique (Polymnie), musique (Euterpe) et danse (Terpsichore). Un tel ensemble est on ne peut plus du domaine de la culture et c’est à ces divers niveaux que nous travaillerons en musicothérapie. (Il ne faut pas oublier ce que souligne Edgard Morin que le plus biologique est aussi ce qui est le plus imprégné de culture, le sexe, la mort.)
Pour aller sur le site de l’Amif, cliquez sur le logo