L’art-thérapie en phase d’intégration

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Mardi 12 juin 201
Par Sylvain Menétrey
L’art-thérapie en phase d’intégration
Une version de cet article est parue dans In Vivo magazine (no 14).
La pratique d’activités créatives à des fins thérapeutiques s’étend, notamment dans les hôpitaux. Dans le même temps, les art-thérapeutes sont de plus en plus invités à valider scientifiquement leurs méthodes.
L’art-thérapie a connu un essor important ces vingt dernières années, à tel point que de nombreux hôpitaux en proposent des séances. Au CHUV, un projet pilote lancé en octobre 2017 permet aux patients hospitalisés au sein du Service d’oncologie de bénéficier de plusieurs types de médecine complémentaire, dont l’art-thérapie.

« Notre apport prend tout son sens dans un milieu hospitalier, car si le cadre de la démarche est correctement posé, il va permettre d’accompagner les patients dans le vécu de leurs souffrances »,

remarque Montserrat Ramos Chapuis, art-thérapeute au CHUV. Si la recherche scientifique en est encore à ses débuts, une revue systématique publiée en 2013 dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) souligne que l’art-thérapie peut améliorer les symptômes d’anxiété, de dépression et de douleur chez des patients atteints de cancer et qu’elle peut améliorer leur qualité de vie.
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Évaluations renforcées

Les tiraillements d’une activité à la croisée entre l’empirique et le scientifique n’ont pourtant pas complètement disparu. Des professionnels de la santé souhaitent que la discipline se soumette à davantage d’évaluations. « Dès le moment où vous revendiquez le terme thérapie, il faut s’astreindre à quelques règles », juge ainsi Yann Hodé, directeur des services psychiatriques du Jura bernois. À son arrivée l’an dernier, ce psychiatre a bousculé les habitudes des art-thérapeutes intervenant au sein de l’institution : il leur a demandé d’opérer une distinction entre les activités validées scientifiquement et celles qui peuvent s’assimiler à de la détente.

« Il s’agit par ailleurs d’intégrer dans l’évaluation certains facteurs, notamment financiers. Par exemple, certains travaux rapportent que l’interaction avec des dauphins pouvait faire du bien à certains enfants avec autisme, mais pour quelle efficacité et à quels coûts ? »

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L’Art-Thérapie, cette pratique thérapeutique se développe en Tunisie

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Publication : 30/05/2016

MEDECINE – L’art-thérapie à le vent en poupe. Il s’agit de l’explosion du potentiel artistique dans une visée thérapeutique et humanitaire comme le définit l’école d’art-thérapie de Tours « , explique Imen Jemmali, art-thérapeute au HuffPost Tunisie.

Exerçant depuis quelques années en France, elle est l’une des premières tunisiennes à s’être spécialisée dans ce domaine.

Soigner par les couleurs, la musique, l’art plastique, la danse, le théâtre, ou encore le chant, tel est le but de l’art-thérapie.

Peu répandue en Tunisie, cette pratique tend de plus en en plus à se développer comme l’affirme l’Art-thérapeute Imen Jemmali : « L’art-thérapie moderne est une discipline à part entière. On en entend parler de plus en plus. Mais en Tunisie c’est plutôt l’art-thérapie traditionnel qui est la psychothérapie à support artistique (une spécialité) qui est totalement différente de l’art-thérapie moderne ».

« c’est très différent de la psychothérapie à support artistique qui est plus dans l’analyse de la production et se pratique en psychiatrie seulement et aussi en individuel » alors que l’art-thérapie peut se pratiquer de façon collective indique la spécialiste en art-thérapie.

Bien que de plus en plus exercée et reconnue pour ces effets thérapeutique, l’art-thérapie n’a le statut que d’une pratique paramédicale. Cependant pour l’exercer « il faut un diplôme » mais aussi et surtout une « dominante artistique ».

C’est d’ailleurs cela qui fait que les patients réagissent bien à cette nouvelle forme de thérapie : « Depuis l’obtention de ma certification d’art-thérapie en 2011 j’ai proposé des ateliers d’art-thérapie à des hôpitaux à des structures sociales. Dans l’ensemble les retours étaient très positifs auprès des patients et aussi des familles », affirme t-elle.
Si ses patients sont de tout âge et tous horizons, c’est surtout les enfants qui sont le plus concernés: « J’ai travaillé avec différents patients: en gériatrie, des personnes âgées atteintes d’Alzheimer, des adultes en soins palliatifs, des enfants atteints de cancer, des adolescents handicapés mentaux, des autistes, des femmes réfugiées, des adultes schizophrènes… » affirme t-elle avant d’ajouter: « On me sollicite plus pour les enfants. Les parents sont de plus en plus conscients, et ils veulent le meilleur pour leur enfant afin qu’il puisse s’épanouir malgré sa différence, et surtout avoir confiance en lui et l’estime de soi ».

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