Parmi les nouvelles formes de thérapies douces, intéressons-nous de plus près à l’art-thérapie. Les professionnels actifs dans ce domaine aident à soulager les souffrances des malades grâce à la création artistique. Zoom sur ce métier en plein essor.
La musique adoucit les mœurs, mais les autres disciplines artistiques aussi. Les spécialistes du traitement des affections psychologiques l’ont bien compris, c’est pourquoi ils se sont mis à soigner leurs patients avec l’art. C’est ainsi qu’est née l’art-thérapie.
Expression non-verbale
Danse, peinture, poterie, sculpture, musique, théâtre ou encore arts créatifs, toutes ces techniques sont efficaces pour guérir. En créant une œuvre quelle qu’elle soit, les malades peuvent s’exprimer différemment, sans paroles, et ainsi exorciser plus facilement leurs souffrances. Le rôle de l’art-thérapeute est de guider le patient dans son processus créatif, le résultat final étant, lui, secondaire.
Les professionnels de ce domaine travaillent principalement avec des personnes ayant des problèmes psychologiques ou psychiatriques, et celles souffrant de handicaps mentaux. Mais ils peuvent aussi intervenir auprès d’enfants hospitalisés pour des maladies physiques graves. L’art-thérapeute travaille en milieu hospitalier, dans des institutions spécialisées, des centres de jour ou encore en cabinet privé.
Formation en emploi
En Suisse, la formation d’art-thérapeute DF se fait en cours d’emploi, sur une durée de 3 ans et demi. Le titre obtenu est le diplôme fédéral d’art-thérapeute, avec spécialisation dans un domaine : danse, parole et drame, médiation plastique et visuelle, thérapie intermédiale ou musicothérapie. Pour pouvoir accéder à cette formation, il faut être au bénéfice d’un CFC ou d’un diplôme de niveau tertiaire dans les domaines de la pédagogie, de la psychologie, du social ou de l’art, et être au bénéfice d’une expérience professionnelle de 3 ans. Il est aussi possible d’obtenir un DAS (Diploma Of Advanced Studies) en art-thérapie de type universitaire, lorsque l’on est au bénéfice d’un bachelor dans une branche apparentée.
Christelle Genier
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