Pour une personne souffrant de problèmes de santé mentale, l’art peut être une façon d’exprimer des émotions sans avoir recours aux mots. C’est l’objectif derrière la création du futur pavillon d’art-thérapie au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Philippe Desrosiers parle des bienfaits de cette approche avec Nathalie Bondil, directrice et conservatrice en chef du MBAM, le Dr Howard Steiger, directeur du Programme des troubles de l’alimentation à l’Institut Douglas, et la Dre Patricia Garel, pédopsychiatre au CHU Sainte-Justine.
« L’art représente un outil pour aider les gens à établir une autre forme de contact avec leur expérience, sans avoir à verbaliser ou à analyser leur vécu », explique le Dr Steiger. « On limite la communication à l’oralité, mais il y a bien plus que cela, ajoute Mme Bondil. La pratique de l’art et le contact avec les arts vous permettent de vous exprimer et de faire sortir des émotions d’une autre façon qu’avec des mots. Je considère que le rapport aux arts sera aussi indispensable à notre bien-être au 21e siècle que l’a été le sport au 20e siècle. »
La Dre Garel, qui a collaboré à la création du nouveau pavillon, se réjouit du fait que ses jeunes patients pourront bénéficier de cette initiative pour créer et exposer, « non pas comme des patients, mais comme de jeunes participants qui découvrent que l’art est essentiel à la vie de tous. Il est temps qu’on ait ça dans le système de santé, sinon on va tous déprimer », conclut-elle.
L’atelier international d’éducation et d’art-thérapie sera inauguré en novembre 2016 au Musée des beaux-arts de Montréal.
Pour écouter l’émission cliquez sur l’image de l’atelier d’Art-Thérapie
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