Du rêve à l’art-thérapie par Sonia Robertson

Sonia Robertson

Sonia Robertson propose un remarquable travail de création et d’intégration. Son point de départ, sa source d’inspiration, c’est un objet de culture amérindienne que les autochtones appellent l’attrapeur de rêves.

https://www.lafabriqueculturelle.tv/capsules/11746/du-reve-a-l-art-therapie-sonia-robertson

6 avril 2019
Crédits
Coordination : Télé-Québec Saguenay–Lac-Saint-Jean | Jocelyn Robert
Réalisation, caméra et montage : Sylvie Gravel
Technicienne de production : Julie Pelletier
Remerciements aux participantes de Kamishkak’Arts.

Dans une rencontre récente avec l’équipe de La Fabrique culturelle au Saguenay–Lac-Saint-Jean, l’artiste, commissaire, entrepreneure et art-thérapeute de Mashteuiatsh, Sonia Robertson, nous parle de l’importance du rêve et de la création artistique.
Levier social, outil de survie, moyen de guérison : l’art a toute son importance pour les Premières Nations et ce, depuis longtemps. L’art permet de s’exprimer, de se connecter avec le monde imaginaire, pour ainsi, dit-on, se rapprocher de notre être intérieur et faire plus de place au « Grand homme » (Mishtapeu) ou à la « Grande femme » (Mishtaskueu) » qui nous habite.

L’art comme thérapie du trouble de stress post-traumatique

L’art comme thérapie du trouble de stress post-traumatique
Par David Caron
Il y a quelques années seulement, Tina Pineau ne s’intéressait pas particulièrement aux arts visuels. Son âme d’artiste, elle l’ignorait complètement. Les murs de son modeste appartement à Saint-Isidore, dans la Péninsule acadienne, sont aujourd’hui recouverts d’œuvres colorées qu’elle conçoit dans son atelier. Pour elle, les arts sont beaucoup plus qu’un loisir, ils lui ont littéralement sauvé la vie. Elle souhaite maintenant partager son histoire pour inspirer les autres.

Tina Pineau aux bientôt 37 ans. Il y a quelques années, la femme ordinaire du Sud-Est a été diagnostiquée du syndrome de stress post-traumatique. Arhlète douée, Tina Pineau a consacré son adolescence à son sport préféré, la ringuette. Son talent exceptionnel lui a permis de représenter le Canada au Championnat mondial de la ringuette à la fin des années 1990. Sa vie a commencé à prendre un tournant dramatique à cette époque alors qu’elle a été agressée sexuellement par un homme après une sortie avec une amie à Moncton.

« J’étais une athlète fière. J’étais censée jouer pour l’Equipe du Canada et je n’avais pas le temps de dealer avec ça. Donc, j’ai fait comme si ça n’était pas arrivé. J’ai déménagé dans l’Ouest après ça pour m’entrainer pour l’équipe canadienne. Quand je suis arrivée à Calgary à 18 ans, je suis restée quelques mois, mais je ne me sentais pas à l’aise, donc je suis revenue au Nouveau-Brunswick. »

Quelques mois après, elle commence à travailler comme réparatrice des urgences 911, un emploi qu’elle exerce avec grande fierté, mais aussi un travail qui demande à ses employées de gérer des situations très urgentes tout en gardant son sang-froid.

« Les gens n’appellent pas pour leur télévision, ils appellent parce qu’il y a quelqu’un qui est en train de mourir ».

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Quelques mois plus tard, son psychologue lui parle de l’art-thérapie. Cette forme d’expression dépasse ses attentes. Elle consacre plusieurs heures par semaine à créer des œuvres uniques. Au départ, elle commence simplement en s’achetant des produits au magasin à un dollar. La qualité des fournitures s’améliore au fil des mois.

« J’ai toujours aimé les couleurs. Quand j’ai essayé de comprendre, j’ai compris que les couleurs représentent les émotions. Les émotions ce sont des choses qu’on nous dit d’ignorer. On ne peut pas avoir de mauvaises émotions, c’est ça que la société nous dit. Quand j’explore tout ça, c’est ça qui sort. Quand je ressens quelque chose, je le mets sur papier. Je choisis une couleur, c’est de même que je commence. »

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