Les auteurs de cet article mettent en garde contre le discours meurtrier du « droit à l’enfant » qui consiste à confier l’enfant (en garde ou en visite) à un parent dangereux (alcool, inceste, violence, etc.).
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Ne faudrait-il pas repenser tout le système de protection à l’enfance, en dehors et dans le cadre des divorces, sachant que le divorce est une période à haut risque où parents et enfants devraient être encadrés. Et poser clairement la question : peut-on permettre à des parents alcooliques, violents, ou toxicomanes, d’obtenir la garde de leurs enfants ? Mais aujourd’hui, la pensée dominante est la suivante : chaque parent a droit de voir son enfant. Par exemple : un parent qui a battu l’autre peut être un bon parent. Le discours dominant est celui du droit à l’enfant. C’est-à-dire du droit à voir, recevoir, voire garder son enfant, quoiqu’il en coûte à ce dernier. Ce discours-là ordonne de séparer des enfants allaités du sein de leur mère, de partager les temps de garde de petits enfants en deux parties équitables, quitte à déstructurer leur psychisme, et de confier le droit de visite ou de garde à des parents alcooliques, violents ou déséquilibrés sur le plan psychique. Ce discours-là est un discours meurtrier. Un parent présentant une addiction à l’alcool ou à la drogue est un parent dangereux. Au même titre que l’alcool est interdit au volant, les enfants devraient pouvoir être mis à l’écart, dans la mesure du possible, des parents qui, en s’alcoolisant deviennent des parents toxiques, même si ces parents sont privés du sacro-saint droit à l’enfant.
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