Les risques de récidive des sortants de prison. Une nouvelle
Direction de l’administration pénitentiaire
Cahiers d’études pénitentiaires et criminologiques
mai 2011 – no 36
Les risques de récidive des sortants de prison.
Une nouvelle évaluation
Annie Kensey, Abdelmalik Benaouda1 (DAP/PMJ5)
Ce cahier présente les premiers résultats d’une nouvelle recherche sur la récidive menée sur un échantillon national en 2011 des sortants de prison entre le 1er juin et le 31 décembre 20022. Les différences de risque de récidive les plus significatives sont liées au sexe, les femmes ayant une probabilité deux fois plus faible que les hommes d’avoir une nouvelle condamnation dans les cinq ans après la sortie de prison ; à l’âge, les mineurs ayant un risque nettement plus élevé et les personnes âgés de plus de 50 ans plus faible de récidiver que les jeunes majeurs de 18 à 30 ans. Par définition, ces risques de récidive sont liés aux antécédents pénaux : on constate que là où il y a plusieurs condamnations antérieures la probabilité du prononcé d’une nouvelle condamnation est quatre fois plus élevée que dans le cas d’une condamnation unique.
L’audition du mineur : la forme du discours par Marc Passamar
Volume 86, 2010/10
Actualités en pédopsychiatrie
- Pages : 74
- Éditeur : John Libbey Eurotext
- Site internet
L’audition du mineur : la forme du discours
Bernard Vilamot
Jean-Michel Breton
Joseph De Conti
Arnaud Pollet
Marc Passamar
Olivier Tellier
Notre communication aurait pu s’intituler « Approche criminologique de l’audition du mineur ». Nous avons spécifié ce qui fonde notre intime conviction, en dégageant des arguments qui peuvent devenir ainsi, des points susceptibles d’être discutés. Ce travail repose sur une élaboration en commun menée entre officier de police judiciaire (OPJ) et experts psychiatres. Il est fondé sur plusieurs centaines d’auditions pour les OPJ, débutées en 1998 pour les experts psychiatres du Tarn (Loi du 17 juin 1998 : article 706-52 du Code de procédure pénale).
Nous centrerons aujourd’hui notre exposé sur les modalités pratiques de l’audition du mineur victime et l’analyse de la forme du discours.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, quelques remarques d’ordre général.
Si l’incarcération à tort d’un individu est scandaleuse, il ne faut pas oublier que l’essentiel des affaires de mœurs sur mineurs sont le plus souvent classées [1]. Ces classements ne soulèvent cependant pas autant de passion. Certaines équipes avaient pu même renoncer à faire des signalements, tant le traitement « par-dessus la jambe » de ces affaires était délétère pour la victime. En l’état actuel de nos connaissances, aucune logique ne saurait recommander des entretiens uniquement sous forme de questions-réponses, des enquêtes sans préparation fondées sur la parole de l’un et de l’autre, argumentées de façon pseudo-scientifique par des expertises. Ces enquêtes sont difficiles, longues, mal reconnues, spécifiques.
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