08.04.2014 à 09h18 • Mis à jour le 09.04.2014 à 09h09
Il était une fois une jeune cinéaste, très en colère parce qu’elle n’arrivait pas à monter un film sur les femmes en prison. Un beau jour, elle décide de passer à l’acte. Rien d’illégal, rassurez-vous. Juste l’expression d’un ras-le-bol total, une envie irrépressible de faire du cinéma, envers et contre tout.
Elle a déjà deux longs-métrages à son actif (Regarde-moi, en 2007, et Toi, moi, les autres, en 2011), mais rien n’y fait, son projet n’intéresse personne. Pis : il semble effrayer les producteurs. « Alors, un jour, raconte-t-elle d’une voix très douce, la cocotte a explosé. Tout simplement. » Une semaine plus tard, elle avait écrit un nouveau scénario, l’histoire d’une femme qui se fait violer.
Mise en place ensuite de la technique « du pauvre » : une équipe de bénévoles, tout le matériel prêté, 8 000 euros collectés sur Internet pour la régie, un mois de tournage, montage, mixage… Et voilà à présent Une histoire banale – pas si banale que cela, on l’aura compris – en salles. Trente copies environ, cinq à Paris aux dernières nouvelles, les autres en province, un chiffre tout à fait étonnant étant donné…
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