Boulogne la garde à vue de F. Lavier prolongée de 24 heures

1410205722_logo-vdn-web-test-3Boulogne : la garde à vue de Franck Lavier prolongée de 24 heures

Publié le 09/06/2016 – Mis à jour le 09/06/2016 à 10:46

SYLVAIN DELAGE
Franck Lavier, ancien acquitté de l’affaire d’Outreau, est toujours auditionné au commissariat ce jeudi matin pour une affaire d’agression sexuelle présumée sur sa fille. Sa garde à vue a été prolongée.

Le parquet de Boulogne-sur-Mer confirme ce jeudi matin que la garde à vue de Franck Lavier a été prolongée de 24 heures. Ce Boulonnais de 37 ans, qui avait été acquitté dans l’affaire d’Outreau avec son épouse Sandrine, est auditionné dans les locaux du commissariat central depuis mercredi matin.

Suite à une plainte de sa fille

Une enquête préliminaire a été ouverte suite à une plainte déposée par sa fille, âgée de 17 ans, pour « agressions sexuelles et viols ». En 2011, elle avait été à l’origine d’une nouvelle procédure contre ses parents pour des faits de maltraitance, pour lesquels le couple avait été condamné.


18 mois de sursis pour « violences sur mineurs »

En 2012, les époux Lavier avaient été condamnés à 18 mois de prison avec sursis pour « corruption de mineurs » et « violences habituelles sur mineurs » sur deux de leurs cinq enfants, un garçon et une fille de 10 et 11 ans. Début 2012, les deux enfants avaient dénoncé des maltraitances sans caractère sexuel, après avoir fugué et avoir été placés chez une assistante maternelle.

Selon l’accusation, constatations d’un médecin légiste à l’appui, ces enfants étaient obligés de rester pendant des heures à genoux sur un balai en guise de punition. Les bouts des doigts de la fillette portaient également des traces de coups portés avec des lattes de sommier. « Les bêtises étaient de plus en plus nombreuses, il y a eu une escalade des punitions, mais cela n’a jamais été excessif », a rapporté Frank Lavier, niant leur avoir jamais porté des coups.

Signification du bonheur par le couple Lavier

Logo Mediapart7 juin 2016
Par Caprouille

Couple Lavier

Malgré mes bonnes résolutions, un an après la fin du 3ème procès de Daniel Legrand, je décide de reprendre le clavier. J’aurais aimé passer mon chemin, tourner la page, mais c’est impossible. Comment faire fi de ces milliers d’enfants qui chaque année en France, sont violés ou torturés en toute impunité, dans un silence magistral ? Comment les ignorer et occulter leur indicible douleur ?

Comment oublier les victimes rencontrées au fil du temps, qui n’ont pas été protégées, à qui il n’a pas été fait droit, pire, qui ont été confiées à leurs bourreaux ?

Et puis il y a les enfants qui ont occupé une partie de mes pensées, qui ont été au centre de mes prières. De ce nombre sont Camilla* et Louca* Lavier qui s’étaient enfuis de chez eux dénonçant des actes graves de maltraitance physique. Leurs parents, Franck et Sandrine Lavier, acquittés de l’affaire d’Outreau s’en étaient tirés avec une peine ridicule (8 et 10 mois de prison avec sursis) alors que les enfants avaient subi un véritable martyre pendant des mois, des années.

Incapables de la moindre remise en question, les bourreaux avaient prétendu que la séparation (à cause de l’affaire) et le placement dans la famille d’accueil avaient empêché que se construise une relation affective filiale ce qui avait engendré une tension difficile à gérer. Les montées de colère parentale devenant inéluctables, les coups ne pouvaient que tomber. CQFD selon Lavier.

Pourtant, si j’en crois quelques archives, « du temps du bonheur parfait » (avant l’affaire d’Outreau), les coups pleuvaient plus facilement que la drache.

Pour preuve ces quelques PV ou autres extraits de Rapport de la Commission Parlementaire :

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Déclarations de Me Padovani lors de la Commission Parlementaire : « Les enfants Lavier, par exemple, qui disent : « Ma tête a heurté le meuble », « Je suis tombée par terre ». Il y avait de la violence physique, de la violence verbale, des insultes. »

Oui, ça, c’était la façon normale de vivre du foyer Lavier.

Après l’acquittement, un rapport accablant de l’IGAS n’a absolument pas servi à la protection des enfants :

Il indiquait que les 4 enfants Lavier étaient potentiellement en danger :

« Les inspecteurs de l’Igas ont acquis la conviction que ces enfants ont souffert le martyr, très jeunes, qu’ils ont été laissés chez des gens qui leur ont fait du mal, et que ce sont aujourd’hui des bombes qui courent le risque de devenir, une fois adultes, eux-mêmes des abuseurs.
Franck Lavier c’est sûr, sa femme ? Et les deux parents Brunet. »

page 98 –  livre Jacques Thomet (5)

Il y a une réelle redondance à travers mes billets. C’est volontaire. C’est parce que j’ai cette désagréable impression que ça ne fait réagir personne. Alors je rabâche. Ça ne doit pas être facile tous les jours, à 7 dans un appartement exigu. Je souhaite toutefois le meilleur pour ces enfants en leur redisant tout mon soutien.
Et puis, je pose ça là, juste à titre d’information…

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« Je soussigné Mr Lavier Franck, reconnaisant les faits requis contre moi même tout en demandant pour passé en comparussion immédiat dans la mesure du possible »
 

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