i télé – Témoignage de Jonathan Delay et mémoire traumatique (Hélène Romano)

Logo-PedopolisSe déroule actuellement à Rennes le « troisième procès d’Outreau » mettant en cause Daniel Legrand fils, un des acquittés. Jonathan Delay, un des enfants reconnu victime à l’époque du premier procès d’Outreau devant la Cour d’assises de Saint-Omer, revient aujourd’hui pour témoigner. Suite à son audition du 20 mai, il a été attaqué sur le manque de précisions concernant ses souvenirs d’abus sexuels, remontant à sa petite enfance. Le juge et la défense ont beaucoup insisté (à juste titre) sur la notion de souvenirs, en abordant la question comme s’il s’agissait de « souvenirs de vacances ». Malheureusement, personne n’était là pour venir expliquer devant la Cour le fonctionnement des mémoires traumatiques. Jonathan parlait bien de flashs, d’images, mais il a évidemment du mal à reconstituer un déroulement chronologique d’une scène en particulier car il s’agit d’un véritable puzzle mémoriel, et il semblerait que la défense, le juge et même la partie civile ignorent totalement cette facette du fonctionnement de la mémoire.
Les avocats de Jonathan auraient éventuellement pu le soutenir en mettant en avant cette notion de mémoire traumatique, pouvant remonter des années plus tard sous forme de flashbacks avec des images et non forcément une scène de vie entière. Jonathan a déclaré : « je parle d’images que j’ai dans la tête, je ne parle pas de souvenirs », ou encore : « Présentez-moi la personne qui me permet d’aller dans mes souvenirs, moi, j’en suis incapable. »

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Quand la mémoire traumatique devient un enjeux… par JaneBurgermeister

3 réflexions au sujet de « i télé – Témoignage de Jonathan Delay et mémoire traumatique (Hélène Romano) »

  1. Des flashs, pas des images, c’est ce qu’il y a de plus terrible à revivre pour une victime. Et parce qu’on ne sait pas vraiment comment les placer dans la chronologie exactement ça ronge le victime. On sait que on l’a vécu mais voilà, il y a les odeurs, les bruits etc avec et on est là avec cela et démuni.
    Je trouve cela terrible et plus que fâcheux que les avocats n’aient pas pensé à prévoir un médecin spécialisé qui travaille sur les séquelles post traumatiques à comparaître devant la cour pour expliquer cela devant toute la salle, mais je me pose quand même la question si vraiment les juges n’ont pas quand même une idée sur le sujet ou alors ils sont vraiment totalement ignorants ce qui est encore plus grave car ce n’est quand même pas le premier dossier de viols ou autre auquel ils doivent faire face et instruire.
    La vidéo de Hélène Romano est très explicative et très bien je trouve.
    Cette aide à dû manquer à la victime il a dû se sentir seul au moment de parler à la barre…

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  2. Son intervention provoquera un impact fort j’espère pour l’enquête. Il est important d’arrêter ce doute envers les dires de cette victime monsieur Delay, et cela fera taire les mauvaises langues de la partie adverse !

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