Outreau – Procès de Rennes – Mercredi 20 mai 2015 – Tweets de la salle d’audience

L’audience reprend au procès de Daniel Legrand. L’un des temps forts de la journée sera l’audition de Jonathan Delay, partie civile

L’audience va reprendre avec, ce matin, deux policiers qui ont entendu les enfants au cours de l’enquête.

Le garçon, reconnu victime dans l’affaire comme 11 enfants, est auj âgé de 21 ans, chevelure brune bouclée, veste de complet grise

Commissaire Didier Vallet

Le premier témoin de la journée est le commissaire honoraire Didier Wallet, policier à Boulogne-sur-mer

A la barre pour l’instant, un commissaire divisionnaire qui avait entendu les enfants Delay à l’époque

Le policier Didier Wallet semble un peu secoué à la barre. Le président lui demande s’il veut un verre d’eau.

Finalement, le policier se reprend et commence à relater l’affaire depuis ses débuts en 2001.

Il était en poste à Boulogne sur mer, directeur d’enquête à ce moment là. C’est lui qui a procédé à l’audition des mineurs

Didier Wallet (policier) : « C’est Dimitri qui a parlé de Dany Legrand qui demeure en Belgique »

Didier Wallet (policier) : « On a présenté un album photo aux enfants Delay. Aucun enfant n’a reconnu la photo de Daniel Legrand »

Le président interroge le policier sur l’état du logement des Delay. Didier Wallet, peu loquace : « il n’était pas très grand, voilà »

Commissaire Wallet « Au domicile des Delay, on a trouvé des centaines de K7 et d’ustensiles ponographiques »

Commissaire Wallet : « Aucun enfant ne reconnaît en photo, ni ne parle de Daniel Legrand »

L’ex-commissaire confirme qu’aucun enfant n’a reconnu (sur les trombinoscopes) ni parlé de Daniel legrand fils ou père à l’époque

Commissaire Wallet : « à l’époque, on avait 80 dossiers d’agressions sexuelles. On passait d’un dossier à l’autre. »

Le psdt : « Certains enfants, on leur présente l’album photo, d’autres non. Dans cette frénésie d’auditions, il pouvait y avoir des loupés ? »

« Il y a des enfants qui n’avaient pratiquement rien à dire, qui ne faisaient aucune déclaration », dit le commissaire divisionnaire

Le président revient sur les auditions d’autres enfants : David Delplanque aurait été appelé « Daniel », puis « le grand »

Commissaire Wallet : « on manquait d’ordinateurs, on avait une voiture pour 15. On était à 4 pour traiter cette affaire-là. »

Commissaire Wallet : Les dossiers de pédophilie « c’était 80% de nos affaires dans le secteur. »

Le psdt : « Quel est votre sentiment sur ce dossier et sur l’enquête que vous avez menée ? » 1/2

L’enquêteur : « Au niveau matériel, on manquait d’ordis, on avait une voiture pour 15 et on était à 4 pour traiter ses affaires là »2/2

Le président demande au commissaire Wallet quel sentiment a t il sur le dossier et l’enquête qu’il a mené ? 1/2

Réponse du commissaire « on manquait de matériel, on avait 1 voiture pour 15, on était que 4 pour traiter l’affaire »  2/2

Commissaire Wallet : Les dossiers de pédophilie « c’était 80% de nos affaires dans le secteur. »

Me Reviron (avocat de Jonathan) demande que les auditions des enfants soient diffusées à l’audience.

Me Reviron (parties civiles) demande que les vidéos des auditions des enfants Delay par la police soient visionnées par la cour.

Patrice Reviron (parties civiles) revient sur les déclarations initiales des enfants Delay. « Ils disent qu’il y a eu DES hommes ».

Me Reviron (PC) reproche au commissaire que les albums présentés aux enfants ne contenaient que des photos des mis en cause.

Le commissaire Wallet reconnaît ne pas avoir présenté un album photo avec D.Legrand père et fils aux enfants Delay

La partie civile fait préciser un point : les auditions des enfants Delay par le témoin sont toutes faites avant l’arrestation des Legrand

Le dir d’enquête n’a donc pas pu leur montrer des photos des Daniel Legrand. Mais cela n’a pas été fait non plus indique Me Reviron

Question de la partie civile : « Pourquoi n’a-t-il pas pris l’initiative de montrer les photos des legrand aux enfants Delay après ? » 1/2

Réponse embrouillée de l’ex-commissaire : « Je devais avoir des instructions ». « De qui ? » « Du juge Burgaud »

Le juge Burgaud avait demandé à l’OPJ de ne présenter aux enfants que les photos des mis en cause !

D.Legrand lutte visiblement contre le sommeil. A plusieurs reprises ses paupières se ferment et sa tête tangue.

Le commissaire Wallet « C’est la première fois qu’on entendait des enfants faire autant de déclarations « 

Didier Wallet : c’était pas de simples faits de pénétrations, il y avait des quantités d’objets dont nous parlaient les enfants

Commissaire Wallet : « c’est un secteur de pauvreté, un secteur où beaucoup d’enfants étaient l’objet d’agressions sexuelles. »

Commissaire Wallet : « de nombreux parents qui avaient déjà fait l’objet d’agressions sexuelles reproduisaient ça sur leurs enfants »

Les PC veulent faire admettre que si le nom de Daniel Legrand n’a pas été cité, c’est uniquement parce que l’enquête a été bâclée.

Daniel Legrand ne se sent pas très bien. L’audience est suspendue un quart d’heure.

Le témoignage des enfants Delay attendu ce mercredi

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Le président exige de l’association Wanted Pedo qu’elle arrête de faire du prosélytisme dans le palais de justice.

Après une courte suspension d’audience, Me Delarue soulève la présence au sein du palais de justice de tracts de l’asso Wanted Pedo

Me Hubert Delarue (défense) dénonce l’association Wanted Pedo qui a collé ses affichettes dans le palais de justice.

Cette asso « de lutte contre la pédocriminalité » accompagne Dimitri Delay.Certains de ses membres ont invectivé des journalistes hier

Le président : « nous savons que Wanted Pedo accompagne Dimitri Delay. Je ne veux pas trouver ces affiches dans cette salle ».

Mise au point du psdt : « Je ne veux pas trouver quelque affiche que ce soit dans cette salle d’audience, c’est clair net et précis. »

Le président parle d’une « pression inadmissible » de l’association Wanted Pedo.

Les débats reprennent avec la suite de l’audition du commissaire Didier Wallet.

Me Forster (parties civiles) insiste sur le fait que les enquêteurs étaient submergés (et donc que l’enquête a été bâclée)

Me Forster insiste à son tour pour que les vidéos des auditions des enfants Delay soient diffusées à l’audience.

Avocat général : les affaires de pédophilie représentaient 80% du travail de la brigade des mineurs (pas de tout le commissariat)

Commissaire Wallet : « sur Daniel Legrand, on n’avait pas grand chose ».

Le commissaire Wallet « Au niveau de Daniel Legrand, on n’avait pas grand chose effectivement »

La défense énumère la liste des personnes mises en cause par les enfants victimes, Daniel Legrand n’est jamais cité.

La défense rappelle que dès leur 1ere audition les enfants Delay ont accusé M. Couvelard, handicapé et incapable de tels sévices

La défense rappelle qu’un enfant Delay avait même dénoncé un homme (Jean-Marie C.) polyhandicapé.

« Les accusés étant des témoins n’en dites pas trop » dit le pdt à 1avocat défense. « Les accusés ne sont pas les enfants !  » avocat pc

La défense de Daniel liste les incohérences des enfants d’Outreau dès le départ. L’enquêteur à la barre en convient à demi mots

Me Hubert Delarue (défense) tente de démontrer qu’il y avait des incohérences dans les déclarations des enfants Delay dès le départ

Me Hubert Delarue (défense) tente de démontrer qu’il y avait des incohérences dans les déclarations des enfants Delay dès le départ

Les débats s’enlisent sur les auditions des enfants, les avocats s’écharpent, Legrand s’endort les frères Delay sortent de la salle

Malgré la suspension d’audience, Daniel Legrand est en mauvaise forme aujourd’hui. C’est à peine s’il arrive à suivre son procès.

La cour entend maintenant Daniel Deledalle, également enquêteur dans l’affaire.

L’enquête policière démolie par la défense de Daniel . « On cherche un Dany Legrand, on en attrape 2 et on les coffre « 

2ème enquêteur entendu, le policier Deledalle « Je n’ai aucun élément à apporter, je n’ai pas fait d’acte concernant Daniel Legrand »

L’ex-supérieur du commissaire Wallet est à la barre : « sur l’affaire Legrand précisément je ne peux apporter aucun élément »

Charlotte Piret @ChPiret 

e policier Daniel Deledalle a peu de souvenirs de l’affaire. Il n’a pas non plus « fait d’acte concernant Daniel Legrand »

Le policier Deledalle « Les enfants me semblaient crédibles »

Le policier Deledalle « J’avais l’impression que les enfants se libéraient »

Daniel Deledalle : « un policier fait le travail qu’on lui demande et puis il passe au dossier suivant. »

Le policier Deledalle « Un policier, ça fait son travail, ça transmet au juge et ça passe au suivant « 

Daniel Deledalle : « pour moi, cette enquête a été faite comme toutes les autres enquêtes. »

Daniel Deledalle : à l’époque Jonathan est « un petit garçon charmant. Il n’a pas l’air trop inquiet. »

Le policier à la retraite se souvient par contre de Jonathan Delay, entendu en janvier 2001, comme d' »un petit garçon charmant »

Daniel Deledalle (policier) : « Au début, certaines choses semblaient un peu étonnantes. Les enfants parlaient de saucisses… »

Le policier Deledalle « On a fait avec ce dossier comme avec tous les autres, c’était une enquête normale »

Le policier Deledalle « Faut parfois provoquer [ la parole des enfants ] pour que ça sorte spontanément »

À Rennes, on constate qu’il est impossible de juger une affaire 15 ans plus tard. À Paris, on préconise de rallonger la prescription.

De plus en plus mal en point, Daniel Legrand s’endort dans le box. Il doit bénéficier d’une nouvelle injection de traitement demain

Daniel Deledalle : « je ne me souviens pas », « à moins que ça soit sur un autre dossier » … De la difficulté de juger 15 ans après.

Mais audition laborieuse : « si je me trompe pas… je suis plus trop sûr… je me rappelle pas bien ».Legrand pique sérieusement du nez

Me Reviron (PC) affirme que Jean-Marc Couverlard (handicapé) était en fait capable de monter les 3 étages du commissariat.

Pour Me Patrice Reviron (parties civiles) « il n’a jamais été dit que Jean-Marc Couvelard n’avait rien fait »

Jugé incapable physiquement des faits dont les enfants l’accusaient, Jean-Marc Couvelard n’a pas été poursuivi.

« Daniel Legrand, ça me dit rien, j’étais en congé longue maladie à l’époque » dit le témoin au bout d’une heure d’audition.

Le président revient sur les albums « assez surprenants » : photos ajoutées au fur et à mesure, photos de mis en cause seulement

Le président revient sur les albums « assez surprenants » : photos ajoutées au fur et à mesure, photos de mis en cause seulement

Interrogé sur ce point, le témoin répond : « Je sais qu’il y avait du manque de temps,ça a dû être des instructions données comme ça »

Me Forster (parties civiles) aux avocats de la défense : « vous vous avez choisi de retarder et d’essayer d’étouffer le dossier »

Et revoici la polémique sur la tenue de ce procès. Me Forster s’emporte, dénonçant « le deal entre le parquet et la défense » à l’époque. 1/2

« Quand une affaire est renvoyée devant une cour, l’usage et la loi font que cette affaire doit être jugée ! »

Avocat général : vous aviez été formé à la parole de l’enfant ? D. Deledalle : Non. Les enfants je connais pour en avoir eu.

Mon voisin :
– L’avocat général ressemble à Laurent Ruquier, c’est mauvais signe.
– Pourquoi ?
– Ben on n’est pas couché !

 – Me Delarue (défense) : vous savez combien de personnes Dimitri a dénoncé ?
– Daniel Deledalle : non
– Presque une cinquantaine

Selon Me Hubert Delarue (défense), les enquêteurs ont parfois « induit un certain nombre de choses » lors des auditions des enfants

Daniel Legrand s’endort dans le box. Un de ses avocats s’est assis à ses côtés pour l’aider à tenir le coup.

Avec 10 avocats à l’audience ce matin, les débats sont particulièrement longs.

Le président : avant la suspension, la défense peut terminer les questions ?
Me Berton (défense) : oui, car j’ai faim.

Me Berton (défense) revient sur le cas de Jean-Marc Couvelard : « nous on l’a vu à St-Omer, sa mère l’a tiré comme un animal ».

Me Berton (défense) revient sur le cas de Jean-Marc Couvelard : « nous on l’a vu à St-Omer, sa mère l’a tiré comme un animal ».

L’audience est suspendue. Reprise à 14h30.

Il y a du monde dans le public pour cet AM. Pour entendre Jonathan Delay ?

L’audience s’apprête à reprendre. Il y a beaucoup beaucoup de monde venu assister aux débats cet après-midi.

Jonathan Delay

la salle d’assise est pleine pour entendre Jonathan Delay, partie civile dans le procès de Daniel Legrand lui est totalement endormi

reprise de l’audience à 14h30, avec en principe les déclarations de Jonathan Delay, qui semble serein.

 La cour entend maintenant Jonathan Delay, partie civile et 3e des enfants Delay.

Jonathan Delay est à la barre

Comme depuis le début du procès, Jonathan Delay est très élégant : costume gris, chemise

Il parle d’une voix douce, hésitante : « j’ai été victime de l’affaire d’ en 2000, enfin ça a commencé beaucoup plus tôt. »

 Jonathan Delay : « on a commencé à dénoncer les faits en 2000 chez monsieur et madame Chochois (famille d’accueil)

Jonathan Delay témoigne. Beaucoup de silences. Les mots viennent difficilement. Évoque la révélation des faits sans les nommer.

 Jonathan Delay livre une déposition laborieuse, émaillée de longs silences.

Le président pose la question d’emblée : « est ce que Daniel Legrand fait partie des gens qui ont abusé de vous ? » « Oui »

« D.Legrand vous a t il viol? « , demande le président.
– »Oui » répond Jonathan

« Qu’est ce qui vous permet de dire ça ? » interroge le magistrat. « Je sais qu’il était là. J’ai certaines images où je le vois chez mes parents »

« Est ce que Daniel Legrand fait partie des gens qui ont abusé de vous ? » « Oui. Je sais qu’il était là, je peux l’assurer. »

– « J’ai certaines images où je le vois chez mes parents.
– Ces images vous les avez en tête depuis combien de temps ?
– Depuis toujours »

Jonathan Delay : « j’ai certaines images où je le vois chez mes parents. C’est tout malheureusement ce que je peux vous dire »

Jonathan Delay dit n’avoir jamais été confronté à Daniel Legrand. On ne lui a jamais demandé de le reconnaître sur une photo

Le président « quels gestes a t il eu ? » « Je ne peux pas vous répondre, c’est impossible monsieur le président » répond Jonathan

Le président essaye d’obtenir des précisions. « Je ne peux pas vous en dire plus » répète Jonathan.

« J’ai des images mais pas de souvenirs « dit Jonathan. En filigrane,le président lui demande comment il peut être si sûr de lui sans souvenirs.

Daniel tourne la tête vers sa mère et ses soeurs, assises dans la salle d’audience.

Placé dans une famille d’accueil Jonathan demande si il y a des « cassettes pornographiques »

 Jonathan Delay : « ma famille d’accueil a commencé à avoir des doutes quand j’ai demandé si il y avait des cassettes porno ».

 Jonathan Delay : « un soir, je me suis mis dans une posture délicate et j’ai demandé à monsieur Chochois de me faire des choses ».

 Jonathan Delay : « on a poursuivi les visites chez nos parents pendant cinq mois alors qu’on avait commencé à parler. »

 Jonathan Delay : j’ai le souvenir d’avoir été violé. Le président : par qui ? Jonathan Delay : ils ont été acquittés.

Jonathan Delay évoque les acquittés d’Outreau. « J’ai des souvenirs mais la loi ne me permet pas de le dire, ils ont été acquittés »

Pour mémoire, Jonathan Delay avait six ans au moment où il révèle les faits à sa famille d’accueil.

Le président : Daniel Legrand fait partie des gens qui ont abusé de vous ?
Jonathan Delay : oui. Je sais qu’il était là.

Jonathan Delay : « j’ai certaines images où je le vois chez mes parents. C’est tout malheureusement ce que je peux vous dire »

Daniel Legrand écoute attentivement Jonathan Delay, il fait non de la tête.

– Vous avez parlé d’images, est-ce que c’est toujours la même ?
– ça vient comme ça vient. Ça peut être lui comme ça peut être quelqu’un d’autre

– Est ce que le prénom dany vous dit quelque chose ? Est ce que vous l’avez entendu prononcer ?
– Non, hormis dans l’enquête et les médias

Jonathan Delay : « quelqu’un qui vient chez toi, ne va pas dire « bonjour, je m’appelle Christophe, je viens sodomiser ton fils » »

 Jonathan Delay : « Daniel Legrand fait partie des personnes qui nuisent au bon fonctionnement de mes nuits. »

 Jonathan Delay : « je sais qu’il était là, mais vous donner des détails sur ce qui se passait, je ne peux pas vous dire »

Le président : sur ces images avec Daniel Legrand qu’y a-t-il ? Quels gestes ? Jonathan Delay : je ne peux pas vous dire.

 Jonathan Delay affirme n’avoir entendu le prénom « Dany » que dans les médias ou la procédure. Pas chez ses parents.

Jonathan Delay affirme avoir subi des abus sexuels en Belgique, mais aussi dans les appartements de certains acquittés.

Jonathan Delay : « c’est difficile de replonger dix ans en arrière. ça m’ennuie de me retrouver ici »

 Jonathan Delay : « ça m’ennuie de me retrouver ici aujourd’hui. C’est compliqué. »

Daniel Legrand est plus attentif cet après-midi. Il fait des dénégations de la tête de temps en temps.

 Jonathan Delay revient sur son audition : « j’étais à l’aise dans le sens où je savais que je ne risquais plus rien ».

Le président : est-ce que vous avez une image de Jean-Marc Couvelard abusant de vous ? Jonathan Delay : actuellement, non.

Jonathan ne comprend pas les questions du président, qui portent sur d’autres personnes que Daniel Legrand.

Jonathan Delay interrompt le président : je ne comprends pas le fonctionnement de vos questions. Je peux parler avec mes avocats ?

 Jonathan Delay : « moi je suis là pour une seule personne. Je n’ai pas à répondre sur d’autres. Si on joue à ce jeu … »

« Je suis là pour parler de Daniel legrand » dit Jonathan qui ne veut pas répondre aux questions sur Jean-Marc Couvelard

« Je suis là pour une personne en particulier. si on joue à ce jeu, je réponds non partout » Son avocat intervient : « il faut répondre à tout »

Jonathan demande à pouvoir parler avec ses avocats. Le président refuse. Il demande une pause. Pause accordée. Flottement

Jonathan Delay réclame une pause. L’audience est suspendue.

Jonathan Delay, visiblement éprouvé, demande une pause. L’audience est suspendue, à la surprise générale

Suspension d’audience, un juge qui respecte la difficile parole des enfants victimes. Espérons que ce sera le cas des avocats.

Dix ans après, nouveau coup de théâtre dans l’affaire Outreau

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Reprise. Le président : « Vous étiez très ému, très perturbé je comprends, l’idée de la cour n’est pas de vous mettre en difficulté »

Reprise de l’audience et de l’audition de Jonathan Delay. Le président : « l’idée de la cour n’est pas de vous faire souffrir »

Le président : vous vous souvenez avoir évoqué le sort de votre sœur Emeline dont vous avez dit avoir subi la même chose que vous ?

– Jonathan Delay : elle dit le contraire, mais j’en suis sûr et certain
– Le président : comment l’expliquez vous ?
– Jonathan : le déni

– Le président : « Vous avez évoqué des faits avec des animaux ? Vous avez le souvenir de ça ?
– Jonathan : J’ai le souvenir d’en avoir parlé. »

Le président interroge Jonathan Delay sur le meurtre d’une petite fille, que Daniel Legrand avait inventé a-t-il dit plus tard.

Jonathan Delay s’en réfère à ses déclarations de l’époque sur le meurtre de la fillette.

Sur le meurtre d’une fillette en Belgique (non-lieu en 2007) : « Vous avez vu chez vous une petite fille qui est morte ? », demande le président 1/2

Jonathan : « ça s’est pas passé chez moi mais elle a été cachée en dessous de mon lit. Je ne fais que répéter ce que j’avais dit à l’époque »…

– Le président : vous vous avez vu chez vous une petite fille qui est morte ?
– Jonathan Delay : elle a été cachée sous mon lit

Le président s’étonne que Jonathan affirme que Daniel Legrand « ne lui dit rien ». Puis, 3 semaines après, cite ce nom.

Le président : au fur et à mesure des auditions vous aviez de + en + d’éléments dans votre tête, de souvenirs alimentés ?

Le président présente un album photo à Jonathan Delay : « dites-moi si vous reconnaissez quelqu’un. » Jonathan : la 2 et la 3

Une photo de Legrand jeune est présentée à Jonathan. »Est ce qu’il avait cette apparence ?  Il me semble légèrement plus vieux que ça »

Le président montre des photos de Daniel legrand adolescent à Jonathan

« Vous comprenez l’importance de votre déposition ? C’est sa liberté et sa vie qui sont en jeu » dit le président à Jonathan

Le président : vous comprenez l’importance de votre déposition. L’accusé est présumé innocent et c’est sa vie qui est en jeu.

Jonathan entend mal une question de son avocat. « Je suis sourd de l’oreille gauche ». « Il a été frappé par son père »précise Me Cormier

 Jonathan Delay a du mal à entendre les questions de ses avocats. Il est sourd de l’oreille gauche car frappé par son père.

Grosses difficultés pour Jonathan Delay à s’exprimer sur les faits. Les mots sortent difficilement, émaillés de longs silences.

Jonathan raconte l’après-procès : « j’ai été en foyer avec des jeunes sortis de prison et où ils s’octroient le droit de frapper »

Après 18 ans, Jonathan a traversé une période de rue, pendant 6 mois, un séjour en psychiatrie, puis a trouvé un centre d’hébergement pour SDF

Jonathan : « J’ai touché l’argent de l’Etat, 30 000 euros. « Les acquittés ont eu « fois 10, voire même plus, la différence elle est là. »

Jonathan Delay : « j’ai touché 30 000 euros, contre fois 10 accordé aux acquittés. La différence elle est là. C’est malhonnête »

 Jonathan Delay : j’ai reçu un courrier pour dire qu’il y aller avoir un nouveau procès. Pour moi l’affaire était jugée, classée.

Le président relit une interview des frères Delay dans laquelle ils annoncent qu’ils ne viendront pas au procès de Daniel Legrand

 Jonathan Delay : « après avoir réfléchi, j’ai décidé de venir à ce procès »

 Jonathan Delay ne parvient pas à se souvenir si son frère Cherif était présent lors des viols de Daniel Legrand qu’il dénonce.

L’avocat général : « monsieur Delay, cela ne fait aucun doute, vous êtes une victime. Une victime des choses les plus graves. »

Avocat général : « mais aujourd’hui, il s’agit de Daniel Legrand qui a été acquitté »

Avocat général : « comprenez que c’est étonnant de voir que dans le dossier vous n’aviez jamais parlé de lui jusqu’à aujourd’hui. »

Avocat général : « alors j’ai 3 hypothèses.
1ere hypothèse : c’est vrai et vous avez des réminiscences tardives. »1/3

L’avocat général a 3 hypothèses : « c’est vrai et vous avez des réminiscences tardives. C’est faux, Legrand ne vous a jamais agressé mais… » 1/3

 Avocat général : « 2e hypothèse : Daniel Legrand ne vous a jamais agressé … « 2/3

– « Il y a cette hypothèse : c’est faux, vous le savez et vous mentez  » dit l’avocat général
– « je ne mens pas  » répond Jonathan

Avocat général : … sauf que vous êtes victime et par des mécanismes que l’on connaît, il y a des souvenirs que vous construisez

… »vous avez des souvenirs reconstruits. C’est faux, vous le savez et vous mentez pour obtenir condamnation du seul… » 3/3

Avocat général : « 3e hypothèse : c’est faux et vous mentez. Pour obtenir la condamnation du seul acquitté qui peut l’être » 3/3

Jonathan Delay : « je ne mens pas. Je ne vois pas ce que j’aurais à gagner à être ici si je n’avais rien à reprocher. »

« …qui peut voir remettre en cause son acquittement. Une aubaine juridique en quelque sorte ».
– « Je ne mens pas », répond Jonathan

Jonathan dit à l’avocat général « présentez moi la personne qui peut me permettre de revenir dans mes souvenirs. Mais là je ne peux pas »

Me Berton (défense) : « monsieur Delay, je voudrais d’abord vous dire que je ne suis pas votre ennemi. »

Me Berton (défense) : « je sais que vous avez un mauvais souvenir de la défense à Saint-Omer. »

– Me Berton : « qu’est-ce que que vous attendez de ce procès ?
– Une justice juste.
– Qu’est ce qui a manqué lors des 2 premiers procès ?
– « L’écoute »

– Me Berton : « qu’est-ce que vous attendez de ce procès ?
–  » Jonathan Delay : « une justice juste »

Me Berton (défense) reprend les gens accusés par Jonathan. Et lui demande s’il maintient. Il refuse de répondre pour les acquittés

Me Berton relit les dépositions de Jonathan : « on faisait ça avec des cochons. Le mouton mettait sa zigounette dans mon derrière. »

 Jonathan Delay : « c’est sur qu’à l’entendre ça a l’air fantaisiste mais si c’est inscrit dans le dossier … »

Jonathan Delay, qui estime être moqué par la défense sur une scène de viol par un mouton en Belgique, demande une nouvelle pause. Suspension

 Jonathan Delay demande une nouvelle pause. L’audience est suspendue.

A la suspension d’audience, Jonathan Delay est assailli par les micros et caméras … à qui il prend le temps de répondre.

VIDEO – Affaire Outreau: Jonathan Delay réitère ses accusations contre Daniel Legrand

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L’audience reprend. Me Berton achève d’interroger Jonathan : « il a violé ou il a pas violé Legrand ? Réponse : « il était là. »

– Me Berton « il vous a violé ou il ne vous a pas violé Legrand ? »
– « Il était là » répond Jonathan.

Les avocats de la défense rappellent et insistent : « vous n’aviez jamais mis en cause Daniel Legrand avant tout à l’heure »

Me Delarue (défense) rappelle à Jonathan qu’il bénéficie de l’immunité et peut donc nommer les acquittés qu’il estime coupables.

Jonathan Delay : « si je les ai accusés c’est qu’il y a une raison. Mais je n’ai aucun souvenir. »

Me Reviron à Me Delarue : »ce que vous reprochez à mon client c’est de pas être un révisionniste c’est ça ? »

Me Delarue à Jonathan Delay : « qui vous a fait du mal et qui a été acquitté à tort dans cette affaire »? « Je ne veux pas répondre ».

Jonathan Delay s’énerve : « je vais vous sortir la définition du mot souvenir. Vous ne comprenez pas! Je n’ai pas souvenir … »

Jonathan Delay au sujet de Daniel Legrand : « je parle d’images que j’ai dans la tête, je ne parle pas de souvenirs. »

Jonathan Delay affirme aujourd’hui n’avoir aucun souvenir de Daniel Legrand père. Il l’avait accusé du meurtre de la fillette.

Jonathan Delay sur Daniel Legrand : « je parle d’images pas de souvenirs »

Me Julien Delarue (défense) : « je ne sais pas si la justice se rend sur des souvenirs ou sur des flashes, monsieur Delay »

– Sur Legrand père : « Je n’ai pas de souvenirs de lui ».
– La défense : « Mais vous l’avez reconnu sur la photo tout à l’heure ? » 1/2

Jonathan Delay : « Il est passé à la télé, il était à la cour d’assises » (tout comme Legrand fils) 2/2

Me Delarue : en ayant entendu des choses à la télé et à la radio, vous ayez pu, dans votre tête d’enfant, reconstruire des choses ?

La défense : » enfin, cette fillette, vous auriez participé à son enterrement, vous auriez même creusé. » 1/2

– Jonathan : « si c’est marqué… »
– La défense : « non, en avez-vous le souvenir, en avez-vous des images ? »
– Jonathan : « non » 2/2

L’audition de Jonathan est terminée. Son frère Chérif Delay pourrait finalement être entendu demain dit son avocat

Fin de l’audition de Jonathan. Le président voulait les auditions de Cherif mais Me Forster annonce qu’il pourrait finalement venir

Chérif Delay, en détention, est actuellement en soins psychiatriques

Le président annonce que trois experts ont opposé un « refus absolu de venir » à l’audience.

Selon le président, ces experts estiment qu’ils ont déjà déposé lors des précédents procès.

Le juge Burgaud quant à lui sera bien entendu en visioconférence vendredi à 15h. Ils ont renoncé à le faire venir. Audience suspendue

L’audience est suspendue jusqu’à demain 9 heures. La cour entendra les assistantes maternelles.

Me Berton: »ce gamin (Delay) a été jeté en pâture par les révisionnistes alors que pas capable de soutenir 1 accusation »

Une réflexion au sujet de « Outreau – Procès de Rennes – Mercredi 20 mai 2015 – Tweets de la salle d’audience »

  1. L’album photo était une pièce importante pour l’enquête. Le commissaire Wallet doit se rendre compte de son erreur, le montrer aux enfants était primordiale un élément qui montre bien que cette enquête à été bâclée.
    Monsieur Legrand effectivement peut se trouver mal. Peut-être va t-il se rendre compte que le mot « innocent » est pas si clair que cela.
    L’association Wanted Pedo devrait se tenir tranquille, c’est une affaire sérieuse.
    très intéressant merci, nous allons pouvoir découvrir les failles de cette douloureuse affaire. Une justice honnête on l’espère.

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