On appelle « PAN » (partie apparemment normale) la partie de la personnalité qui gère le quotidien, c’est-à-dire la personnalité ressentie par la victime comme sienne et perçue par l’entourage (bien que différente de celle qu’elle avait avant le traumatisme).
Elle cherche à éviter à tout prix les souvenirs traumatiques tout en continuant d’assumer les fonctions de la vie quotidienne.
Éviter les souvenirs traumatiques venant de la PE (partie émotionnelle) peut être considéré comme un moyen d’adaptation pour que le comportement de la victime dans la vie quotidienne ne soit pas trop compromis. C’est en ce sens que la dissociation possède une fonction défensive.
Comment la PAN peut-elle réagir pour éviter et fuir toute allusion au traumatisme ?
Elle peut l’oublier (amnésie), se protéger des émotions douloureuses (anesthésie affective), essayer de penser à autre chose (troubles de concentration), fonctionner sur un mode « économique » (diminution des besoins quotidiens et des désirs). Cet évitement peut aussi se manifester par des symptômes somatiques tels qu’une anesthésie, une paralysie ou une cécité.
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