BMP – Broyer du noir  dans le mouvement des ustensiles de cuisine

BMP – Broyer du noir dans le mouvement des ustensiles de cuisine

Qui n’a pas broyé du noir ?
Nous les êtres humains, nous sommes faits ainsi : nous avons des hauts et de bas, de moments d’humeur positive, et des petits coups de blues. Rien de plus « normal » que de ressentir des moments de légère déprime, si cela ne dure pas (à ne pas confondre alors avec la dépression, qui elle s’installe dans le temps). Ces coups de blues peuvent parfois se résoudre plus rapidement avec quelques petites astuces. En voici quelques-unes :
Par exemple, mettre son corps en mouvement : danser, jardiner, marcher etc. C’est bon pour notre corps. L’activité physique déclenche en effet la sécrétion d’hormones du bien-être, les endorphines. Ces substances naturelles, proches de la morphine, sont efficaces contre les douleurs, tensions, et nous donnent une impression d’euphorie. Ou encore en s’exposant un peu plus à la lumière. Il faut savoir que le manque de lumière exerce un effet très nocif sur notre moral. D’ailleurs, de nombreuses personnes, qui se sentent habituellement en bonne forme au printemps et en été, ressentent un coup de déprime en hiver et fin d’automne.

Une autre astuce, rester en lien avec les autres ;  que ce soit pour bavarder, prendre un café, partager un bon repas ou se confier à un ami, il est essentiel de garder un lien avec les gens de notre entourage. sans oublier de soigner son assiette « Que ton alimentation soit ta première médecine » : cette citation, attribuée à Hippocrate, nous confirme que le contenu de notre assiette influe largement sur notre état de santé et notre état mental.

Et pour terminer, partager un bon fou rire… ou tout simplement sourire ! En effet, dès que l’on rit, le corps provoque une sécrétion d’endorphines (hormones du bien-être), ultra positives et bénéfiques pour notre mental.

Comment avez vous concrétisez votre esquisse ?

La question que j’avais en tête était bien de trouver comment retranscrire sur ma feuille une forme qui exprimerait le fait de broyer du noir. Je pensais à cette dame collectionneuse qui aime bien les cœurs. L’idée était donc de continuer sur cette lancée. Quand on broie du noir, notre cœur est triste, tout comme l’intérieur de notre cerveau ! Mais il me fallait trouver un objet qui permet de broyer, qui transforme ce solide en liquide. Alors pourquoi ne pas me servir d’un robot de cuisine ? l’idée était là, je devais tout réunir sur ma feuille en une forme ! Pendant que je donnais naissance à mon esquisse, la couleur noire me parlait beaucoup tout comme la couleur rouge.

L’ustensile de cuisine et le cœur étant encore une nouvelle fois réunis sur ma feuille, il ne me restait plus qu’à y déposer de la couleur. Pour cette fois-ci, je sortirais les feutres aquarelles, le pastel sec et mes crayons graphiques 3B 8B.
Ainsi, je me suis baladée à travers le rouge, le noir, le gris, le jaune foncé. Les finitions ont été faites au feutre noir à pointe fine.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Peinture aquarelle, feutre noir à pointe fine, pastel sec, crayons graphiques HB, 3B, 8B

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Déposer un fait qui parfois m’arrive, mais le déposer avec un mouvement de transformation me rend plus légère dans ma tête ! Et c’est ce que je ressens, mais jamais je ne donnerai ce mélange à manger à qui que ce soit. Je m’amuse dans les transformations !

BMP – « L’oiseau gramophone »

BMP – "L'oiseau gramophone"
Ayant découvert de vielles photos en noir et blanc, qui évoquent le passé, ce qui n’est plus, l’ancien et en écoutant de la musique, une idée m’est venue : pour faire parler cela, en utilisant la transformation.
Et voilà comment une goutte de transformation, une grosse goutte d’amusement, ont permis de faire naître un oiseau bizarre, que l’on ne retrouvera nulle part dans notre monde et qui évoque la musique et le passé.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Rappelons d’abord que le gramophone est un appareil né au XIXe siècle permettant de jouer mécaniquement un morceau de musique enregistré sur un disque phonographique.
Ceci explicite « l’ancien » et ce lien avec cette musique que j’écoutais en ce matin. Mais pas seulement, car pour donner une forme complète à mon esquisse, je devais aussi intégrer le chant des oiseaux que j’entends maintenant tous les matins, et que j’aime tant. Ce chant me permet de m’envoler moi aussi très haut dans le ciel. C’est pour cela que la forme que j’ai choisie sera celle d’un oiseau gramophone.
J’ai donc commencé par dessiner sur ma feuille « le pavillon » de cet instrument, pavillon qui remplacera le bec de cet oiseau. Puis j’ai continué en y rajoutant quelques plumes et un œil. Le cou de cet oiseau sera replacé par la partie du « coude » toujours en me servant de la structure de l’instrument.
Pour terminer, j’ai aussi rajouté le plateau, le bras, la potence et pour finir la manivelle, le tout étant la forme de l’oiseau. Il ne manquait qu’à lui rajouter des pattes et voilà mon drôle d’oiseau rigolo, avait pris forme sur ma feuille ! Et comme bien souvent ce mouvement de transformation qui me renvoie toujours dans un autre monde !
Il ne me restait qu’à rajouter un manteau de couleur à mon oiseau. Pour cela, je me suis baladée dans des tons colorés, je voulais retranscrire les sons de gaités que cette musique apportait dans la pièce de mon salon.
Ainsi, je suis allée en premier dans le jaune, le marron clair en allant dans le plus foncé, puis dans le vert avec son petit dégradé, sans oublier une goutte d’orangé et de bleu. Tout cela avec un mélange entre les couleurs.
Les finitions ont été faites aux feutres.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Comme médiums : de la peinture aquarelle, un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse et pour les finitions des feutres color marker.

Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?

Je regarde ma production et dans ma tête, je me demande ce que cet oiseau gramophone pourrait nous jouer comme air ? J’ai envie d’écrire que ce serait un air rempli de douceur, pour aller avec les couleurs que j’ai déposées. Parfois, je me dis que pouvoir voler comme un oiseau, serait possible, plus aucun obstacle. Voler dans les hauteurs m’a toujours attirée.