BMP – Des tours bancales

BMP – Des tours bancales
Les tours, font partie des séries qui composent une partie de mes dessins. Ce type de travail minutieux m’aide à me concentrer et aussi à apprendre la patience. La forme est plus complexe, ce qui va me demander plus de temps et surtout plus de concentration, mais j’aime ce qui est difficile pour le vaincre.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Ma nouvelle idée donc était de faire apparaître des tours penchées, penchées certes mais solides. Rien à voir avec la Tour de Pise, mais avoir cette image en tête m’aide à faire naître ce dessin, mais d’une autre façon.

https://structurae.net/fr/ouvrages/tour-de-pise

Il y aura différentes tours, des grandes et des petites qui prendront vue, mais il n’y aura ni portes ni fenêtres, car je me disais que ce serait des tours, où sonnera la liberté. Les ouvertures, ce seront les couleurs déposées sur l’esquisse qui apporteront la lumière du jour et qui manifesteront la vie qui est à l’intérieur. J’allais donc déposer un maximum de couleurs, comme pour l’éléphant Elmer.

Penser à cet éléphant me faisait du bien, me rassurait. De la gaité fournie par des coloris à la carte.
Pour terminer, j’ai repassé avec des feutres de couleur sur les traits initiaux.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB. Peinture aquarelle, crayon à pointe fine.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production et je me dis que même si ces tours sont bancales, elles sont rassurantes et fortes. Après pourquoi avoir fait tous ces liens, mais ce n’est pas grave, l’originalité se montre aller savoir. Je m’amuse et c’est cela l’important. Bien sûr, tout est loin d’être gai, mais j’essaye de m’accrocher au positif et mettre des couleurs est un bon mouvement pour notre moral 🙂

Quelque productions reflétant la minutie :

BMP – Impression de profondeur

BMP – Impression de profondeur
Cette fois-ci, je ne souhaitais pas proposer un monument, mais faire apparaître la profondeur. Cette profondeur qui nous emmènerait très loin, à nous en faire tourner la tête. Créer le tournis, conduire au vide, mais à un vide coloré. Tomber d’une grande hauteur et se sentir libre et léger.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour cette ébauche, il me faillait faire partager cette grande sensation créé par la profondeur et la faire partager.
Il me fallait aussi essayer de percevoir ce vide au plus profond de lui, mais ne pas le laisser-là, accepter de se faire entraîner par lui, trouver cette sensation de frisson, le tout avec de grandes couleurs, car ma création ne dégage aucun danger.
J’ai donc commencé par faire apparaître sur ma feuille, au crayon de papier, le centre de ma production, qui est exprimé par un rond qui nous envoie dans la profondeur du dessin. Puis j’ai continué en faisant naître autour de lui, les façades qui seraient colorées, mais qui n’ont rien à voir avec des monuments.
Je voulais me lancer à utiliser de la peinture aquarelle, mais d’un coup j’ai fait marche arrière : je me suis repliée. Une angoisse, une peur de je ne sais pas trop quoi, mais ça bloquait. Je pense que se sont mes tremblements qui m’ont fait reculer, ce geste incertain ! Peut-être une prochaine fois. Donc là je me suis servie de gros marqueurs et de crayons à pointe fine.
Des couleurs, du vif, mais des couleurs dont les tons se mélangent. Quant aux finitions, elles ont été faites au crayon noir.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon à papier HB, gros feutre de couleur.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’observe ma production, mon désir apparaît, la profondeur, le lointain. Je suis attirée vers le fond, à voir défiler toutes ces couleurs d’une grande gaité. Il ne faut pas avoir l’angoisse du vide !