BMP – Le chapeau à plume 

BMP – Le chapeau à plume 
Un peu moins dans le cubisme, mais dans la plume. Parfois des envies arrivent en soi, mais on ne sait pas trop d’où elles sortent ! C’est ce qui se passe en ce moment pour cette création.
Envie de plume et envie de plein de couleur à en perdre la fin de cette envie. Mais quoi de mieux de faire de cette envie une composition, c’est donc ce que je vais faire avec plaisir.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Quand on pense à la reine d’Angleterre, on pense à ses chapeaux. L’incontournable de la mode. Me concernant, j’avais bien envie de dessiner un chapeau haut de forme avec en plus quelques plumes. Restons chique pour commencer cette nouvelle année 2022 !
Mais avant quelques mots sur ce chapeau haut de forme, je veux raconter son origine, son histoire :

« Si le chapeau melon laissait présager un futur démocratique, le haut de forme augurait pour sa part et selon les mots de l’historien chapelier Colin McDowell : « le pouvoir du conservatisme politique et le statu quo ». »Les origines du Haut de Forme remontent au Moyen-Âge, à la Renaissance et à la découverte du sucre en occident avec les chapeaux aux allures de pains de sucre. Après un hiatus au XVIIIe siècle durant lequel le tricorne et le bicorne (connu également sous le nom de chapeau de gendarme) ont littéralement supplanté le haut de forme en termes de mode, celui-ci est revenu en grandes pompes dans une déclinaison particulièrement haute à la fin du siècle. Enfin, sa réputation fut fermement et définitivement ancrée quand est parue en 1910 dans la St. James Gazette cette phrase : Quand l’on nous dit que c’est un homme en haut de forme et redingote, on s’imagine aisément le genre d’homme qu’il est ou quand Edgar Degas peint sa série de portraits à la Bourse et qu’il dépeint cette classe sociale guindée et aux antipodes des masses. Évidemment les Freudiens auront leur propre interprétation de la signification de ces chapeaux et y verront des symboles phalliques flagrants.
Aussi amusants et peu pratiques qu’ils puissent sembler à notre époque en termes de mode et d’usage quotidien, ces chapeaux ont résisté à l’épreuve du temps. Ils ont néanmoins dû s’incliner face à l’avènement de l’automobile au début du XXe siècle pour des raisons pratiques évidentes. Le haut de forme a donc amorcé son déclin avec le développement des Temps Modernes. Quoi qu’il en soit, ce type de couvre-chef est un irréductible et survivra encore et toujours. Les étudiants en recherchent pour leurs cérémonies, les ordonnateurs de pompes funèbres pour leur profession, les chorales pour Noël ou plus récemment les aficionados de steampunk pour le plaisir. Le haut de forme est également toujours d’usage pour les mariages et certaines courses hippiques. Petite anecdote: le chapeau à claque, haut de forme pliable ou Gibus (du nom de son inventeur Français Antoine Gibus), est toujours suffisamment sollicité pour être le fonds de commerce d’un fabricant New Yorkais de chapeaux. Enfin, l’Oncle Sam, symbole démocratique à l’Américaine, continue de préférer le haut de forme aux autres chapeaux, plausiblement (et paradoxalement) pour ses connotations élitistes. »

Source : https://www.chapeauxetcasquettes.fr/pages/histoire-du-haut-de-forme
Pour cette nouvelle création bien colorée, j’avais envie de faire apparaître un visage avec un œil, une toute petite bouche, mais aussi une grande oreille. De toute façon, je me disais que ce chapeau haut de forme nous emmènerait dans une émotion avec toutes ces plumes quelle que soit la forme de ce visage.
Je commence donc par dessiner ce chapeau, puis je continue par le visage où je retranscris à l’intérieur toutes ces envies dont je viens de parler, puis je finis par le corps et enfin par les plumes sur le chapeau.
Mon esquisse terminée je me suis donc lancée à travers les couleurs. J’ai choisi de créer de la gaîté et du rayonnement. Tout cet ensemble me plaisait bien. Il me restait juste à bouger mon poignet et faire danser mon pinceau sur cette ébauche qui portera alors son lumineux manteau de tons différents. Pour terminer, je fais le tour de mes formes avec des feutres de couleurs. Je rajoute un peu de blanc sur le plumage.
Nous voilà maintenant dans le monde du chapeau, des formes et des couleurs. Bonne promenade.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres de couleur.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma création, je suis attirée par les plumes. Dans ma tête, je me sens angoissée, mais ces angoisses me semblent être situées au fond dans ma tête. Je m’amuse avec ce pinceau et ces différents mouvements qui ne me semblent jamais pareils.
En ces temps troubles, je ne peux qu’espérer que nous gardions la santé. Je vous souhaite pour cette nouvelle année 2022 de prendre soin de vous et de vos proches, de vivre en connexion avec tout ce qui peut vous procurer du plaisir, de la joie, du bien-être, qu’elle vous réserve également des bonheurs inattendus. Croisons les doigts pour que la Covid nous laisse tranquille d’ici la fin de l’année.

BMP – Un mélange de peinture et de feutres aquarelles

BMP – Un mélange de peinture et de feutres aquarelles
L’idée, faire une composition, en essayant de trouver de nouvelles idées au fur à mesure, et de les rajouter sur mon esquisse pour en faire une création pas comme les autres. Je crois aussi que je ne voulais pas aller trop loin dans ma « caboche ».

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Au départ, l’idée pour cette esquisse était de faire naître une tristesse sous la forme d’une création cubiste ! Comme je l’ai écrit il n’y a pas longtemps, j’apprécie beaucoup cette forme d’œuvre. Je trouve que ça me ressemble un peu. Ce qui est génial c’est que je peux aussi faire apparaître des petites formes aux plus grandes.
Pour celle-ci, je dessine donc mon visage triste sur une feuille blanche, la tête légèrement penchée sur le côté avec des yeux et un nez un peu décalé. Cette personne aura des cheveux longs. Une fois mon idée mise à plat sur ma feuille, je prends ensuite le médium la peinture aquarelle, avec un morceau de coton blanc, car mon idée était qu’il remplace le pinceau, mais subitement cela ne me disait plus rien. J’ai repris mon pinceau. Je l’ai donc repris avec la peinture aquarelle, en faisant plein de grands gestes. J’ai donc déposé divers tons multiples en jouant avec des mélanges, et j’en rajoutais encore et encore, et subitement, je trouvais que je faisais naître  un nouvel arc-en-ciel à ma façon qui lui apparaissait sur toute ma feuille et donc sur mon esquisse. J’étais trop bien dans ma tête, je trouvais cette idée bien meilleure que celle que j’avais eue en premier. Je n’étais pas bien sure de bien pouvoir jouer avec les mélanges si j’utilisais le coton blanc. Sur ce moment présent je ne le sentais pas dans ma tête, et puis il y avait ce point d’interrogation qui ne voulait pas disparaître de mon cerveau.
Une fois ma composition terminée, je repasse avec un feutre marron sur tous mes traits au crayon à papier. Puis, je voulais continuer à rajouter un petit plus ; pour ce faire, je prends mes feutres aquarelles et je rajoute d’autres couleurs sur ma peinture aquarelle : du noir, du jaune, du marron, du rouge, et du bleu pour former une larme.
De ce fait, ma production cubiste n’est pas aussi triste que je le souhaitais au départ. Il y avait ce côté cool, imprévu accompagné de cette petite note de plus, due à cette idée de rajouter au dernier moment. Comme cette forme de larme bleue.
Finalement c’est une création colorée, mais qui ne me semble pas comme les autres. Dans ma tête, celle-ci est effectivement à part !

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm. J’ai utilisé un crayon HB pour l’esquisse. De la peinture aquarelle pour recouvrir mon ébauche et des feutres aquarelle.

Que ressentez-vous face à votre création ?

J’observe ma production, je me sens quelconque. En fait je ne sais pas trop, je suis ambivalente. Subitement dans ma tête ça vire de bord, je me suis amusée à dessiner autrement. Cette production est à part, subitement je la savoure. Il y a des moments comme cela qui ne s’expliquent pas vraiment, et je ne veux pas non plus rentrer dans un de mes grands délires à chercher à comprendre pourquoi et comment. Je tournerais en rond et cela pourrait également faire fuir ce moment que j’ai apprécié.