Ce tableau a été réalisé en plusieurs étapes :
Première étape : j’ai passé sur tout le tableau de la bombe de couleur, un petit mélange de rose, marron, rouge. Une fois la couleur sèche sur celui ci, j’ai déposé un poireau. J’ai fait en sorte d’en écarter les feuilles, j’ai repassé de la bombe dessus. Une fois fini enlevé le poireau délicatement afin que la couleur ne coule pas à côté.
Quelques jours avant, j’avais ramassé des feuilles dans le jardin qui se situe pas loin de hôpital. J’y passe à chaque fois que j’ai un rdv, ce qui était le cas ce jour-là.
Je trouvais ce parterre de feuilles avec ces dégradés de couleurs superbe. M’est venue l’idée de réaliser ce tableau.
Pour le bas, au niveau de la racine des branches, j’ai choisi une feuille, ni trop petite, ni trop grande que j’ai recouverte avec un pinceau de différentes couleurs. J’ai ensuite retourné cette feuille sur ce tableau en appuyant bien fort avec ma main afin que la couleur s’imprègne bien dessus, j’ai répété cette opération plusieurs fois.
J’ai laissé séché et pour terminer j’ai choisi des feuilles parmi celles que j’avais ramassées pour en coller quelques-unes sur ce tableau.
Vortex, l’aspirateur à chaleur humaine
Ce dessin est un défi dont le thème était : représenter le vide, le manque.
Le mien je l’appelle Vortex et c’est un aspirateur de chaleur humaine.
Quand je suis bien dans ma vie il disparaît, quand je suis mal c’est une sensation de trou sous la poitrine, au niveau de ce que les orientaux appellent le plexus solaire.
Souvent il réapparaît lorsque j’ai l’impression que quelqu’un m’a poignardée par ses paroles ou ses actes, et c’est comme dans un dessin animé : le projectile me perfore, on peut voir à travers mon corps. Alors je ne peux plus respirer, ou bien tout en moi devient comme de la glace et je me transforme en la Reine des Neiges du conte d’Andersen, c’est-à-dire que plus rien ne peut me toucher. Les émotions deviennent abstraites, je peux les regarder, les comprendre intellectuellement mais plus les vivre. Elles ont perdu toute chaleur humaine, le vortex les a dévitalisées pendant qu’elles le traversaient.