BMP – La danseuse cubiste

BMP – La danseuse cubiste
J’apprécie de plus en plus le mouvement cubiste. Je compte me lancer dedans du plus en plus complexe, tout en m’amusant avec les couleurs, mais aussi avec ce qui se passe à l’instant présent dans ma tête. En ce jour, je vais donc m’amuser en ajoutant plus de morceaux.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Dans ma tête, si je dis plus de morceaux, cela veut dire une composition plus grande, mais aussi une demande de concentration plus importante. Tout ce que j’aime travailler sans oublier le plaisir de créer et de donner naissance.
L’idée de ce matin était donc de dessiner une danseuse dans ce mouvement cubiste. En habillant cette danseuse d’une espèce de tutu en dégradé. Même si je n’ai pas entièrement l’idée dans ma tête, je vais me lancer. Je vais commencer en dessinant le visage, puis en descendant peu à peu, et la forme du tutu viendra d’elle-même. Je commence donc par faire apparaître au crayon à papier la forme d’un visage pas du tout dans une forme ovale, non plus dans une géométrie. Puis j’ai continué dans un cou légèrement aplati. Ensuite j’ai fait apparaître les deux bras, l’un en l’air et l’autre en arrondi dans le mouvement du coude. Me voilà rendue à commencer à dessiner le tutu, en mélangeant plusieurs formes un peu dans tous les sens. C’est ce « dans tous les sens » qui va m’aider à terminer la forme de ce tutu toujours dans une forme géométrique dans le désordre. Un désordre bien réfléchi, pas le désordre qui nous emmène dans un brouillon total, à ne plus s’y retrouver !
Mon ébauche est terminée, je la dépose sur le chevalet, car je voulais me rendre compte si on apercevait ce tutu. Il était là, mais à mon avis trop discret dans sa forme, mais il manquait les couleurs, ce qui m’a rassurée; et je me suis lancée dans les tons pour le manteau de mon esquisse.
Alors que je me lançais à fond dans tout ce qui passe par ma tête, je savourais cette pulsion de pouvoir déposer sur ma feuille plein de mouvements différents avec mon pinceau et l’aide de mon poignet. C’est une pulsion agréable et non destructive et ressentir cela c’est comme une nourriture saine pour mon cerveau. Je m’amusais, je savourais, je kiffais ces moments où je suis présente à moi-même. Je ne voulais pas que cela s’arrête. Rien de mieux ne pouvait m’arriver en ce jour, je profitais de ce moment agréable cela me faisait du bien.
La naissance de cette création m’a permis de me promener dans les couleurs, bleu, rose, vert, rose, rouge, orange et jaune entre autre. J’observais mon poignet bouger dans tous les sens, ma concentration était happée par ce mouvement et les différentes couleurs. L’apaisement.
Pour terminer j’ai fait quelques finitions avec des feutres aux pointes fines.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres à pointe fine.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, et je perçois mieux le tutu qui était la partie fondamentale de ma composition, car sans lui, le titre n’aurait pas pu exister. Dans ma tête, je me sens emmenée par les couleurs ; mon cœur bat trop vite, mais ce n’est pas grave, car je savoure ce rendez-vous à ma manière.

BMP – Une main sur la tête

BMP – Une main sur la tête
J’apprécie beaucoup de travailler avec le crayon gel roller blanc. J’ai découvert d’autres tons, mais pour l’instant, c’est le blanc qui me plaît le plus. Il ressort une extrême finesse du tracé et même une légèreté. Quand je vois apparaître les traits blancs sur ma feuille, je me sens captivée par le mouvement, il y a quelque chose d’apaisant, je me suis laissée surprendre par ce nouveau crayon, mais là, c’est dans une façon toute en douceur. Ce matin, j’avais bien envie de continuer à me servir de ce médium et c’est ce que j’ai fait.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

J’avais déjà fait quelque chose dans ce style, le titre était : « se replier, la tête dans les mains ». Dans cette création, c’était la posture du corps qui nous emmenait dans le calme. Quand une création ancienne me parle beaucoup dans ma tête, je pense que je peux la faire grandir en mouvement.

Pour ma nouvelle création de ce jour, l’idée était d’en changer le mouvement, mais aussi le médium. Je me servirais donc de ce crayon gel roller, mais aussi d’un autre support. D’ailleurs en parlant de support, j’ai choisi une feuille cartonnée légèrement gondolée dans son motif et de couleur verte. Puis comme mon mal de tête perdure, je me suis dis que la couleur blanche pouvait aider.
Pour dessiner mon ébauche, je ne choisirai pas le côté gondolé, car même si je fais attention il est très facile de faire un trou. Je choisirai donc l’autre face. C’est sur cette face que je commence à faire apparaître la forme du corps au crayon à papier HB puis je repasse dessus avec un crayon de couleur blanche. Ainsi mon ébauche se voit beaucoup mieux. Je ne garde pas tout à fait la même position du corps de la première production ; ce n’était pas le but. Mais je change la position des mains. L’une est sur la tête, l’autre sera complètement cachée sous la tête. Je souhaite retrouver cette paix et cette douceur grâce à ce mouvement de mon crayon blanc gel, qui me donne cette impression de fil de broderie.
Mon esquisse terminée, je commence alors à faire apparaître mes premiers traits blancs sur ce corps, mais aussi sur ce nouveau support de couleur verte. Ma curiosité était d’observer, le mouvement d’une éventuelle harmonie de ces deux mélanges, la couleur blanche de mon stylo gel et le support vert.
Lors de l’apparition de mes premiers traits, je me voyais broder un corps. C’était comme une découverte sans fin. Il n’y avait aucune agressivité. La couleur blanche me faisait penser à un linge blanc humide que l’on déposerait pour rafraîchir un corps fatigué. Plus je faisais apparaître des traits, plus je me sentais comme dans un cocon de douceur où rien ne pouvait pénétrer. En fait je me sentais rassurée dans ma tête, je ne voulais que le temps passé à réaliser cette composition ne s’arrête, sauf que le corps avait trouvé son manteau, je venais donc de terminer !
La couleur du support nous rend la couleur blanche plus dans un vert. Mais en regardant de loin ma production, je trouvais qu’il manquait un fond pour accompagner ma forme repliée dans le bien-être et la couleur de ce support. J’ai donc eu l’idée de me servir d’un crayon métallique d’un ton vert, ce qui a permis de faire apparaître une finition apaisante. Cette couleur me donnait l’envie d’aller me reposer ce qui n’est pas du tout normal pour moi.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur une feuille verte de format 35 X 25 cm  J’ai utilisé un crayon à papier HB, comme média, un stylo gel roller blanc et un crayon métallique au ton vert. Une règle.

Que ressentez-vous face à votre production ?

Je regarde ma production finie, je me suis dit que je pourrais encore trouver de nouvelles idée pour travailler avec ce crayon blanc. Dans ma tête, je ne me sens pas mal. Le plaisir de créer est toujours présent de même qu’être à la recherche de nouvelles idées.