BMP – Mosaïque – Un chat pas comme les autres


J’aime bien les chats, écouter leurs ronronnements, la nuit j’en ai toujours un qui couche à coté de mes cuisses. Toujours le même « chocolat »
Le ronronnement du chat sert aussi de thérapie aux personnes. J’ai lu ceci dans un article.
http://www.lemonde.fr/vous/article/2013/01/17/la-ronron-therapie-pour-reprendre-du-poil-de-la-bete_1818246_3238.html
Donc voici une mosaïque plus sympa, loin de mes troubles.
Un chat un peu sur son trente et un. Un nœud papillon en forme d’ailes de papillons, un chat multicolore, ce qui lui apporte un certain charme. Un côté unique et gai.
C’est un travail sur deux fois, toujours peu à la fois mais je m’y applique pour le faire évoluer d’une façon originale.
Pour la coupe de mes tesselles, je ne regarde pas trop pour la grandeur. Un chat original donc je me dis les longueurs doivent en faire partie.
Le concernant, je souhaiterais qu’il ressorte de la gaieté, j’aimerais quand les personnes le regardent qu’ils ressentent un bien. J’aimerais qu’il soit aussi doux que son ronronnement.
Le fond je compte le réaliser de couleur blanche, ou noire afin que le motif ressorte bien.
Je prends plaisir à réaliser cette mosaïque, même si par moment des absences pointent le bout du nez.
À plus tard pour la suite.

BMP – Suite de ma grenouille en mosaïque – Le joint


Installée sur ma table dans le salon, la fenêtre ouverte.
Me voilà à la réalisation du joint. La première chose, je me répète, ne le loupe pas, et ne mets pas une grosse couche, retiens les consignes qu’on ta dites pour t’aider.
J’aime quand la « texture de mon mélange » n’a aucun morceau, bien mélangé, comme quand on prépare une purée. Au bout d’un moment, si il y a trop de morceaux et grumeaux ça me fait vomir.
Alors la préparation de mon joint (eau + ciment de joint mosaïque) je le tourne au point de lui provoquer le tournis.
La mouflette en plastique, agréable au toucher, elle est fine, souple je peux la tordre, elle est d’une souplesse comme une danseuse qui fait le grand écart.
Voilà mon joint est prêt, mais son odeur me déstabilise, ça me rappelle trop l’humidité, le froid, comme dans cette cave ou on m’a gardée et fait avorter. Cette humidité du mouillé, le après de ma douche au jet d’eau froide, ce mur mouillé oui c’est ça. Ce côté moisi. Un creux au milieux de mon ventre, une grosse envie d’uriner est présente, un tremblement, mes poils se hérissent et me fond limite mal.
J’essaie de respirer calmement, mon cœur bas fort. Boum boum boum !
J’ai déjà réalisé de la mosaïque mais je ne me rappelle pas de cette odeur aussi forte. Pourquoi est elle présente cette fois-ci ?J’essaie de ne pas me concentrer dessus, mais voilà que ce passe t’il ? Je ne me rappelle plus, mon mélange de mon joint part terre, et le pichet d’eau.
Pause ! J’écoute un peu de musique. Je bas la mesure avec mon pied. Voilà là je suis bien dans le présent, mais un poids est dans ma tête, il pèse sur mon côté gauche.
Je compte jusqu’à 30 et hop je repars. C’est plus calme.
Je refais mon joint. Pas grave, ça arrive !
A la reprise de ma mosaïque, l’odeur est moins forte. Je ne comprenais plus rien.
Je prends la mouflette, une petite quantité de joint et je commence à l’étaler en commençant par le milieu de mon plateau, et j’étale, j’étale, je voulais apercevoir les tesselles, les recouvrir totalement m’angoisse, le mot étouffer ressort.
La main de Gros est là, elle est lourde cette image. Il m’attrapait par la gorge pour que je lui obéisse. J’étais son jouet. Ce mot me fait frayeur « jouet » . Je me remets à compter à voix haute. Je tire sur mon élastique qui est à mon poignet. Je me sens plus dans le présent, le calme qui fugue, revient.
Je me dépêche vite. Avec mes doigts, je fais les coins.
Je ne voulais pas qu’un trou ressorte, ou une petite bulle, je ne voulais pas que l’air rentre par là. Tout fermer, tous recouvrir de la même épaisseur, et bien lisse voilà ce que je voulais. Pas de morceau mis de coté, et non recouvert convenablement et qui ressort.
Après avoir fini mon nappage, après avoir attendu, je commence à « libérer « ma mosaïque, avec une éponge et de l’eau chaude, afin que les tesselles sortent vite du brouillard et montre leur nez.
J’ai été assez vite, sans pause, un robot, je ne voulais pas que cette texture reste collée sur ma mosaïque, que je ne puisse plus l’enlever, quelle l’étouffe définitivement. J’en est oublié de prendre une photo. Juste sur la fin.
Je ne suis pas satisfaite de sa libération, des traces restent, une angoisse. Je devais frotter un peu plus fort. Les tesselles devaient plus ressortir et non rester entre les deux : le brouillard et le jour.
Sur le côté j’ai débordé sur le bois, je n’arrive pas à l’enlever ça m’ennuie beaucoup, ça fait un peu cochon, pas net.
Une fois finie, mon idée de mettre du vernie à bois sur les poignées et les rebords est toujours là. Je me disais ça va cacher mes débordements avec le joint. J’avais besoin de me rassurer, ce débordement ne passait pas bien dans ma tête. Je devais « réparer » mon erreur.
Donc j’ai passé le vernis avec un gros pinceau. Et là le calme commençait à pointer son nez. Mon erreur se voyait moins.

Matériels :

Gros pinceau, bol, pichet d’eau, ciment de joint en poudre grise, mouflette pour étendre.
Vernis à bois, couleur chêne moyen, aspect brillant, essuie-tout, éponge.

Que ressentez-vous face à la mosaïque.

Je suis contente, j’ai réussi mon joint à peu près, et j’ai réussi à couper mes tesselles, même si il m’a fallu du temps. J’ai réussi à finir ma mosaïque jusqu’au bout malgré mes dissociations.
La prochaine fois je ferais encore mieux 🙂