BMP – Mosaïque aux petits carrés de pierres de verres



Il y avait longtemps que je n’avais pas fait de la vraie mosaïque et ça m’a vraiment manqué.
Dernièrement j’avais fait du collage, c’était sympa mais ce n’était pas pareil ni dans la façon de travailler ni dans les sensations.
Je devais donc, aller fouiner dans mon magasin favori et trouver quelque chose qui serait adaptable à mes doigts et à ma motricité. Et j’ai trouvé ces petites pierres de verres pour ouvrage, remplies de différentes couleurs.
Au premier coup d’œil, il me semblait, que ce n’était pas mal du tout du point de vue épaisseur, pour la coupe, ça me semblait possible, donc j’en achète un bocal et je me lance pour une création.
Je me sentais comme une petite fille qui découvrait sa première poupée. Mais j’ai été surprise par sa texture, pas trop convaincue, mais je devais essayer : c’était la seule solution pour me faire une idée.
Mon autre idée était de créer sur un châssis en coton et non sur une planche à bois.
Je n’avais pas d’idée de motif, j’étais trop pressé d’essayer. Je me disais également, que la spontanéité serait peut-être la bienvenue pour coller mes morceaux de pierres de verres de différentes couleurs.
Ça me fait sourire quand j’écris : « pierres de verres » cela fait apparaître un côté riche 🙂 = Pierres de verres = diamant. Je pense aussi que je ne voulais pas faire une production très compliqué pour retrouver les gestes de travail de mosaïque. Je ne voulais pas gâcher ce plaisir qui était là.
J’étais un peu inquiète pour la découpe de mes tesselles si je devais le faire, même si celles-ci étaient déjà coupées. Mais cela allait, la grosseur a fait que la maniabilité était possible et que la souplesse était également présente.
Il me restait juste à prendre plaisir pour faire naître mon motif, tout en m’amusant avec les couleurs, tout en essayant également d’en faire naître des formes parmi elles.
Mon petit point de repère pour la naissance de ma mosaïque, était de faire comme des démarcations de limites sur mon châssis pour débuter une forme. Ensuite j’en remplis l’intérieur d’une façon originale en des formes également originales mais aussi dans leurs couleurs.
Je me disais si je changeais de direction dans ma façon de travailler, que ce soit le collage ou même dans mon idée, car une dissociation peut toujours arriver, et bien ça ne serait pas grave, et cela apporterait même un petit plus. Par moment j’avais tendance à vouloir choisir une couleur plus qu’une autre, mais je restais sur mon idée à vouloir faire une mosaïque diversifiée.
Une fois mon collage fini, je suis passée à la pose du joint et aux finitions : grattages, nettoyage ; c’est ce qui a été le plus difficile pour moi, compte tenu de mes difficultés motrices, j’ai fait de mon mieux. Le but de ce travail était aussi d’y prendre du plaisir.
Après je voulais quelque chose de propre et de net. Je ne voulais pas trop d’espace entre mes petits carrés de pierres de verres collages, car pour moi cela n’aurait pas été une mosaïque, et ça c’était important pour moi à ce moment-là présent.
J’ai passé un bon moment.
Par contre je trouve juste que les pierres de verres ne sont plus aussi lumineuses, je pense que c’est dû au joint.
Mais je suis contente : ma mosaïque est née !

Matériaux utilisés :

Châssis en coton blanc 46 x 38 cm
Colle blanche, pinceau, pince.
Pierres de verres de différentes couleurs pour ouvrages de mosaïque.

BMP – Un chat pas comme les autres


Finition de mon travail, pour le fond j’ai choisi, le noir au départ, ensuite, une angoisse m’a envahie, je me suis retrouvée à voir des images de mon passé à faire la course dans ma tête.
Je ne sais pas subitement, le noir me fait venir des angoisses. Donc j’ai rajouté par-ci par-là du blanc. Le noir me rappelait l’odeur du goudron chaud qui brûle la peau et qui laisse des marques, et le noir du placard.
Dès que je tenais du blanc dans mes mains, la neige faisait son apparition et le blanc du coton qui provient des cotonniers :
http://www.gerbeaud.com/jardin/fiches/cotonnier,1767.html
Un « ami » m’en avait offert deux branches, et c’est là que j’ai découvert cette plante.
J’aime le toucher, et la couleur jaune des fleurs comme le soleil.
Couper mes tesselles, cette fois-ci le mot Arc-en ciel était là. Dans ma tête les couleurs volaient. Entre des moments de blancs.
Par contre même si j’ai eu quelques difficultés j’y arrive doucement. Par contre j’ai toujours du mal à réaliser mon joint, la première pose une fois mise, et une fois sèche il est ressortait des petits trous, comme des petits nids de terre, c’est cette idée qui ‘m’est venue en regardant.
J’ai donc recommencé à mettre une autre couche de joint, mais j’ai réalisé mon mélange plus fluide, mais j’ai retenu également le conseil d’Emmanuelle, une légère couche.
Et j’ai mieux réussi.
J’ai bien ressenti une angoisse toujours devant cette texture, au niveau de la gorge, et son odeur, ça me rappelle cette humidité de cette cave de mon passé.
Mais je me dis : Béatrice tu n’y est plus à l’intérieur de cette cave, je me suis mise à compter à voix haute pour éviter de canaliser ma mémoire sur ce passé, mais plutôt à tourner ma concentration plus sur les couleurs du chat, j’ai sucée un bonbon au citron.
Quelques dissociations sont apparues..
Pour la finition, j’ai mis à petit coup de pinceau de vernis à bois, je trouve que cela fait plus propre, et une finition plus jolie. Plus de traces de doigts, ou de joint.