BMP – Modelage masque Touareg


Une exposition aura lieu  à Renazé le 19 mars : Le printemps des poètes. Chaque année la commune réalise de grands événements.
C’est dans cette ville où normalement je devrais exposer en octobre ou novembre : Exposition des jeunes talents.
Plein d’Artistes de la région et des alentours se retrouvent tous les ans pour exposer leurs œuvres.
L’année dernière j’y suis allée flâner, j’ai trouvé des réalisations de haut niveau, certains peintres réalisaient des tableaux sur place, peintures, pinceaux, et chevalets étaient de sortie. L’ambiance était agréable.
Ma grande y participe avec les enfants dont elle s’occupe au centre social de la mairie deux fois par semaine. Ils exposent le travail réalisé dans l’année.
Le thème du printemps des poètes cette année sera sur l’Afrique.
Sa patronne a entendu parler du blog et de tout ce qui s’y faisait dessus…
Mon travail mon modelage que je vais réaliser sera aussi exposé ce jour-là. Il y aura des poèmes réalisés par les enfants. Y compris l’exposition de plusieurs tableaux. Dont une réalisation d’un grand éléphant sur 3 tableaux, en peinture, j’en ai aperçu le début.
Donc de mon coté je me suis dit que je vais réaliser une figure pas trop compliquée. Mes doigts ne vont pas trop bien en ce moment.
Je voulais réaliser quelque chose 🙂 mon envie était très présente. Modeler en essayent d’y mettre les couleurs de l’Afrique au final. Ce petit côté fière ressortait de savoir que mon travail allait être exposé.
Ça me rappelle de très bons souvenirs.
Donc je vous présente mon travail.
Les masques africains restent pour moi une curiosité, j’ai cette impression que derrière chaque masque se raconte une histoire. Je les trouve parfois biscornus et attirants, limites effrayants et ensorceleurs.
Quand le mot Afrique a été prononcé, les mots comme savane sauvage, animaux géants, mystère sont ressortis de suite.
Pendant la réalisation de mon modelage, je me suis dit allez Béatrice réalise quelque chose qui ne fait pas trop peur, car ce côté là m’angoisse face au regard des autres, et de ne pas trop biscornu.
Pourtant le mot tordu sonnait bien dans ma tête.
Je trouvais super sympa que cette dame soit d’accord à ma participation tout comme ma grande. Mon lieu de résidence n’est pas là bas non plus.
Une exception.


Pour réaliser ma forme, je me suis basée sur cette image que j’avais dans ma tête. On dirait qu’elle a été photographiée par mon cerveau.
Comme au niveau du toucher, c’est un peu difficile en ce moment pour ressentir et autre, je sortais ma photo de mon cerveau de temps en temps, j’y jetais un coup d’œil pour l’observer et je la rangeais pour la prochaine fois et hop je continuais ma réalisation. Je dirais que c’était mon fil conducteur.
Aucune odeur n’est ressortie non plus au niveau de l’argile et je n’ai employé que très très peu d’eau, celle-ci était suffisamment maniable pour mes doigts. Ce qui a diminué mon angoisse, une grande aide.
Mes gestes n’étaient pas trop sûrs parfois, je dirais même hésitants. Je ne voulais pas de dérapage ou de bulles ou de craquements lors de la préparation de mon morceau d’argile. Je voulais réaliser quelque chose de lisse mais accompagné d’un peu de relief. Pour mettre en valeur ce visage.
J’ai eu quelques moments de blanc.
Ce qui m’a gêné c’était de ne pas trop ressentir aux niveaux de mes doigts, si la pâte était froide ou autre. Je sentais beaucoup mon pouls qui tapais fort et une impression d’avoir des piques qui jouaient à l’intérieur de mes doigts qui me piquaient.
Mais ce qui m’a plu c’est d’essayer de passer outre à tous ces symptômes qui venaient me taquiner, et de réaliser quelque chose c’était ça aussi pour moi l’important. Prendre du bon temps et de me montrer plus forte devant cette espèce de chose qui emprisonne mes doigts.
Pour m’aider un peu plus lors de la réalisation je me suis servie de farine, afin que mon modelage ne colle pas trop sur mon plateau, comme je ne ressentais pas vraiment la force dans me doigts, cette farine a permis à ma réalisation de mieux glisser et surtout de me permettre de mieux la manœuvrer dans tous les sens avec douceur pour ne rien casser. Et me permettre de mieux la saisir et tenir dans mes mains ma réalisation.
J’ai réussi à sortir quelque chose, c’est chouette, j’ai mis deux jours pour la réalisation certes un peu long, mais j’ai aussi réussi à faire travailler mes doigts. J’aurais aimé ressentir plus au touché en sensation, comme la dernière fois. Cette douceur sur la peau, après l’utilisation de l’argile elle glissait tout seule vraiment agréable à ressentir même pour le toucher.
Mais ça sera pour la prochaine fois, je suis contente d’avoir réussir à aller jusqu’au bout de ma réalisation. J’aurais pu faire mieux sûrement comme je me le dis à chaque fois. Mais je dois apprendre à être satisfaite du résultat de mon travail devant les difficultés qui se présentent sur du moment.

Matériels pour ma réalisation.

Argile blanche neutre, farine, eau, pinceau.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : rose portrait, jaune citron, rouge vermillon, vert prairie, bleu cobalt, orange, marron, terre de sienne brûlée, blanc de Chine, noir d’ivoire.