Les expressions françaises.
Toujours sur le chemin de la découverte avec les personnes qui sont venues s’installer autour des tables. Certaines connaissent le thème d’aujourd’hui, d’autres, surtout les plus jeunes, non.
Aujourd’hui, vendredi 31 juillet, le thème de l’atelier d’arts plastiques, était de découvrir et de travailler sur des expressions françaises courantes telles que : donner sa langue au chat, monter sur ses grands chevaux…
De mon côté, j’avais cherché l’origine de ces expressions car je trouvais nécessaire que les personnes puissent bien les comprendre. Nous avons lu ensemble et donc travaillé la compréhension.
Voici un lien où trouver des expressions françaises :
https://www.expressio.fr/toutes-les-expressions/page-2
Tomber dans les pommes :
Cette expression attestée en 1889 n’a pas d’origine très sûre. La première proviendrait du mot « pâmer », qui se serait transformé en « paumer » puis « pommes ». D’autres tendent à favoriser la thèse selon laquelle l’expression serait tirée des « Lettres à Mme M. Dupin » de George Sand, dans lesquelles l’auteur utiliserait l’expression « être dans les pommes cuites », pour désigner un état de grosse fatigue.
Rentrer dans ta coquille :
Rentrer, rester… dans sa coquille « se renfermer dans l’isolement, l’inaction ». Au XVII siècle, rentrer dans sa coquille signifiait plus précisément « se retirer d’une entreprise téméraire ». Comme dans l’expression antonyme sortir de sa coquille (fin XVIIe s.), la métaphore s’appuie sur le comportement de l’escargot et d’animaux similaires.
Monter sur ses grands chevaux :
Autrefois, quand les chevaux étaient encore utilisés pour faire la guerre, on utilisait les « chevaux de bataille », autrement appelés « destriers » (car les chevaliers les conduisaient de la main droite). Ces chevaux étaient très hauts et forts, si bien que l’on dominait mieux son adversaire. L’image du courageux chevalier partant défendre ses intérêts ou ceux de son pays « sur son fidèle destrier » est restée, et c’est depuis le XVIe siècle que l’on dit d’une personne qu’elle « monte sur ses grands chevaux » lorsqu’elle s’emporte et devient parfois agressive lorsqu’elle tente de défendre son point de vue.
Broyer du noir :
Les origines de cette expression restent obscures. Toutefois elle semble dater du XVIIIe siècle. Le noir a toujours été un symbole de tristesse et de mélancolie. Quant à l’emploi du verbe « broyer », il pourrait provenir du langage de la peinture où les artistes devaient « broyer », c’est-à-dire « écraser » leur
Larmes de crocodile
Larmes feintes destinées à émouvoir et tromper l’entourage.L’arme du crocodile, ce sont ses énormes mâchoires qui lui permettent de happer un zébu ou un gnou et de l’entraîner dans l’eau pour l’y noyer avant de l’emmener dans son garde-manger où l’animal passé de vie à trépas pourra commencer à se décomposer avant que le crocodile n’en fasse son déjeuner.
Mais comment un animal qu’on présente comme si vorace et féroce pourrait-il avoir des sentiments de compassion au point d’en pleurer de chaudes larmes ?
Eh bien il faut aller se promener à l’Antiquité du côté de l’Égypte, sur le Nil, pour avoir la réponse.
Car cette expression qui, sous la forme actuelle, existe depuis le XVIe siècle[1], nous arrive de loin puisqu’elle est issue d’anciennes versions en grec et en latin.
Elle vient d’une légende qui disait que les crocodiles du Nil attiraient leurs proies en gémissant à fendre l’âme des naïfs qui passaient à proximité et venaient s’enquérir, un peu trop près, de ce qui pouvait provoquer de tels pleurs.
Une autre version du mythe de l’appel des sirènes, donc.
Sur Internet, pour expliquer ces ‘pleurs’, on trouve en de nombreux endroits une phrase répétée à l’identique qui dit : « leurs glandes lacrymales ont les mêmes circuits neuromoteurs que leurs glandes salivaires et gastriques » ; autrement dit, quand ils mangent, puisque leurs glandes salivaires sont activées, ils pleurent également, ce qui suffirait à justifier cette impression de compassion lorsqu’ils se mangent leur proie.
Bien que répétée, cette information est malheureusement fausse : il n’y a que chez les alligators américains (donc loin de l’Égypte) où les mâchoires sont faites de telle manière qu’elles effectuent une pression sur les glandes lacrymales.
[1] Avec l’ancienne forme du mot désignant le saurien en moyen français, à savoir ‘cocodrile’ (venu de ‘cocodrille’ en ancien français).
Déroulement de l’atelier
Pour en revenir à l’atelier M. nous avons comme d’habitude, installé les personnes : une par table avec masque et son matériel.
Une fois toutes installées, nous avons échangé ensemble sur les événements de la semaine, et nous sommes ensuite passés à la consigne du thème de l’atelier du jour qui était donc : Les expressions françaises courantes.
Les personnes les plus jeunes ne connaissaient pas donc je devais expliquer cette consigne. les plus « âgées », connaissaient, donc à ce moment-là c’était plus sympa car l’échange c’est agrandi et même c’était devenu plus rigolo et encore plus détendu. C’est ce qui a aidé les plus jeunes à mieux comprendre, comme quoi un petit rien ! Puis avoir un groupe qui ne demande qu’à découvrir, ça je trouve que c’est un plus et très intéressant !
Un fois l’explication bien intégrée et lue, les personnes sont donc passées à la pratique. M. et moi, nous sommes passées auprès des personnes pour les accompagner dans la naissance de leur production. Mais ça a glissé tout seul, les personnes savaient. Le groupe était moins angoissé par rapport à la semaine dernière. D’ailleurs certaines personnes ont su l’exprimer.
La bonne ambiance n’a jamais quitté l’atmosphérique de la pièce.
J’avais mis en place un ventilo, des bombes rafraîchissantes et de l’eau fraîche. Il faisait très chaud je devait donc veiller à ceci également au bien-être de personnes.
J’avais fermé les portes de l’association pour être plus tranquille.
On était là ensemble, on prenait notre temps, on naviguait avec les couleurs, les formes et ce thème qui plaisait à tous. Il y avait toujours cette entraide entre personne plus « âgées » avec les plus « jeunes » comme une transmission de savoir et cela c’est quelque chose que j’apprécie beaucoup. Quand cela se passe, je le laisse se mettre en place.
C’est ainsi que les productions sont apparues dans la bonne humeur et avec le mouvement des tous ces crayons.
Comme d’habitude nous avons rangé, désinfecté ensemble et fini par un goûter. Nous avons accroché aux tableaux les productions. Cet instant, les personnes l’attendent beaucoup, et moi cela me permet de prendre du temps pour chaque personne avec leur « œuvre » Puis nous sommes parties toutes et tous ensembles, après que j’ai fermé les portes de l’association. Mais j’ai ce gros pincement en moi en chassent que certaines personnes couchent encore dehors, car il n’y a plus de place dans les refuges etc. Alors je fais en sorte qu’elle ait de quoi manger et à boire. Depuis le dé-confinement tout le monde a été remis à la rue. Une situation qui reste terrible et complexe.
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