BD – Le mot utilisé pour retranscrire la Covid à La Table de Jeanne-Marie

Atelier d’art-thérapie à l’association la Table de Jeanne-Marie.
Un atelier qui a commencé plus tôt que les autres fois, car je devais m’absenter en fin de soirée.
Autour des tables, sept personnes, moi-même comme responsable. Il y avait aussi la personne référente de tous les ateliers.
Pour cet atelier, qui est un moment de partage, comme la fois précédente, j’ai écouté les propositions autour de moi.
L’un des buts du maintien des ateliers est d’aider à mieux vivre ce reconfirment ; donc écouter les propositions de toutes les personnes est très important.
Il y avait quelques personnes qui étaient là pour la première fois et qui n’ont donc pas l’habitude de dessiner.
La mise en place n’a pas changé, avec le respect de la distanciation et des règles d’hygiène.
C’était très intéressent de constater comme les personnes se sont ouvertes dans le dialogue, et ont exposé leurs divers opinions. Pourtant elles ne se connaissaient pas. Aucun jugement. D’ailleurs, je pense que j’aurais tout fait pour éviter cela.
Toutes les personnes étant bien installées, j’ai présenté le thème de l’atelier, à savoir exprimer par un dessin la manière dont ces personnes perçoivent le coronavirus.
La production peut exprimer du bien-être, elle peut être drôle, mais elle peut aussi être agressive. l’important étant de transcrire son ressenti.
L’autre consigne était d’écrire un mot pour définir cette Covid.
Au début, deux personnes étaient hésitantes, les autres se sont lancées directement et ont fait apparaître les premiers traits.
J’ai aidé les personnes qui hésitaient, qui avaient un peu de mal, d’abord à mettre des mots. Parfois les mots aident à trouver une forme. Je sais que pour moi, cela fonctionne parfois. Mais je sais que cela peut ne pas fonctionner. Puis j’ai demandé aux personnes de mettre une couleur à leurs mots, ce qu’elles ont fait sans hésitation. C’était plus facile, ce qui a permis de sortir d’autres mots, et les mots les ont conduites à faire apparaître les premiers traits de leur esquisse.
Il me semblait que du coup les personnes ont mieux compris. Mais je les observais de loin, car je devais les laisser profiter de ce moment de rendez-vous avec le crayon, avec les couleurs ou pas. C’était leur moment à elles.
Pour les autres, je suis passée les voir une par une pour échanger sur leur production qui était bien avancée.
Cet échange plus personnel, leur a permis de rajouter quelques détails à leur dessin et aussi de mieux retranscrire verbalement ce qu’elles ressentaient devant ce coronavirus.
A la fin de l’atelier, toutes les personnes ont présenté leur production, avec les explications qu’elles souhaitaient exprimer, mais en toute liberté. Cette liberté est très importante, une façon aussi de les respecter et de respecter leur travail.
Comme d’habitude, les productions terminées, nous avons rangé ensemble. Nous avons continué à échanger jusqu’à ce que je parte à mon rendez-vous.
C’est alors la personne responsable de tous les ateliers qui a pris la suite, pour accompagner les personnes jusqu’à la fin et pour terminer le protocole que nous devons respecter.
Cet atelier était beaucoup plus calme que le précédent. La concentration était bien présente, et toutes les personnes ont été jusqu’au bout de leur production. Je restais vigilante.


Production de:  C (femme)
Le mot utilisé pour retranscrire le covid : Diablotin

Production de:  T (femme)

Le mot utilisé pour retranscrire la covid :  Merci aux médecins.

 

 

 

 

 

Production de :  T (femme)

Le mot utilisé pour retranscrire la covid : Je suis le corona méchant.

Production de :  J. F (homme)

Le mot utilisé pour retranscrire la covid : Terreur 

Production de:  A (femme)

Mots utilisés pour retranscrire le covid :  Je suis le corona, je sème la terreur dans le monde entier

Production de :  E (femme)

Le mot utilisé pour retranscrire la covid : Dévoreur 

Production de :  J  (homme)

Le mot utilisé pour retranscrire la covid : Mort

Production de :  M (femme)

Production en cour..

Le mot utilisé pour retranscrire la covid : Optimiste 

BD – Atelier d’arts plastiques à la Table de Jeanne-Marie

BD – Atelier d’arts plastiques à la Table de Jeanne-Marie
Nous avons eu l’autorisation par la préfecture, de continuer les ateliers, mais pas tous les ateliers. Le français se fera à distance depuis WhatsApp. L’atelier d’arts plastiques restera dans les locaux de l’association.
L’atelier devra se dérouler par petit groupe, en respecter toutes les règles sanitaires, qui sont encore plus draconiennes que par le passé. Il est donc très important que nous les respections, que nous les fassions respecter afin de pouvoir rester ouvert sur l’autorisation de la préfecture. C’est valable également pour la distribution des repas.
Dès le début de ce nouveau reconfirment, je me suis battue avec la personne référente de tous les ateliers, pour obtenir cette autorisation, celle de la Préfecture et celle de la Présidente de l’association, pour pouvoir laisser les ateliers fonctionner. Tous les ateliers avaient été suspendus lors du premier confinement, ce qui avait été très difficile à vivre pour les personnes qui ont seulement ce lien avec l’association, des personnes fragiles et souvent seules. Pour aussi les nouvelles personnes qui se retrouvent dans la précarité depuis le début de cette crise sanitaire qui ont perdu leur travail etc… C’est pour elles que je me suis battue.

Pour cela j’ai fait valoir tous les bienfaits des arts plastiques, mais bien entendu en restant à ma place de bénévole. J’ai également bien spécifié que je ne faisais pas de l’art-thérapie. Je ne suis pas art-thérapeute diplômée. Je ne rentre pas dans les soins.
Je tiens à le signaler pour éviter tout quiproquo !
Par contre j’ai l’autorisation de diriger les personnes vers un centre de soin (hôpital, centre de soin gratuit) ou d’en parler à la direction.
Je suis contente et soulagée de savoir que les personnes pourront continuer à avoir ce lien, qui pour elles est une grande nécessité.
Nous avons eu une attestation spéciale par Monsieur Xavier Gabillaud directeur départemental signée par le directeur départemental adjoint Bruno Pépin que nous devons garder sur nous, en plus de l’attestation à télécharger en cas de contrôle.
Pour cet atelier, de l’après-midi du 10 novembre, nous étions un petit groupe de 6 personnes, plus moi comme responsable d’atelier, j’étais accompagnée du responsable référent de tous les ateliers.
La disposition : une personne par table, en laissant l’espace suffisant entre elle. Masque obligatoire, plus désinfectant et lingette.
Chacune des personne avait son matériel, plus sa feuille. Et de quoi mettre de la couleur.
S’il lui manquait quelque chose, je l’amenais directement à la table de la personne.


Une fois tout le monde installé, j’ai donc expliqué le thème de l’atelier. Avant de le proposer, j’avais fait un petit sondage autour de moi, pour écouter les demandes.
Le thème choisi a été donc de

Travailler sur le coronavirus et les ressentis dus à ce nouveau reconfirment.

Sur une feuille il fallait faire apparaître une forme qui pourrait manifester le négatif du reconfirment. Puis ce négatif devait se transformer en quelque chose de positif et si possible, mettre des mots.
Évidement, il était hors de question de ne pas suivre de près toutes les personnes lors de la naissance de leur production.
De même j’ai conseillé aux personnes, si elles se sentaient trop angoissées devant ce thème, pourtant choisi à l’unanimité, d’arrêter.
Ceci pour parler de mes propres limites lors de ce type d’atelier, en cas de gros souci, j’avais aussi pris la précaution de diriger si nécessaire, vers un professionnel de la santé. Il n’était pas question que je laisse une personne avec un mal-être face à ce reconfirment.
Finalement tout le monde a su suivre la consigne sans trop de soucis, et elle a même été appréciée.
De mon côté je suis restée très vigilante : une priorité absolue ; j’observais donc les réactions sur tous les visages, les doutes etc. et dès que je percevais un signe, je m’approchais de la personne pour lui demander si elle allait bien, ou si elle avait besoin d’aide.
Beaucoup d’entre elle, se sont soulagées à travers la naissance de leur production, mais aussi verbalement avec le reste du groupe. L’ambiance était décontractée, les personnes étaient très contentes de pouvoir profiter de cette autorisation et donc de ce moment de partage.
Les dessins sont nés, accompagnés de ce calme, qui n’était pourtant pas présent au début de l’atelier. Certaines personnes ont d’ailleurs parlé de cet apaisement qui s’est mis en place petit à petit.
C’était important pour moi que cette ambiance de paix, continue ainsi jusqu’à la fin de cet atelier et qu’elle puisse perdurer au-delà.
Une fois l’atelier terminé, nous avons pris ensemble un moment d’échange plus approfondi sur ce thème.
Nous avons rangé, pris un goûter. J’ai également distribué à manger aux personnes qui en avait besoin.
Une fois les personnes parties j’ai désinfecté toutes les surfaces, fait tous les gestes demandés : une sécurité pour tout le monde et bien entendu pour les personnes qui reviendront le lendemain matin à l’association. Une mesure d’hygiène qui fait partie des demandes.

Production de M : (femme)

Production de M : (femme)

Production de C: (femme)

Production de C: (femme)

Production de C: (femme)

Production de C: (femme)

Production de J. C (Homme )

Production de J. C (Homme )

Production de J. F ( homme)

Production de F (homme)