Les parties dissociatives de la personnalité renvoient au « soi » divisés et à leurs façons de réagir correspondantes. C’est comme s’il existait insuffisamment d’associations ou de liens mentaux entre une conscience de soi et une autre, entre une série de réactions et une autre. Ainsi, dans le vécu d’une femme avec un trouble dissociatif, certains souvenirs douloureux de son enfance ne lui appartiennent pas vraiment : « Je ne suis pas celle qui a vécu ces mauvaises expériences ; je ne suis pas cette petite fille. Elle a peur, mais ce n’est pas ma peur. Elle est impuissante, mais ce n’est pas mon impuissance ». Cette expérience de « pas-moi », aussi appelée manque de réalisation, constitue l’essence des troubles dissociatifs.
Les parties de la personnalité peuvent avoir plusieurs fonctions ou tâches qui sont plus ou moins étendues. Dans le cas du trouble dissociatif de l’identité, elles sont plutôt étendues.
9/ Livre – Gérer la dissociation – Chapitre 1 – 3.1 L’intégration
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Pour bien comprendre ce qu’est la dissociation, il est utile d’approfondir le concept opposé : l’intégration. Dans le contexte des troubles dissociatifs on pourrait décrire l’intégration comme l’association de tous les différents aspects de notre personnalité (dont la conscience de soi) en un ensemble cohérent fonctionnant de manière coordonnée.
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3.2. La conscience de soi
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La conscience de soi est l’image de qui nous sommes.
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Mes pensées, comportements, émotions, sentiments – qu’ils soient agréables ou désagréables – m’appartiennent tous. Lorsque notre conscience de nous-mêmes est claire, nous sommes capables de donner aux expériences que nous vivons une place dans notre « histoire de vie », faisant partie intégrante de notre autobiographie.