BMP – Mouvement de surprise


Du bleu, du jaune, et du blanc. Turquoise et émeraude dans les nuances
Ce matin quand je me suis levée, cette envie de bleu était là. Alors j’ai pris mon pinceau et je me suis lancée à l’aveuglette pour faire apparaître une forme et cela sans esquisse au crayon, ce qui est très rare car quand j’agis ainsi, j’ai l’impression de n’avoir aucun filet de secours.
Mais là je me suis dit : “ne quitte pas ton pinceau des yeux, suis ton poignet et pense à ces bleus ». J’imaginais bien une mer avec ces couleurs là. Et de fait, je ne me posais pas de question sur ce que les mouvements de mon pinceau allaient faire apparaître sur ma feuille. Je me disais qu’ils seraient là et que je pourrais les appeler « mouvement de surprise. »

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

J’ai donc commencé, par mettre du bleu, du jaune et une touche de blanc sur ma palette. Puis j’ai travaillé mes couleurs en dosant tout d’abord la couleur jaune avec le bleu.
J’avais le choix de mettre plus de jaune ou de bleu ce qui changeait la nuance.
Je ne me suis pas servie tout de suite de la couleur blanche, car je savais que je pouvais également mettre plus d’eau dans mes mélanges pour les rendre plus clairs, donc celui-ci était sur ma palette, mais mis un peu de côté.
Une fois mon mélange de bleu dosé, je me suis lancée pour faire apparaître des espèces de petits rochers avec des nuances allant du bleu au vert, puis j’ai dilué d’avantage mes couleurs, pour continuer le manteau et j’ai incorporé la couleur blanche, puis du jaune et j’ai fini mon œuvre avec toutes les couleurs mélangées qui se trouvaient sur ma palette sans en en rajouter d’autres.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm
Aquarelle.

Que ressentez vous en regardant votre production ?

Ce que j’apprécie avec l’aquarelle c’est qu’avec les mélanges on ne retrouve pas toujours les même, c’est ce côté surprise sur lequel on n’a pas prise. J’ai toujours l’impression que les dosages disparaissent à jamais et que c’est toujours du renouveau qui prend la suite.
L’aquarelle reste pour moi, même encore maintenant, curieuse et surprenante. Toujours des situations d’imprévus qui apparaissent. Je trouve que c’est cela aussi qui apporte un petit plus dans les œuvres.
En regardant mon dessin, je me suis rendu compte que si je le retournais il pouvait y avoir un autre paysage qui en apparaissait. A chacun de choisir le sien 🙂

BMP – Paysage


Un paysage qui par ses couleurs nous conduit vers une légère fraîcheur.
Je souhaitais peindre quelque chose sans pinceau, je voulais essayer de me servir d’une éponge à sec.
Évidement je ne suis jamais sûre de moi dans ces moments-là, mais qui ne tente n’a rien et ne peut rien découvrir.
Tout ce que je savais, c’est que je souhaitais utiliser les couleurs qui nous amèneraient vers cette fraîcheur.
Il y  a quelques jours, quand je me suis levée, la température dehors était un peu fraîche. J’ai du mal à me dire que la chaleur du soleil, avec l’hiver, va nous quitter. Et c’est à ce moment-là que j’ai eu envie de faire un tableau qui nous ferait penser à la fraîcheur de l’hiver, comme pour nous y préparer.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour commencer ce travail, j’ai aligné sur ma feuille toutes les couleurs qui me parlaient : Le blanc, le bleu, le vert, le rose, l’ocre jaune.
Puis, j’ai pris mon éponge de cuisine, sèche et j’ai commencé en faisant de petits mouvements, de haut en bas, ce qui créerait le début d’un ciel et quelque petites montagnes légèrement dans une brume. Du moins c’était cela que je voulais faire apparaître.
J’avais ensuite l’envie de créer des formes qui ressembleraient à des sapins.
Et puis l’envie de faire apparaître un début de mer, je voulais y mettre plus de blanc que de bleu.
Mais j’avais toujours en tête de faire parler ce côté fraîcheur. J’y tenais absolument.
J’avais cette impression, que si mon œuvre ne faisait pas penser à cette fraîcheur qui vient, elle ne collerait pas à mon idée du moment, à mon présent.
Une fois mon dessin et son manteau fini, je suis allée le poser sur le chevalet et je l’ai observé. J’aime bien faire cela. À chaque fois j’ai cette impression que mes œuvres grandissent toujours un peu plus. Et puis mon regard n’est jamais le même à chaque fois, on aurait dit que mon dessin changeait de robe de couleur. C’est attirant, le fait d’avoir cette impression de changer de paysage. Je pense que c’est mon côté curiosité qui me pousse à cela.
Je dois aussi dire qu’utiliser une éponge est assez curieux ; mais il faut être précis dans son geste, sinon cela fait des formes qui ne ressemblent à rien, elles ne sont pas vivantes. Et moi je voulais de la vie, rien de plus et passer un bon moment avec les couleurs.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm