BMP – Des couleurs pour les fêtes de fin d’année


Les fêtes de fin d’année sont difficiles pour beaucoup de personnes, pour de multiples raisons. Alors mes pensées d’encouragement vous accompagnent pour ‘affronter’ ce temps avec plus de sérénité.
Essayons toutes et tous, de passer ces fêtes de fin d’année dans la paix, dans le calme, la bienveillance et profiter de chaque instant.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour concrétiser mon idée, je vais rester sur cette magie des fêtes même si par moments je me dis que cette magie disparaît un peu. Je vais rester sur les odeurs de Noël : marrons chauds, pain d’épice, chocolat, la bonne odeur de la dinde qui dore au four, mais aussi sur les yeux des enfants qui pétillent en ouvrant leurs cadeaux, des sourires, et des rires…
Une petite pincée de toutes ces situations peut nous permettre de nous envoler un peu et nous pouvons faire apparaître de doux moments de chaleur, avec beaucoup d’amour et de partage.
Il ne faut pas chercher bien loin, il faut juste observer ce qui se trouve autour et près de nous.
Je l’apprends encore même maintenant pour essayer de passer de bons moments dans le temps présent.
Alors mon idée était donc de faire apparaître un grand tableau coloré, avec plein de mouvements de vie l’intérieur. Il fallait que ça bouge, qu’on ait envie de plonger dedans. Je ne voulais rien d’autre.
J’ai donc commencé et procédé ainsi :
Ma feuille à plat devant moi, mon matériel à côté.
J’ai commencé par mettre les premières couleurs liquides aquarelles, comme le jaune, le orange et avec une pipette. Je devais faire attention de laisser un petit espace entre elles, car je ne voulais pas qu’elles se mélangent tout de suite.
Puis, j’ai pris une boule de Noël de taille moyenne avec de légers motifs en relief et je l’ai faite tourner sur les couleurs que je venais de déposer.
J’ai alors ajouté une petite pointe de mousse à raser de couleur blanche, blanche comme la neige, et j’ai mélangé doucement le tout.
De temps en temps je rajoutais une goutte d’aquarelle non liquide, pour amener dans mon mélange une autre texture moins liquide, afin que ma couleur soit plus marquée dans le mélange mais aussi dans sa consistance.
Plus j’avançais dans ce travail, plus je percevais en l’observant de loin, un visage enfoui dans les couleurs, qui commençait à apparaître. Un pur hasard. L’imprévu des mélanges.
Le titre de mon dessin pourrait donc être également : Un visage coloré en mouvement.
J’ai donc continué sur cette image que je percevais pour continuer à faire grandir ma production. Le relief qui se trouvait sur la boule de Noël, apportait un petit plus dans mon œuvre. J’avais cette impression qui en apparaissait des petits vaisseaux ou les couleurs circulaient.
J’ai fait attention que ce visage ne se perde pas, que la forme reste à chaque fois que je rajoutais d’autres couleurs nouvelles. Par moment je prenais ma spatule, je m’en servais comme une pelle pour transporter plus de mélanges dans un autre endroit dans ma forme. Le pinceau aplatissait mon mélange donc ce n’était pas possible de continuer avec lui. Donc je l’ai mis de côté.
Je souhaite que du relief apparaissent pour que ma forme exprime la vie et le mouvement.
Je devais également faire attention lors de la naissance de cette peinture que ma mousse ne disparaisse pas trop vite, je ramenais donc une petite touche de surface quand je percevais celle-ci perdait de la hauteur, peut-être aussi de la couleur.
Je devais faire attention à toutes ces étapes pour terminer mon dessin en relief. L’odeur de la mousse à raser était là, une odeur assez agréable qui se mêlait à celle des couleurs : ça me donnait l’impression également que je faisais naître un arc- en-ciel sur du coton moelleux, le tout dans la fragilité d’une naissance.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 50 x 70 cm à grain fin.
Aquarelle liquide et aquarelle, mousse à raser, pipette, spatule, boule de Noël moyenne.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Quand je regarde mon dessin de loin, on dirait une danse des couleurs, avec par moment des petites veines apparentes ce qui le rend encore plus dans le mouvement de la vie de l’instant.

BMP – Couleur jaune or et pulsion


C’est un peu la guerre dans ma tête. Par moment je suis en mode tétanisée.
Je vais décrire comment j’ai fait naître ma production, mais j’ai du mal à mettre dans l’ordre mes pensées, mon attention est un peu comme une  grenouille avec cette tête de yoyo.
Je voulais calmer un peu toutes ces dissociations. Je suis perturbée… Je ressemble à une grenouille caméléonne avec une tête de yoyo. J’ai cette pensée que ça ne doit pas être facile  pour mon art-thérapeute et mon psychiatre en ce moment avec toutes mes dissociations et parties émotionnelles etc… C’est pire qu’un Marathon pour suivre. Moi j’ai l’impression que mon cerveau court et change de forme à tous les instants, mais j’essaie de me laisser bercer  dans le blogue et de laisser venir mes souvenirs etc. parce que c’est ce qu’il faut pour digérer ce passé.
Je ne saurai pas trop parler de toute ma matinée. Je sais juste qu’avant de faire ce dessin j’ai eu une très grosse dissociation. C’est compliqué dans ma tête mais je voulais  peindre.
Dans les encres aquarelles j’ai découvert la couleur jaune or. Celle-ci m’avait beaucoup attirée. Car elle me rappelle le logo de « 13 or de vie » auquel j’avais participé. Je m’étais servi de la couleur or.
Je voulais absolument faire une peinture avec cette couleur. Alors j’en ai profité ce matin. Mais je ne sais pas ce qu’il m’a pris j’avais envie d’incorporer dedans de la colle scotch. J’étais attirée par son côté brillant. Je ne sais pas non plus, mais j’ai eu cette réaction de ma tête incompréhensible. Pourquoi j’irai la renifler ? Par moment je me demande quand mes dissociations sont trop fortes, le fait de me mettre en danger ne serait-il pas présent ? Je ressens une forte angoisse rien qu’à y penser.
Dans ma peinture je ne voulais pas mettre que cette encre or, il y avait également ce rose couleur bébé qui m’a attiré. Je le trouvais doux sur le moment. Mais parfois j’avais du mal à faire la différence entre ce rose et cette couleur rouge. Je sais que je ne voulais pas mettre de rouge dans mon dessin. Après je ne peux pas discerner si j’en ai mis ou pas.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

J’ai donc commencé à mettre des lignes de colle scotch sur tout ma feuille. Puis j’ai pris ma couleur rose liquide que j’ai passée sur cette même colle avec l’aide d’un pinceau. Puis j’ai pris la couleur jaune or et je l’ai mélangée avec cette couleur rose bébé. Ce petit relief me plaisait bien, mais je trouvais qu’il n’y avait aucune odeur qui apparaissait. Oui j’ai remis un peu de colle toujours en forme de ligne. Et j’ai rajouté de la couleur violette. Et là j’ai eu une envie de prendre un bout d’éponge et de tamponner partout. J’ai remplacer le pinceau, ce qui a transformé totalement la forme de départ de mon dessin. Le côté luisant était toujours présent. Ma couleur jaune or aussi. J’avais l’impression de voir apparaître ma pulsion dans cette même couleur.
Ça me donnait l’impression d’une bombe de soleil, de feu qui coulait un peu partout sur ma feuille.
Cette pulsion mélangée de mes dissociations à fait apparaître une production. J’aurais pu y rajouter deux yeux et une bouche et celle-ci aurait été encore plus vivante.
Mon dessin est là mais je ne sais pas comment je me sens en moi. Cela reste très confus. Mais je trouve celui-ci agréable à regarder dans les couleurs.
C’est l’histoire d’une peinture d’une grenouille avec une tête de yoyo.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Peinture conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm
Encres aquarelles, colle sotch, tube vert. Éponge.