BMP – Un dessin fait avec l’huile de cuisine et des glaçons

Il est impossible de ne pas prendre des glaçons même si le soleil tape moins
Avec les glaçons, je profite, avec le toucher, de leur fraîcheur. C’est grâce aux nombreux mouvements, toujours renouvelés, que je fais en déplaçant le glaçon sur ma feuille, que je fais naître un dessin.
Ce que je souhaitais à ce moment, c’était de  sentir dans ma tête, cette symbiose entre cette fraîcheur et le toucher de mes doigts,  car chez moi cette situation reste parfois encore complexe.
J’aime sentir et couler sous mes doigts la fonte de l’eau que le glaçon laisse derrière lui quand celui-ci disparaît.
Là aussi j’en ressens une différence de température. Je la trouve tempérée, c’était comme si le froid s’était détaché du glaçon.
Pour moi il y a de multiples découvertes à faire, mais aussi à découvrir avec les glaçons, c’est comme un iceberg infini qui se dresse devant moi.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Quand j’ai commencé mon dessin, je me disais que je ne pourrais pas tout gérer, par exemple le sens du mouvement de l’eau du glaçon qui fond, mélangé avec l’huile qui bougera sur la feuille, ou bien encore le mélange avec les couleurs aquarelles.
Les couleurs peuvent variées selon la grosseur du glaçon qui fond sur ma feuille. Cela c’est ce que j’appelle de l’imprévu, mais je savais que moi, après, je pouvais aussi le transformer avec le geste de mon pinceau.
Alors pour commencer, j’ai fait couler sur ma feuille de l’huile et j’y ai déposé un glaçon moyen et j’ai mélangé le tout. Ensuite, j’ai commencé à mettre directement sur ma feuille du jaune aquarelle et j’ai mélangé à nouveau. Par moment je voyais apparaître dans mon mélange des petites bulles et ça je savais que c’était l’huile qui se faisait comprendre, je pouvais le faire grandir sur ma feuille.
Puis j’ai continué en rajoutant un peu de bleu, mais là j’avais sur ma feuille un peu plus d’eau car le glaçon avait bien commencé à fondre.
Par moment sur ma feuille, cela ressemblait à une piscine mais ce qui était intéressant est que je pouvais m’en servir pour continuer à faire apparaître d’autres formes nouvelles parfois inattendues et non maîtrisées sur mon dessin, ce qui quand même m’angoisse un tout petit peu.
Mais cela, provoquait en moi, une sorte de suspens, car je ne savais pas ce qui allait parfois apparaître.
À la fois je voulais laisser aller le mouvement du glaçon ou du pinceau sur ma feuille mais aussi le retenir.
C’est à ce moment-là que je me suis décidée à rajouter de la couleur blanche, pour que ma forme devienne plus fragile et discrète dans son ensemble.
Puis subitement je voulais y mettre une couleur plus voyante, comme un rose foncé, mais bien dilué dans l’eau de la fonte des glaçons.
Par moment je ne savais plus, dans ma tête ça devenait trop compliqué, je voulais  tout maîtriser et je ne savais plus ce que je devais choisir ou faire.
Alors pour terminer, j’ai fait avec ce que j’observais sur ma feuille et dans les couleurs.
Je voulais que ma production ne soit pas du n’importe quoi, je souhaitais qu’il y ait un but. Comme pour me rassurer toujours et encore, je veux dire être certaine de ne pas partir dans une direction où je ne pourrais plus rien maîtriser et qui pourrait alors être dangereuse pour moi.
Pourtant je sais une chose : mon idée parfois de départ n’est jamais celle que j’observe à la fin de ma composition. Allez savoir pourquoi, mais je prends toujours autant de plaisir !

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin. Aquarelle. Glaçons, huile de cuisine.

BMP – Un dessin coloré aux odeurs de menthe et d’eucalyptus

Et je ris et je ris ! Une idée originale ? Car quelle idée d’aller faire naître un dessin avec du produit à laver par terre. Je me demandais quel côté inattendu, il allait advenir à la fin…
Mon idée était là : utiliser ce produit aux bonnes odeurs mais d’une autre manière que celle de s’en servir pour laver les sols.
Dans la bouteille, ce produit avait une couleur verte et donc je me suis dit qu’il pourrait remplacer la couleur de la couleur verte aquarelle.
Mais dans ma tête j’avais depuis mon réveil, une envie de jaune.
Mais, alors que ma main cherchait du jaune, c’est du bleu que j’ai pris et pourtant je ne savais pas si cette couleur là allait ou non me parler.
Comme c’est du jaune que je voulais, j’en ai pris et je l’ai posé sur ma feuille. Mais il restait ce bleu que j’avais attrapé. Je me suis dit que s’il s’est retrouvé entre mes mains ce n’était pas par hasard et que je devais l’incorporer à mon tableau.
Me voilà donc avec la couleur jaune, la couleur bleue et pour terminer, le vert de ce produit aux bonnes odeurs, qui sert à laver le sol.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

J’avais hâte de commencer à faire naître mon dessin, car même si je ne savais pas comment j’allais m’y prendre, je voulais voir sur ma feuille le mélange de mes trois ingrédients.
Hop ! Me voilà donc partie à déposer sur ma feuille la première couleur qui était le vert aux bonnes odeurs.
Puis j’ai pris ma feuille et je l’ai légèrement bougée dans tous les sens, je souhaitais que ce produit remplace également mon eau.
J’avais plein d’idées en tête, ça bougeait dans ma tête mais je ne savais pas quelle idée je devais suivre en premier, ni quelle tournure cela prendrait.
Mais peu importe, les premières odeurs se faisaient sentir ; c’était très agréable et d’autant plus que ce produit à laver le sol servait pour faire naître un dessin. Voilà où se trouve cette originalité 🙂
Pas besoin de tournicoter dans ma tête !
Mon produit avec tous les mouvements dans tous les sens, avait bien envahi ma feuille. Donc j’ai continué en y déposant la couleur jaune aquarelle et j’ai ensuite commencé à faire des petits mouvements, avec beaucoup de délicatesse, car je ne voulais pas faire fuir, le produit trop loin, mais aussi sous mon pinceau.
J’ai donc juste effleuré l’ensemble de mes couleurs. Sans trop appuyer.
Le mouvement de mon poignet était bien présent, et donc j’ai continué en y rajoutant la couleur bleue aquarelle, celle que j’ai prise par hasard.
Je l’ai donc incorporé dans mon dessin, ce qui a augmenté mon mélange dans mes couleurs mais aussi l’agréable odeur de menthe et d’eucalyptus.
J’aurais pu me croire à la mer, c’était fort agréable à respirer.
J’ai donc continué mon dessin en faisant naître plus de mélange, mais j’ai aussi continué à soulever ma feuille pour agrandir le mouvement du départ avec ce produit pour laver par terre.
Voilà comment est né mon dessin, avec un ensemble de bonnes odeurs, quelques effleurements avec le geste de mon pinceau et de mon poignet, Le tout agrémenté de trois couleurs, le jaune, le bleu, mais aussi la couleur verte du produit pour laver le sol.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Aquarelle.
Produit à laver le sol (Ajax) aux odeurs de menthe et d’eucalyptus.