BMP – Nouvelle découverte : initiation à la technique du Pergamano

BMP – Nouvelle découverte : initiation à la technique du Pergamano
Le Pergamano nécessite patience et minutie, mais aussi de la persévérance, car tout ne s’apprend pas d’un coup. Comme on le dit :  « Paris ne s’est pas fait en un jour. »
Le pergamano ou en anglais « parchment craft » est de tradition l’artisanat du parchemin. Il est aussi connu sous le nom de Pergamano : l’art d’embellir et de décorer le papier parchemin à l’aide de techniques telles que le gaufrage, la perforation, le pointillage, la découpe et la coloration.
Voici un lien sur l’histoire et usages du Parchemin, je trouve que c’est toujours intéressant d’en savoir un peu plus sur l’art et son histoire.
http://cartes-personnalisees.e-monsite.com/pages/histoire-du-papier.html

Comment avez-vous procédé ?

Pour commencer, j’ai dessiné mon idée de motif sur mon parchemin. Le papier Pergamano possède deux faces : une lisse et une rugueuse. Je devais mettre le côté rugueux au-dessus. Pour commencer, j’ai choisi des fleurs dans un panier. Je voulais un peu de complication pour ce premier essai, car je me dis que c’est ainsi que l’on apprend. Ensuite, une fois mon idée mise à plat sur ma feuille, je repasse tous les contours avec mon crayon blanc. Jusqu’à présent pas de difficulté, ce n’est qu’ensuite que mes gestes demandent de la douceur, mais aussi dans la force de mes doigts. Ma concentration est aussi de mise.
Je suis alors passée à l’étape suivante qui s’appelle le ciselage, mais aussi l’embossage. Le ciselage consiste à donner du volume à mon papier, la couleur de celui-ci va passer du gris au blanc. Pour ciseler les motifs, j’utilise un outil à ciseler et un coussin de ciselage. Il faut retourner le papier et utiliser le côté lisse ; J’ai appuyé avec l’outil en frottant régulièrement en un mouvement précis sur la zone que je souhaitais ciseler. Je devais faire attention de ne pas frotter trop fort ce qui abîmerait le papier. C’est là que je me suis rendue compte que c’était pratique pour faire apparaître du volume sur des pétales de fleurs. Pour faire des dégradés sur le motif j’ai appuyé l’outil sur le bord extérieur de mon motif et étirer vers l’intérieur. Si je retourne mon papier, celui-ci apparaîtra très blanc et les reliefs seront bien visibles ! Très sympa, mais j’ai encore un peu de mal dans ce mouvement. Durant cette étape de réalisation, on constate que lorsque l’on embosse, la couleur grise de du papier parchemin va devenir blanche, je trouvais cette découverte très intéressante.
Pour terminer,  j’ai essayé cette dernière étape : perforation à la façon pargamano. Pour cela, si je voulais perforer mon papier, donc sur mon motif, il me fallait l’outil de perforation (un stylet avec une pointe métallique) mais aussi un tapis épais. A chacune de mes perforations des petits points blancs apparaissaient.
Pour terminer cette découverte, je souhaitais y rajouter de la couleur, pour apporter plus de gaité à ma production. J’ai pris comme médium, les feutres aquarelles. La prochaine fois j’essaierais la peinture ou les encres liquides.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Du papier parchemin (aspect épais de couleur gris clair), un porte-plume et une plume, de l’encre blanche pour le traçage.
– Un outil de ciselage (il s’agit de stylet avec un embout en métal en forme de bille)
– Un outil de perforation (il s’agit d’un stylet avec une pointe métallique ou plusieurs pointes, qui permet de perforer une zone de papier.
– Un coussin de ciselage (pour appuyer le papier lors du travail de ciselage. Un tapis de perforation (indispensable pour perforer votre papier).
– Des ciseaux spécifiques à la technique du Pergamano.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

J’ai apprécié cette nouvelle découverte. Je ne suis pas totalement au point, mais pour un début, je trouve que je ne m’en suis pas si mal sortie. Je vais la retravailler pour apporter une finition plus nette, pour que l’on puisse mieux percevoir les diverses formes travaillées dans les différentes façons. J’ai été tellement concentrée que je n’ai pas vu le temps passer. C’est le geste fait avec minutie qui est premier Mais j’ai fait quelques pauses, car ma concentration par moment lâchait. Mais je dois dire que j’ai passé un moment agréable avec cette nouvelle découverte.

BMP – Gravure d’art

BMP – Gravure d'art
Voici donc ma deuxième découverte durant mon hospitalisation : la gravure d’art.
Pour en revenir à ma première découverte : le stylo à encre gel blanc, celle-ci m’a plu. Je n’ai pas été déçue, mais mes pinceaux me manquent ainsi que tous les crayons graphiques, tout ce que j’ai chez moi. L’atmosphère de l’hôpital n’a rien à voir avec le coin cocon que je me suis aménagée chez moi pour faire danser mes pinceaux.
Allez, je me lance avec cette découverte ! Mais d’abord la consigne :

« pour mettre à nu le motif du tableau ». Il faut d’abord utiliser un outil pinceau spécial pour supprimer toute la couleur bleue du motif imprimé. Celle-ci permettant à tout le monde de tracer l’illustration. En-dessous d’elle se trouve les couleurs définitives qui vont recouvrir toute la production, il faut donc gratter tout le bleu pour les faire apparaître. Ensuite, il faut prendre un stylo en bambou pour finaliser la finition du tour des formes et pour terminer, le pinceau sert à dépoussiérer la poudre noire qui reste sur le motif.

Sauf que moi, j’ai fait naître cette gravure à ma manière pour concocter un peu plus de travail et aussi apporter plus de complications. Je souhaitais apporter mes idées, car faire quelque chose de tout fait m’angoissait beaucoup et je sentais que cela ne m’aiderait pas à me détendre. De mon côté j’ai donc joué et j’ai laissé apparaitre un mélange de couleurs diverses, comme le bleu initial qu’il fallait enlever, avec du jaune, du vert, du rose, du rouge et du noir.
Je désirais ne faire disparaître aucun ton. Ils devaient tous rester. Je devais juste faire en sorte que tout l’ensemble nous emmène nous promener dans un paysage qui commence à être recouvert par la neige. Je rajouterais donc de la neige qui tombe. Tout comme par endroit les formes seront plus dans le mouvement de la disparition comme le vélo. L’effet neigeux était là. Sans oublier le geste de l’harmonie.
Voilà comment j’ai fait apparaître ce motif, qui n’a rien à voir avec les consignes demandées au départ. Même si j’ai utilisé les instruments.
Dans ma tête, je me sentais moins culpabilisée de ne pas avoir suivi les consignes de A à Z. La situation d’art-thérapie me manquait concernant cette deuxième découverte. Rien à voir non plus avec la première découverte avec ce stylo à encre gel blanc qui m’allait mieux. Par contre, la concentration et la douceur dans les gestes étaient demandées pour faire apparaître les couleurs sans abîmer le motif. Cela, j’ai aimé le travailler.

Quels matériaux avez-vous adoptés ?

Production faite sur un format de 41.8 x 29.9. Bâton de bambou, petit grattoir, stylo Scratch, pinceau noir,

Que ressentez-vous face à votre production ?

D’abord je mettrais ceci dans « loisir créatif ». J’écrirais que cela demande de la concentration et des gestes minutieux et doux afin de ne pas abimer le motif. Je trouve donc que c’est bon pour dépanner, par exemple pendant cette hospitalisation. Le fait de l’avoir fait à ma façon m’a aidée pour penser à autre chose le temps d’un moment. Cela me permet d’apprivoiser petit à petit cette chambre d’hôpital qui maintenant m’angoisse un peu moins.