La roue des émotions de Plutchik

Robert Plutchik a aussi créé une roue des émotions pour illustrer diverses émotions motivatrices et nuancées. Il a proposé son modèle circomplexe en trois dimensions et son modèle de roue en deux dimensions en 1980 pour décrire les relations entre ces émotions.

Plutchik y propose ses huit émotions de base ou fondamentales (la peur, la colère, la joie, la tristesse, la confiance, le dégoût, l’anticipation et la surprise, dont leurs fonctions respectives seraient la protection, la destruction, la reproduction, la réintégration, l’incorporation, le rejet, l’orientation et l’exploration) en paires d’opposés : la joie et la tristesse, la peur et la colère, le dégoût et la confiance, la surprise et l’anticipation. De plus, il y combine l’idée d’un cercle des émotions et celle d’une palette de couleurs. Comme ces dernières, les émotions de base peuvent s’exprimer à divers degrés d’intensité et se combiner l’une à l’autre pour former des émotions différentes. C’est ainsi que Plutchik est venu à définir les dyades primaires (combinaisons de deux émotions de base adjacentes), secondaires (combinaisons d’émotions de base voisines à une émotion près) et tertiaires (combinaisons d’émotions de base voisines à deux émotions près).

BMP – Donner de la vie à certaines couleurs


Je n’étais pas trop là quand j’ai commencé cette aquarelle, car j’avais eu un moment de dissociation et que je ne savais pas trop comment je me sentais, J’avais juste envie de travailler avec le rouge, qui m’attire toujours aussi fortement, avec une couleur qui évoque la douceur.
Mon but, était simplement de laisser venir des formes, avec l’envie d’y mettre la couleur rouge et une couleur douce.
Je me suis dit aussi, que si ce dessin évoluait au moment où je mettrais les couleurs, et bien je me donnerais le droit de le laisser évoluer. Pour faire naître les formes, j’ai donc fait ce qui me venait tout de suite en tête, sans prendre le temps d’y réfléchir. Pour moi ce n’était pas l’étape importante pour mon dessin. C’était juste les couleurs qui m’importaient, rien d’autre.

Comment avez-vous procédé pour cette aquarelle ?

J’ai donc commencé par faire apparaître le corps, avec juste ce rond qui lui sert de tête, mais rien de plus. Pas de détails pour le mettre en valeur, juste une position, histoire que celui-ci tienne en entier.
Puis j’ai continué en dessinant les deux visages, qui concrétisent le fait que je venais d’avoir une dissociation. Après dans ma tête, pour aller plus loin dans mes idées, je n’y arrivais pas, je ne sais pas non plus si je le souhaitais, c’était difficile de ressentir grand-chose à ce moment précis. Je pense peut-être aussi que je ne voulais pas aller trop loin dans l’espace, ce mot espace qui représente aussi le mot infini, qui lui finit par le mot perdu.
Pour concevoir le manteau de mon esquisse, comme je l’ai écrit, j’y ai mis mon envie du moment : du rouge et ma couleur douce, donc du jaune et du bleu et j’ai fait des petits mélanges.

Matériaux utilisés :

Aquarelle sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin. Crayon HB, 2B. Aquarelle, jaune citron, bleu céruléum, blanc de Chine, rouge cramoisi d’Alizarine.

Qu’avez-vous ressenti ?

• J’ai pris du plaisir à déposer ces couleurs, cette envie quand j’étais ”bien” Béatrice.
• J’ai aussi pensé que dans cette aquarelle, je ne voulais exprimer aucune émotion ni dans le corps ni dans les deux visages.
• Je ne me rappelle pas ce qui avait provoqué cette dissociation, mais j’avais du mal à me sentir dans mon corps, à m’y sentir bien.
• J’ai ressenti comme un trou dans ma tête et du froid qui rentrait dans mes narines.
• Une impression d’être à la fois là et pas là, comme à distance dans le temps.
• Il m’est arrivé à certains moments de ne plus savoir comment tenir un crayon.
• Un moment je voulais me sentir légère, un peu comme si je flottais, mais je ne savais pas comment il fallait faire.
• J’ai ressenti que je me tenais dans un endroit immense trop grand pour moi, mais je ne savais pas où je me trouvais, j’ai eu très froid ce moment-là, un gros malaise.
• J’ai ressenti subitement de la frayeur, et des douleurs dans le bas du dos.
• Il m’est arrivé de ne pas reconnaître les couleurs, ou alors c’était le doute qui était présent.
• J’angoissais de ne pas réussir à mettre ce rouge sur cette feuille, un besoin trop fort était là.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En regardant mon dessin, d’avoir mis “mes » couleurs sur feuille m’a permis de ressentir en moi un apaisement par moment, mais les mots en continuité n’étaient pas présents.
J’ai l’impression que le corps flotte dans une certaine légèreté, et je me vois parler mais je ne sais pas ce que j’ai dit.
Je ne me sens pas comme d’habitude, je me sens chagrinée, et gênée.
En regardant mon dessin, le fait de ne pas avoir fait ressortir une émotion au niveau des visages me rassure.