BMP – Cœur pressé

BMP – Cœur pressé
Je souhaitais refaire un autre thème comme celui que j’avais fait pour celui-ci :

BMP – Quand la première couche de mon cœur est râpée, enlevée et qu’elle se transforme en larmes

Cœur pressé, quand les émotions sont trop stimulées, surmenées, sont mises à l’épreuve, que tout se mélange et qu’on ne sait plus où on en est qu’on est vidé, sans sensations.
Pressé comme des citrons sauf que là ce sont nos émotions.
Il y a des personnes qui disent : “mon cœur a été touché”. C’est ainsi que je percevrais bien la « définition » de ce cœur pressé.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Par moment je me dis qu’il y a toujours des manières de dessiner pour remplacer les mots par des dessins, même si j’aime les mots de notre langue.
Pour en revenir à la naissance de mon esquisse, mon idée était donc de retranscrire le fait que le cœur soit pressé.
Ce mouvement que l’on fait quand on presse un citron avec un presse-citron pour en obtenir son jus. On le vide. Et bien là c’est le cœur qu’on vide de ses émotions. La personne ne sent plus de sensation, elle n’en peut plus. Elle est épuisée. Son cœur a trop été mis à l’épreuve, il a été trop pressé, serré, malmené. C’est une image.
J’ai donc commencé par dessiner le « presse-fruit » puis le cœur que j’ai légèrement enfoncé dessus, sans oublier quelques gouttes, qui retranscrivent les émotions. Ensuite j’ai dessiné la main en mouvement qui presse et le bras dont la force se trouve à l’intérieur.
Pour les couleurs de ma production, j’ai choisi du rose et du rouge, rouge pour le cœur.
De la couleur jaune, vert paille, du blanc, du marron pour le presse-fruit, avec une pointe de mes crayons de papiers que j’ai mélangé à la couleur aquarelle une fois sèche.
Pour terminé du jaune, du marron, du noir, du blanc, pour faire apparaître l’endroit où le presse-fruit est posé.
Pour les finitions elles seront faites aux crayons de couleurs.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, 3B. Peinture aquarelle, crayon de couleur.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’observe ma production, j’ai mon cœur qui bat fort. Je me sens indécise. Il ne faut pas blesser un cœur. Après avec « il ne faut pas”… Alors j’écrirais j’essaie. Une conversation que j’ai eue il n’y a pas si longtemps avec une présidente d’association… Je ne me sens pas complètement rassurée. En attendant prendre mon pinceau ça c’est toujours aussi chouette !

BMP – Un visage nostalgie au serre-tête bleu

BMP – Un visage nostalgie au serre-tête bleu
Je ne cesserai jamais de dessiner les visages et les émotions qui passent dessus. Parfois on a des jours avec et parfois des jours sans. Par moment j’ai cette impression que c’est dans ces instants précis que j’arrive à mieux exprimer en un dessin, une forme donc, une émotion. C’est peut-être parce que je suis plus emmurée dans mon monde, dont les autres ont plus de mal à me faire sortir, ou bien c’est moi qui résiste.
Mais je suis sure d’une chose c’est que j’apprécie à chaque fois de prendre mon crayon et de le faire danser sur ma feuille et de faire naître une création qui au final donne la surprise de transmettre une émotion parfois inattendue.
Aujourd’hui en ce dimanche, c’est un jour laborieux et un peu nostalgique, alors je vais donc m’installer dehors et dessiner accompagnée du soleil et je vais transcrire cette nostalgie.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Quand je prononce ce mot nostalgie j’aime bien. il y a la fin de ce mot comme une douce mélodie, pas forcément triste, même si par moment on pourrait tomber dans le filet de la tristesse et que celle-ci peut s’y trouver au plus profond de nous, mais plutôt songeuse et rêveuse. Partie dans les nuages, voilà comment je percevoir la nostalgie : un monde entre les deux.
Dans ma tête, je me dis que l’expression du visage d’une personne nostalgique nous fait partager une douceur, quelque chose qui nous envahirait dans une chaleur inexplicable, sans rien d’agressif, mais on est attiré.
Il m’est déjà arrivé de m’arrêter sur une expression d’un visage d’une personne qui dégage une émotion que je n’arrive pas à définir mais qui me touche ; je suis alors là, comme scotchée, attirée.
Mon idée était donc de retranscrire un visage, avec cette image de la nostalgie. Mais avec en plus cette petite touche en plus d’y incorporer un serre-tête bleu.
Un serre-tête que j’avais porté le matin même pour tenir mes cheveux, à cause de la chaleur. Pourquoi mettre cette idée, je n’en savais trop rien, mais je l’aimais bien.
La position du corps et de la tête étaient également importantes pour faire parler cette nostalgie.
Une fois le dessin crayon terminé, je suis passée à l’étape couleurs.
Mon idée était de jouer avec les dégradés des gris de mes crayons de papiers. La seule couleur, le serre-tête de couleur bleu et le la couleur jaune pour le fond de ma production. Certes c’est une nostalgie, mais une nostalgie colorée et donc jaune comme ce soleil de dehors qui m’a accompagnée pour faire naître cette composition, comme un petit clin d’œil.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, 6B, 8B. Pastel sec de couleur jaune.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’observe mon dessin et je me sens soulagée. Je perçois un visage qui est songeur, mais le jaune est dominant.
J’ai passé un moment agréable avec ce soleil et avec mon crayon et je ne le regrette pas !