Je continue mes découvertes sur cette série consacrée au cœur qui se transforme et dont les transformations peuvent devenir réelles. C’est le cas de ce que je vais créer en ce jour.
Pour en revenir aux émotions, je dois reconnaître que les émotions et moi, c’est une vraie histoire. Mais une émotion c’est quoi finalement ? Pour se projeter plus facilement rien de mieux qu’un petit visuel, comme ci-dessous la Roue des émotions de Robert Plutchik
C’est un ensemble de réactions psycho-physiologiques, (ah ah ! ce mot est angoissant, il est long et fait légèrement scientifique) qui corresponde à des moyens efficaces d’adaptations envers les nombreux changements de l’environnement, mais aussi envers les personnes. Nos émotions nous aident à établir notre position par rapport à notre entourage. J’aurais tendance à penser que celles-ci ont un rôle de défense. Mais il arrive par moment que la personne ait du mal à définir ou à décrire ce qu’elle ressent en elle. Cela m’arrive parfois. Tout comme il m’arrive de relayer les émotions avec la nourriture. Par exemple quand je m’ennuie, quand je ne suis pas au mieux, ou encore quand je suis dans un doute ou encore quand je dois prendre une décision importe. Et bien là, je me transforme en une petite souris qui grignote tout ce qu’elle trouve. Je comble ce mal-être, par du sucré où par beaucoup d’acidité. Parfois mes émotions sont tellement embrumées que je ne sais pas toujours ce que provoque ce fait. J’écrirai également que les émotions c’est quelque chose qui travaille notre cerveau mais aussi l’intérieur de notre corps. Et oui c’est toute une histoire les émotions.
Par ailleurs, à chaque fois je parle d’émotion, il y a toujours cette pyramide De Maslow qui apparait. Cette pyramide dont j’ai toujours tendance à en changer l’ordre.
En effet par moment mon cerveau mélange les besoins. Les émotions, les sentiments et même s’ils sont intimement liés, il y a une différence. On sait que les sentiments font vivre toutes sortes d’émotions et qu’à l’inverse les émotions peuvent générer des sentiments. À l’écrire ça paraît si simple mais dans mon cerveau c’est beaucoup plus en mode « chaotique », et donc par moment, et bien cela provoque du trop-plein en moi parce que je ne sais pas ou j’en suis, je ne sais plus gérer tout cet ensemble. Mon cerveau est en mode bug, et dans mon cœur ce qui se retranscrit à ce moment précis, c’est une noyade provoquée par les sentiments et les émotions que je suis incapable de différencier. Cela provoque également un déraillement dans mes besoins.
Donc en ce matin je vais dessiner un cœur en ouvrant une vanne pour laisser passer la pression de trop d’émotions et de sentiments.
Comment avez-vous concrétiser votre esquisse ?
Dans ma tête je me disais que le fait que je dessine ce cœur allait me permettre de coller tous le trop-plein. J’avais besoin de prendre ce crayon papier et dessiner. J’avais besoin de le voir bouger devant mes yeux. Tout comme voir mes premiers traits qui retranscrivent le fait que je vais faire apparaître une forme qui vit. Imaginer en images dans ma tête je n’y arrivais pas toujours. C’est pour cela que j’apprécie de dessiner. C’est réel et devant mes yeux.
L’idée était donc de dessiner ce cœur en marquant à l’intérieur plusieurs émotions et sentiments. Mais le plus important était de faire apparaître cette vanne tout en haut de celui-ci. Pour retranscrire que celle-ci est ouverte et que le trop-plein s’évacue tout en bas de la forme de mon dessin.
Une fois mon esquisse terminée, quand je l’ai regardée, je la trouvais vraiment réaliste. Le cœur était là. Ce qui par moment changeait ma façon de voir et provoquait du changement dans ma tête.
Comme médium pour recouvrir mon ébauche, j’ai utilisé la peinture aquarelle accompagnée de mélanges de couleurs comme par exemple du rouge avec du bleu, ou encore du rose et du marron. J’appréciais ce bleu et de ce rouge, que je prenais beaucoup de plaisir à déposer avec mon pinceau sur la feuille. J’avais l’impression de découvrir à chaque fois un peu plus. Par moment il m’arrive de représenter une couleur pour chacune des émotions et parfois je n’y arrive plus.
Quels matériaux avez-vous utilisé ?
Dessin conçu sur une feuille blanche de format 36 x 48 cm à grain. J’ai utilisé un crayon papier HB pour faire naître mon ébauche. Comme médium la peinture aquarelle.
Que ressentez-vous quand vous regardez votre création ?
Dès que j’ai commencé à mettre les couleurs sur cette esquisse j’avais l’impression que ma tête se vidait. Je voulais la re-remplir tout de suite. Je ne voulais pas sentir le vide. La remplir de plaisir multiple. J’en reviens à l’instant présent, à essayer de vivre avec et de profiter de celui-ci. Je regarde ma production de loin, et je n’ai qu’une envie : faire du tri dans ma tête et tout ranger dans le bon ordre dans les tiroirs qui sont faits pour ça. Rien de devait traîner dans ma tête et en dehors des tiroirs.