BMP – Le  monde est malade : coronavirus

BMP – Le monde est malade : coronavirus
La planète, entière est en alerte maximale : la Covid-19 est l’ennemie de l’humanité aujourd’hui. La terre, le monde, respire mal ! Cette pandémie ressemble à un « astéroïde pandémique » qui laisse des traces profondes et indélébiles dans la vie et dans notre cerveau. Les personnes sont en recherche et en quête de sens.
La Covid-19 et les souches, nous ont appris plein de mots et de maux également, et surtout qu’il y a des répercutions négatives importantes dans notre bien-être individuel et sociétal. Cette épidémie provoque une crise sanitaire générale, et nous entraîne dans nos peurs inavouées et dans de grandes incertitudes. Sans oublier la dégradation de la santé mentale des personnes y compris pendant le confinement.
L’idée de cette production m’est venue quand je regardais la carte de France. Je me suis dit qu’il n’y avait pas un endroit où la Covid ne s’est pas infiltrée. Dans mon cerveau, je percevais tout en couleur rouge sur la planète, le monde, la terre. La tempête sous mon crâne était là et commençait à faire des siennes, alors je me suis dit qu’il valait mieux pour moi, que je prenne mon crayon et que je fasse apparaître une production pour éviter que cette tempête sous mon crâne continue à m’envahir entièrement. Par moment j’aurais tendance à écrire, mon cancer et le coronavirus et oui il sont arrivés ensemble. Il a flingué mon corps, comme la Covid elle tue les gens ou les laisse très mal. Par moment mais rien à voir !

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

L’idée de mon esquisse était donc que je montre, par une production, que le monde était malade.
En réfléchissant, je percevais l’image suivante : sur la planète, il y a une grande ouverture à cette planète, et ce virus y lâchait des tonnes de petit et gros Covid.
Il fallait donc refermer cette ouverture sur cette terre, pour empêcher cela et je devais alors dessiner deux mains qui tiennent cette forme ronde qui représente le monde, notre monde. L’une des deux mains essayait de recoudre cette ouverture avec un fil incassable de manière à bloquer définitivement cette pandémie. L’image peut paraître simpliste, mais le seul fait de la visualiser et de la dessiner a amené un moment de répit dans mon cerveau et à l’intérieur de ma tête.
J’ai donc commencé  par dessiner les deux mains, puis la forme ronde : le monde, la planète, la terre, mais à la façon de BMP, la petite artiste. À ce moment précis, tout était pareil, tout devait être bien rassemblé, rien de séparé. Il fallait de la force pour exterminer ce virus définitivement. Puis pour terminer mon ébauche, j’ai rajouté la forme de la Covid.
Une fois cette étape terminée, je me suis lâchée pour déposer la couleur rouge avec la peinture aquarelle, un rouge mélangé par moment avec du rose. Puis j’ai rajouté de la couleur noire, qui fait apparaître le fil pour recoudre cette ouverture. Un fil qui restera à jamais incassable. La Covid sera morte. Quelques finitions ont été faites aux feutres.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse et des feutres pour les finitions.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

J’observe ma production, je me disais que si cela pouvait fonctionner, on ne souffrirait plus de toute sorte de séquelles, on respirerait beaucoup mieux ainsi que notre terre. Je sens cette pause dans ma tête, certes mais elle est bien fragile, mais elle est apparue. Mais après ?

BMP – Réfléchir sur le fait de devoir vivre encore avec cette Covid 19

BMP – Réfléchir sur le fait de devoir vivre encore avec cette Covid 19
Nous allons encore devoir composer avec les contraintes liées à la Covid. Une lassitude se mêle à nos divers sentiments et nous devons continuer à porter ce masque, cet accessoire devenu incontournable dans notre vie quotidienne.
Je me pose des questions, comme tout le monde je suppose. Jusqu’à quand devrons-nous vivre avec ce masque ? est-ce que cela va durer des années ? Quand est-ce que nous pourrons nous approcher les uns des autres sans penser à maintenir une distance d’un mètre cinquante ? Ce foutu virus ne disparaîtra-t-il jamais ? Combien de variants va t’il encore y avoir ? Combien de fois faudra t’il se faire vacciner ? Ces questions sont sans réponse. C’est très anxiogène ; chez moi cela provoque des épisodes où j’ai une boule dans le ventre, l’impression de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Cet inconnu du lendemain n’a vraiment rien de rassurant.
La souffrance de l’inconnu est pire que la souffrance provoquée par du connu. Quand on sait où l’on va, on peut réfléchir, on peut essayer d’éviter le danger car il y a un but. Quand on ne sait pas, c’est le néant, notre cerveau est noir.
En plus, il y a ces nouveaux variants, qui arrivent sans crier gare. Tout cela nous apporte encore plus de points d’interrogation. Revenir à la vie d’avant se raye de plus en plus de la carte ! On a de plus en plus de mal à l’espérer. Cette pandémie est un élément nouveau de précarité et d’incertitude. C’est aussi ce que j’observe quand je parle avec mes relations.
En fait le monde entier frisonne avec toutes ces incertitudes et ce manque de réponses rassurantes et certaines. C’est tout un ensemble qui fait que se projeter, vers un avenir qui serait sans danger, est devenu pratiquement impossible.
Certes la survie est hélas nécessaire à la vie, mais une vie réduite à la survie n’est plus la vie.
De mon côté quand je me sens envahie d’angoisses fortes et quand je suis remplie d’incertitudes face au futur, c’est comme si je vivais un abandon, alors naît en moi l’envie de l’attraper ce virus et de le serrer très très fort entre mes mains, pour l’écraser, pour le faire disparaître à jamais ! Pouvoir me dire que tout cela n’a jamais existé. Mais voilà, c’est impossible, tout comme pouvoir se projeter vers un futur plus rassurant.
Mais aujourd’hui, je vais donc faire apparaître dans un dessin ce désir de serrer fort ce virus dans la main pour le détruire à tout jamais. Par moment je me dis que cela peut m’aider à me dire qu’un jour cette COVID-19 ne sera plus là à jouer à l’épée de Damoclès au-dessus de notre tête !

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour concrétiser mon esquisse, je souhaitais vraiment que l’on puisse percevoir cette main qui serre très fort ce virus. Ce mouvement devait apparaître en gros plan et rien d’autre.
J’ai donc commencé par dessiner le début du coronavirus et ensuite cette main avec les 5 doigts pliés, doigts qui serrent très fort ce virus, virus dont j’ai ensuite terminé la forme.
Concernant le manteau pour mon esquisse, j’avais envie de  déposer dessus, du violet, du rouge, du bleu, de l’orangé, du blanc, en passant par un rose très pâle. Je me suis amusée aussi à faire des mélanges avec tous ces divers tons.
Pour les finitions, comme médium, des feutres, mais aussi des crayons graphiques.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres et des crayons graphiques 3 B et 8 B..

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, la situation dans mon cerveau reste encore anxiogène, mais le mouvement est moins envahissant dans ma tête. Je sens passer de l’air frais dans mon nez, je me sens moins étouffée à l’intérieur de moi.