BMP – « De drôles de cerfs volants de couleur »


L’été approche et ça sent bon l’air chaud. Et dans le ciel, si on sait regarder il y a de belles couleurs qui volent. l’idée de mon dessin est venue après avoir vu des cerfs volants voler haut dans le ciel au parc de la Gloriette. Il y en avait de toutes les couleurs, c’était vraiment très joli.
Mon idée était donc de retranscrire ce que j’avais observé dans ce parc, faire juste apparaître cet amas de cerf-volants, de plusieurs couleurs et plus ou moins imbriqués les uns dans les autres.
Je voulais donner libre cours à mon imagination en partant de cet événement ainsi qu’à ma liberté. Ces deux mots : imagination et liberté étant les maîtres mots de cette esquisse. Dans ma tête, cela donnait : cerf-volants = couleurs = liberté.
Une idée originale commençait à prendre forme.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Mon premier coup de crayon a été de dessiner ces formes allongées qui au premier abord peuvent évoquer des voiles de bateau. Mais c’est peut-être un trompe l’œil. Les premiers traits au crayon étaient juste là pour donner une base. Je suis passée très vite à la peinture.
La première couleur que j’ai déposée c’est au centre de ma feuille, c’était le rouge. Mon idée étant de mettre 3 couleurs dans chacune des formes des cerfs volants.
Je voulais un dessin gai. Je souhaitais donner du corps à ce que j’avais ressenti en voyant voler ces cerfs volants mais à mon idée.
Pour faire naître le manteau de mon esquisse, je voulais que les couleurs choisies renvoient à la gaieté, à la liberté et à l’envol. Même ci ces cerfs-volants de mon dessin ne volent pas à ce moment précis.
Je voulais également que ces couleurs donnent l’impression de fabriquer un cocon ou on pourrait avoir cette envie de s’y cacher pour se reposer ou pour jouer.
Je désirais une belle harmonie dans tout l’ensemble de la naissance de ce dessin.

Matériaux utilisés :

Dessin sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Peinture aquarelle, crayons couleurs aquarelles.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

En observant mon dessin, ce dessin que je voulais gai, je me disais que que les couleurs étaient importantes pour nous permettre de garder cette force qui est en nous. C’était ma petite réflexion dans ce moment du temps présent.
Je ne ressens pas d’angoisse. Le verbe essayer d’imaginer, vous faire voyager est également toujours présent en regardant mon dessin.

BMP – « Un dégradé de couleur qui se transforme”


Je voulais m’amuser à mettre plein de couleurs sur ma feuille afin de pouvoir les mélanger. Cela devait permettre de créer un tableau de mélanges les uns sur les autres, je veux dire en épaisseur, ce qui donne du relief.
Mon idée était donc de remplir ma feuille de couleurs gaies mais aussi de couleurs un peu plus foncées, comme pour faire apparaître un tapis de couleurs.
Mais je ne voulais pas m’arrêter là. J’espérais que de ce mélange, de ce tapis de couleurs, naîtrait une autre peinture.
Je suis encore étonnée de ce qu’on peut faire apparaître comme originalités dans les formes mais aussi dans de nouveaux dégradés de couleurs quand on essaie de transformer une peinture en un autre en prenant comme base la première peinture.
J’ai commencé ma forme directement au pinceau sans avoir fait une esquisse au crayon auparavant.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

J’ai donc fait naître mon dégradé de couleurs sur toute ma feuille. En mélangeant le côté gai et le côté triste. Je me suis amusée par moments à les entremêler, à les faire se chevaucher entre elles, pour pouvoir faire apparaître un petit dégradé au niveau de la « racine ».
Par contre, je n’ai pas vraiment chercher à positionner telle ou telle couleur à tel endroit de ma feuille. J’ai fait comme cela me parlait à ce moment-là dans ma tête, j’ai laissé exprimer ce qui voulait sortir, j’étais dans le présent du moins de ce que je me rappelle de lui de cette matinée.
Un fois ma feuille bien remplie de couleur, j’ai laissée sécher un petit peu.
Après j’ai déposé du blanc, comme la couleur de la neige, du rose comme une barbe à papa, de l’orange comme la peau d’une orange, du bleu comme la couleur de l’océan directement sur ma feuille, j’ai ensuite pris ma spatule et j’ai étalé mes couleurs en partant du centre vers l’extérieur, en faisant des petits gestes directs et sûrs. Avec toujours l’idée de faire apparaître un mélange de couleur les uns sur les autres. Je dirais que je voulais  provoquer un fouillis travaillé, avec un côté légèrement saccadé dans le geste.
En observant mon dessin de loin, je me suis amusée à compter les couches de couleurs qui en apparaissent. J’ai comme une impression que les couleurs jouent à cache-cache. On peut tout imaginer en regardant ma peinture, une fleur, une bête volante…