Livre – Rouge – Histoire d’une couleur

Michel Pastoureau
Date de parution : 06/10/2016
Editeur : Seuil
ISBN : 978-2-02-118033-6
EAN : 9782021180336
Format : Grand Format
Présentation : Relié
Nb. de pages : 213 pages
Poids : 1.272 Kg
Dimensions : 24,1 cm × 24,4 cm × 2,5 cm


Le rouge est en Occident la première couleur que l’homme a maîtrisée, aussi bien en peinture qu’en teinture. C’est probablement pourquoi elle est longtemps restée la couleur « par excellence », la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique. Admiré des Grecs et des Romains, le rouge est dans l’Antiquité symbole de puissance, de richesse et de majesté. Au Moyen Age, il prend une forte dimension religieuse, évoquant aussi bien le sang du Christ que les flammes de l’enfer.
Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l’amour, de la gloire et de la beauté, comme celle de l’orgueil, de la violence et de la luxure. Au XVIe siècle, les morales protestantes partent en guerre contre le rouge dans lequel elles voient une couleur indécente et immorale, liée aux vanités du monde et à la « théâtralité papiste ». Dès lors, partout en Europe, dans la culture matérielle comme dans la vie quotidienne, le rouge est en recul.
Ce déclin traverse toute l’époque moderne et contemporaine et va en s’accentuant au fil du temps. Toutefois, à partir de la Révolution française, le rouge prend une dimension idéologique et politique. C’est la couleur des forces progressistes ou subversives, puis des partis de gauche, rôle qu’il a conservé jusqu’à aujourd’hui. Soutenu par une abondante iconographie, cet ouvrage est le quatrième d’une série consacrée à l’histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe.
Rouge. Histoire d’une couleur fait suite à Bleu. Histoire d’une couleur (2000), Noir. Histoire d’une couleur (2008) et à Vert. Histoire d’une couleur (2013).


Biographie de Michel Pastoureau
Historien, spécialiste des couleurs, des images, des emblèmes et du bestiaire, Michel Pastoureau est directeur d’études émérite à l’Ecole pratique des hautes études, où il a occupé pendant trente-cinq ans la chaire d’histoire de la symbolique occidentale. Il a publié de nombreux ouvrages, dont plusieurs ont été traduits dans une trentaine de langues. Parmi ses principales publications au Seuil : L’Etoffe du Diable.
Une histoire des rayures et des tissus rayés (1991) ; Une histoire symbolique du Moyen Age occidental (2004) ; L’Art héraldique au Moyen Age (2009) ; Les Couleurs de nos souvenirs (prix Médicis Essai 2010) ; Bestiaires du Moyen Age (2011) ; Tympans et portails romans (2014) ; Le roi tué par un cochon (2015) ; Les Couleurs expliquées en images (en collaboration avec Dominique Simonnet, 2015).

BMP – Panier de cerise


Les cerises, j’aime ce fruit, la première fois que j’en avais mangé j’avais avalé le noyau.
J’aime sa couleur rouge cela me fait penser au doux rouge à lèvre que je me dépose sur les lèvres parfois. Rouge comme la couleur d’un cépage du vin bien fruité. Le mot sucre me « titille » la langue.

Comment avez-vous dessiné ?

Il faisait un temps splendide. Je me suis donc installée dehors avec tout mon matériel et ma radio…
Ah comme ça fait du bien, d’être dehors avec ce beau soleil et réaliser un beau panier de cerises, miam 🙂
Oublions les angoisses et les soucis, juste ce moment à passer à la réalisation de ce tableau au goût sucré et de cette couleur rouge.
Le mot déborder était présent, mais aussi le mot tige.
Déborder, c’est bien là, que m’est apparue l’idée du panier, et cette tige de cerisier qui tombe dedans, faire déborder un ensemble d’arômes agréables, aussi bien en goût qu’en couleur.
Je voulais réaliser une peinture, douce mais également gaie, faire ressortir ce soleil qui inondait la table ou je m’étais installée avec ma feuille.
J’ai donc commencé par la réalisation de mon panier, puis j’ai fait naître mes cerises. J’ai terminé par cette branche qui descend en direction de ce panier.
Pour les couleurs je voulais du rouge et celui-ci n’avait rien d’agressif. Le mot douceur était là et me parlait dans ma tête.
Je voulais y mettre aussi une petite touche de vert, je ne devais pas oublier les feuilles et j’ai terminé par ce marron qui représente un peu les branches fragiles.

Matériaux

Aquarelle réalisée sur feuille de format de 50 x 70 cm à grain fin.
Pour les finitions crayons Art Grip Aquarelle.
J’ai utilisé les couleurs aquarelles suivantes : blanc de Chine, noir d’ivoire, rouge vermillon, vert clair, jaune citron, vert jaunâtre, vert de Hooker, terre d’ombre brûlée, terre de Sienne nature.

Qu’avez-vous ressenti ?

Je me suis amusée à réaliser ce tableau. Pas d’angoisse, le côté sucré des cerises a pris le dessus dans ma tête.
Il y a eu ce petit moment ou je voyais cette tache rouge de sang que je rencontre parfois lorsque mes troubles sont trop violents mais j’ai trouvé mon bocal dans mon cerveau, et je me disais à voix haute vite met la dedans et ne t’y arrête pas c’est du passé, pense aux cerises qui commencent à montrer leurs bout du nez, qui donne envie de les manger.

Que ressentez-vous face à ce dessin ?

Je me disais ce sont de grosses cerises « miam », gorgées de sucre et de goût.
Que c’était mes premières cerises dessinées…