BMP – Il arrive que j’ai envie de crier au point de me décoller la peau du visage

BMP – Il arrive que j'ai envie de crier au point de me décoller la peau du visage

« Le cri du visage , un cri de joie ou de colère.”
Il arrive que parfois j’ai envie de crier au point de me faire décoller la peau du visage et même celui-ci!

Comment allez-vous concrétiser votre esquisse ?

J’aime traduire le cri par une forme. Que je mette ou non de la couleur, je prends toujours autant plaisir à faire apparaître une esquisse. Il y a quelque chose que j’ai observé et cela, il n’y a pas longtemps, quand j’ai eu terminé de faire naître mon ébauche, je sens dans ma tête une grande légèreté. J’ai l’impression que je viens de déposer sur ma feuille quelque chose de trop lourd pour mon cerveau et que ça soit pour retranscrire un bel événement ou pour faire apparaître quelque chose de plus mouvementé.
Ce cri est peut être un cri de colère ou de joie. Négatif ou positif ! Mais concernant la production de ce jour, je ne le savais pas, je voulais dessiner un cri, qui nous attrape les tripes !
Ce que je souhaitais faire apparaître, c’est le mouvement de la bouche grande ouverte qui laisse sortir le cri, peu importe le son qui va être émis et qui va résonner dans les oreilles. Je ne savais pas non plus, si ce cri serait fort ou faible, en tout les cas il serait là.
Peu importe si c’est un cri de souffrance, de douleur ou si c’est un cri de joie et de gaieté. Il sera là et il sortira toujours du même endroit, c’est-à-dire du fond du corps en passant par le larynx, la gorge et la bouche. Pour moi, le point de départ d’un cri restera toujours dans le cerveau, parce que les émotions se trouvent dans ce lieu. Après il se faufile dans le corps et ensuite il se fait entendre. Ce n’est pas rien, quand on dit qu’un corps s’exprime.
Que j’ai ou que je n’ai pas d’intérêt pour ce cri, peu importe, il sera là et il sera sur ma feuille, sans le son, avec le mouvement et il ne dépassera pas les limites de ma feuille, enfin pour le moment!
J’ai donc commencé par faire apparaître l’esquisse. Celle-ci n’était pas terminée, que je savais que ce serait la couleur bleue qui dominerait.
Peu importe si c’est un cri de douleur ou un cri de joie, le bleu sera là. Peu importe également le mouvement qu’il prendra. Du moment qu’il ne va pas plus loin que les bords de ma feuille. Le visage est apparu sur celle-ci et j’avais cette envie de le rendre encore plus présent. J’ai eu cet l’instinct subitement de rajouter avec mon crayon à papier des couleurs grises beaucoup plus présentes, même si dans ma tête je ne savais pas comment faire parler ce cri avec des mots pour dire ce qui se passe en moi. En fait, je m’en fous et on s’en fout !  🙂 ce qui compte, c’est le mouvement ! Les traits du visage commençaient à prendre vraiment forme. j’ai mis un peu de dégradé de gris par-ci par là et la couleur prenait place sur ce visage. Ce n’est qu’après que j’ai commencé à prendre le médium pastel sec de couleur bleue.
Plus j’avançais dans les couleurs, plus j’avais envie que ce visage se décolle de ma feuille ainsi que son cri mais emmenant avec lui les limites qu’il ne devait pas dépasser ! En fait je voulais donner vie à ce cri et peu importe comment il apparaîtrait une fois décollé de ma feuille, les limites seraient là et il n’y avait plus rien à craindre.
D’habitude j’ai envie que mes productions ne sortent pas de la feuille, la feuille étant une limite, mais pas cette fois-ci. Le mouvement pouvait se déplacer tout en restant dans un cadre bien délimité. Celui-ci devait exister, peu importe si c’était un cri de joie, de bien-être ou de colère. Ce mouvement était là et pour cette fois-ci la feuille n’était pas assez grande, mais les barrières oui.

Quels matériaux avez-vous utilisé ?

Cette production a été conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm. J’ai pris un crayon à papier HB pour faire naître mon esquisse. J’ai utilisé les crayons 3B. 8B. Pour les couleurs c’est les couleurs du pastels secs.

Que ressentez-vous face à votre production ?

Je mets mon dessin sur le grand chevalet et là je me dis le cri est là, il est sur ma feuille. Je ne sais pas si c’était un cri de bonheur ou un cri de souffrance. Je ne voulais pas non plus le savoir ! Celui-ci est existant.
Je regarde ma création beaucoup plus tard, et quand je passe devant elle, je trouve que ce cri n’est pas assez fort. Mais j’y vois les limites sécurisantes ! En fait c’est mon charabia 🙂

BMP – Aux pétales bleues de l’orchidée

BMP – Aux pétales bleues de l’orchidée
J’avais acheté une orchidée bleue car la couleur me plaisait. Mais les pétales ont commencé à se faner doucement et je pouvais donc m’en servir pour leur redonner une nouvelle vie.
Pour obtenir cette variété, les horticulteurs injectent dans la hampe de l’orchidée (des phalaenopsis blanches) du bleu de méthylène à l’aide d’une seringue.
Pour information, on utilise des phalaenopsis blanches comme base pour faire facilement ressortir la couleur. J’étais intriguée d’où ma recherche :
http://www.adrianemleblog.fr/les-orchidees-bleus/.
Au début, je voulais faire apparaître une danseuse, mais cette idée n’a pas tenu complètement. Le bleu a joué pour ce changement.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Mon idée de danseuse reste : je ferai apparaître cette danseuse dans la chevelure d’un visage de profil, l’idée étant que la robe, faite avec les pétales de l’orchidée, remplace les cheveux. On peut même imaginer que cela peut être un ruban, un des ces beaux rubans utilisé par certaines femmes.
Je ressentais bien ce mouvement et cet élan de légèreté qui gardait cependant une certaine majesté. La couleur allait bien pour magnifier cette danse majestueuse et avec le reste de mon dessin.
Une fois mon esquisse terminée, j’ai commencé par le collage avec les pétales, car je souhaitais ensuite réfléchir sur les couleurs que j’allais mettre pour le reste de ma production.
Finalement ce sont les tons jaunes, oranges, rouges, verts qui ont parlé. Je me sentais apaisée par ce choix. Les finitions ont été faites aux feutres à pointes fines.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Production conçue sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon HB. Peinture aquarelle, pétales orchidées bleues, feutres de couleurs à pointes fines.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Quand je regarde ma production, je me suis dit que l’on pourrait confondre les pétales d’orchidées avec de la peinture aquarelle. Dans ma tête c’est un peu le méli-mélo. Mais une chose est sure j’ai passé un bon moment de plaisir à faire vivre ma production.