BMP – Illustrer le syndrome du cœur brisé

BMP – Illustrer le syndrome du cœur brisé
C’est une demande de mon psychiatre : représenter le syndrome du cœur brisé aussi appelé « Tako Tsubo ».
Quand j’ai commencé à lire des articles sur ce sujet, j’ai appris beaucoup. J’en avais entendu parlé mais dans seulement dans les grandes lignes, mais beaucoup de détails me manquaient. Je vais donc faire un petit résumé sur mes recherches.

« Le syndrome du cœur brisé, appelé aussi Tako Tsubo, c’est d’abord une urgence cardiaque qui touche surtout les femmes. Les cas ont été multipliés par 5 à cause de l’épidémie de Covid-19, car la pandémie a généré du stress. » Il suffit du « stress de trop » pour que la personne déclenche un Tako Tsubo.
Environ 9 femmes pour 1 homme, particulièrement celles qui sont ménopausées ou ont eu une hystérectomie 1500 personnes en sont victimes chaque année en France. Comme je l’ai écrit plus haut, cette maladie est également appelée Tako Tsubo : « Il s’agit du nom d’un piège à poulpe en japonais. Il faut savoir que ce sont les Japonais qui ont été les premiers à décrire ce syndrome dans les années 1990. » Pourquoi ce nom de syndrome du « cœur brisé » ?
La cause principale du syndrome du cœur brisé est le stress aigu mental ou physique. « Un événement de trop qui s’est accumulé à la fatigue et la fragilité émotionnelle qui conduit à cette maladie. »
Cet « événement de trop » peut être aussi une rupture amoureuse, la perte d’un emploi, un cambriolage, une intervention chirurgicale… Mais ce n’est pas obligatoirement un événement négatif : « Il peut s’agir d’un coup de foudre, une demande en mariage par exemple, dans ces cas là on peut parler d’un syndrome du cœur heureux. »
A ce moment-là, le cœur est comme sidéré, paralysé et il est dans l’incapacité d’assurer sa fonction de pompe et de se contracter. « Cela peut donc entraîner des troubles du rythme ventriculaire important donc grave avec un arrêt cardiaque. L’arrêt cardiaque est une complication gravissime, une conséquence, du « syndrome du cœur brisé ». C’est pour cela que le syndrome du cœur brisé est une urgence cardiaque absolue. »
« Le Tako Tsubo peut se manifester de façon clinique de la même façon qu’un infarctus du myocarde ou un œdème aigu pulmonaire ».
Il peut provoquer les symptômes suivants : La douleur thoracique et la sensation d’oppression : « La douleur en étau au niveau de la poitrine, similaire à celle d’un infarctus, est le premier symptôme évocateur d’un Tako Tsubo. »
Une envie de vomir.
Une douleur à la mâchoire.
Une douleur dans le bras.
Des symptômes évocateurs d’un œdème aigu pulmonaire : « La personne peut avoir l’impression d’étouffer. »
Des sensations de palpitations.
Le syndrome de Tako Tsubo survient très brutalement, il fait peur, mais s’il est pris à temps, il est totalement réversible : il n’y a aucune séquelle, informent les cardiologues et cela c’est quand même une bonne nouvelle. Quand la personne arrive aux urgences, les médecins procèdent directement à une coronarographie, qui est un examen cardiaque permettant d’observer des artères et le cœur et de voir si la personne fait un infarctus avec une ou plusieurs artères coronaires bouchées ou très rétrécies par une plaque de cholestérol. Dans le cas d’un Tako Tsubo, cet examen est normal : c’est cela qui permet d’écarter la piste de l’infarctus détaille la cardiologue. « Le produit injecté dans le cœur pendant la coronarographie permet aussi de voir la forme qu’il a : si cette dernière est sous forme d’amphore, de piège à poulpe, alors il s’agit probablement d’un Tako Tsubo. »

Voilà donc ce que je trouvais qu’il était important de résumer dans mes divers lectures. Maintenant je vais faire une production pour accompagner ce résumé.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

L’idée était que je devais introduire dans mon esquisse le fait que cette pathologie est brutale, violente. Pour cela je devais le retranscrire par un mouvement très fort.
Je trouve que cette phrase : « À ce moment-là, le cœur est comme sidéré, paralysé et il est dans l’incapacité d’assurer sa fonction de pompe et de se contracter », décrit très bien de ce que cela fait à la personne qui subit cette attaque.
Dans mon ébauche je vais donc dessiner, en premier un cœur, puis un pistolet d’où une balle sera tirée dans ce cœur, je trouvais que la brutalité allait avec le fait que le cerveau serait sidéré, paralysé et dans cette incapacité de continuer à bien fonctionner, car ce même cœur avec la violence du « malaise » partait en morceau. Pour terminer, j’ai rajouté une personne qui souffre. J’ai fait en sorte de la positionner sur ma feuille de manière à ce que le cœur puisse bien y trouver sa place. Car le point de départ du syndrome du cœur brisé vient bien de lui. Il me restait plus qu’à y rajouter son manteau de couleur, et donc là, je me suis promenée dans les tons rouge-rose, noir, gris. Je suis passée également dans du jaune et du marron. Sans oublier la couleur de mon crayon à papier 3B. Les finitions ont été faites aux feutres à pointes fines

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

J’observe ma production, j’angoisse un peu de savoir que cela peut nous prendre d’un coup ce syndrome du cœur brisé appelé également « Tako Tsubo. J’ai trouvé cette demande de mon psychiatre très intéressante et instructive. Il ne faut donc pas minimiser tout les chocs que nous pourrions subir.

BMP – Un poing transformé en un cœur ! 

BMP – Un poing transformé en un cœur !
Je trouve que notre cœur est un organe fort, prodigieux et malin et qu’il est un peu comme le cerveau. Par ailleurs, il fonctionne sans interruption, car si notre cœur s’arrête nous mourrons. Pour faire circuler le sang dans le corps, le cœur se contracte et se dilate. Cette action de pompage s’illustre bien par l’alternance du serrage et du desserrage d’un poing.
Je l’ai comparé avec le poing pour plusieurs raisons :
La première, comme l’explique ce que j’ai écrit plus haut, c’est cette image de pomper qui fait ce duo avec cette autre image du poing. Mais ce poing quand on se défend pour x raisons, peut devenir dangereux à cause de sa force. Cette force, nous la trouvons dans nos mains, nous aide dans notre vie de tous les jours ; par exemple à ouvrir une boite, à soulever quelque chose de lourd, à porter, à couper, mais aussi pour tout ce qui concerne le monde du travail.
Voici quelques informations de rappel sur le cœur :

– Le cœur est un muscle appelé « myocarde » composé de cellules.
Le cœur est donc l’organe qui fait la vie. Organe moteur de la vie humaine, il est un muscle essentiel au fonctionnement du corps.
– Le cœur est situé dans la cage thoracique entre les deux poumons et se compose de quatre cavités : les oreillettes et les ventricules, présentes par paires. Elles forment le cœur droit et le cœur gauche qui à leur tour renvoient le sang pauvre en oxygène et reçoivent le sang oxygéné puis le redistribuent dans le corps.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Je percevais bien cette image du poing se transformant en un cœur, mais il fallait que j’intègre cela dans le bon sens. J’observe donc ma main gauche tout en prenant un feutre de la main droite pour faire apparaître sur mon autre main les premiers traits. À ce moment-là, je percevais bien le pouce et les autres doigts. Me voilà rassurée sur mon idée.
Je prends donc ma feuille blanche et je retranscris cette image finie que je percevais sur ma main gauche à l’aide des premiers traits. Je ne me suis pas interrompue pour faire naître cette esquisse comme pour le cœur et ces battements, car j’avais la crainte de ne plus me rappeler de la position, ni comment positionner le haut de la main et ensuite introduire le cœur, etc.
Voilà ma forme terminée sur ma feuille, je trouvais que celle-ci tenait bien debout, elle était aussi forte que le poing et ce cœur qui bat en nous et qui nous donne cette vie.
Me voilà à ce moment que j’apprécie tant : déposer les couleurs. C’était l’explosion de divers tons qui envahissait ma tête. Les couleurs devaient retranscrire cette force et cette vie que ce cœur nous donne. Je me suis donc baladée entre : le jaune, le bleu, le rouge, le rose, l’émeraude, le marron clair, le marron foncé et le blanc avec comme d’habitude cette touche de mélange qui est devenue vitale dans mes créations. Car si j’oubliais cela, ma production ne pourrait pas être complètement vivante, car il manquerait ce mouvement important qui donne cette vie. Un peu comme les battements de ce cœur que je venais de finir. Quelques finitions ont été faites aux feutres de couleur.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Cette production a été conçue sur une feuille de 36 x 46 cm. Comme médium de la peinture aquarelle, un crayon HB pour faire naître mon esquisse. Pour les finitions des feutres.

Que ressentez-vous en face de votre création ?

Je regarde ma production, dehors il y a eu subitement plus de lumière qui est arrivée dans mon salon. Une autre force en plus de celle qui était là dans ma création qui respirait. Je ne me sens pas trop trop mal dans ma tête, même si je suis dans l’hésitation !