BMP – Un cœur en forme de guitare

BMP – Un cœur en forme de guitare
Parfois, quand j’aimerais exprimer un événement par un dessin, je cherche une image dans ma tête et pour cela je dois parfois faire un peu de tri.
Je pensais au fait que j’ai été retenue comme artiste par l’association EgArt. Cela, je le dois à Emmanuelle, qui a envoyé trois ans de suite le dossier de ma candidature. Moi je fais danser mon pinceau sur ma feuille et c’est Le côté agréable. C’est un travail d’équipe ! Même si je n’aime pas toujours, il y a un cadre. Ce cadre me permet de me sentir en sécurité. Cela m’est indispensable. Sur le blogue, il y a un cadre pour éviter que je ne m’éparpille trop. Un bras par-ci, ma tête par-là, un pied dans l’autre coin…
Cela ne m’empêche pas de dire ce que j’ai à dire à l’art-thérapeute, tout comme elle envers moi. Ce que je veux dire, c’est que seule, je n’en serais jamais arrivée là, à un niveau aussi élevé, c’est un tout. D’un côté, il y a moi, avec mes pinceaux, mes formes, mes couleurs, mon monde magique, mes mélanges de sorcière, mes rêveries, mes pétages de plombs, mes zigzagues etc. et de l’autre Emmanuelle et l’art-thérapie, le côté carré, professionnel, qui remet mes écrits en français, qui corrige mes nombreuses fautes, qui remet mon travail en valeur, qui me remet sur le droit chemin, quoique beaucoup moins maintenant, qui veille de loin  ainsi que sur le blogue. Sachez également qu’Emmanuelle est professionnelle et donc elle ne sera jamais là pour me plaindre quoi qu’il  puisse m’arriver. Il faut dire qu’avec moi c’est un livre d’aventure sans fin ! Elle ne fera apparaître aucune émotion. Mais cela ne veut pas dire que…
Donc, dans ma tête comme image, je me disais que mon cœur faisait de la musique, que mon cœur était content. Il dansait ! Je suis contente et je suis fière. Fière d’être retenue comme une artiste, mais aussi fière de représenter l’association Art-Thérapie Virtus. J’apprécie beaucoup cette association. Emmanuelle donne de son temps même quand cela se fait dans le silence et le fait qu’elle m’accompagne dans ce projet c’est une chance. Voilà c’est ainsi ! Comme je le dis souvent ça ne s’explique pas ! C’est là, c’est comme une œuvre qui se présente à nous alors qu’on ne s’y attendait pas, car elle est là avec toutes les émotions et le reste qui l’entoure. Ah ! ça c’est magnifique ! oui je sais ! d’autant plus que personne ne peut manipuler cet état. Quand j’écris parfois une situation intouchable et bien cela en fait partie. C’est incompréhensible. Donc, je vais continuer à faire miroiter mon pinceau sur mes feuilles.
Je vais donc aujourd’hui dessiner cette musique qui est dans mon cœur.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Pour concrétiser cela, mon idée était de dessiner un cœur en forme de guitare. Le lien étant : cœur = musique = forme = guitare = notes = couleur = gaieté.
Moi j’aimais bien l’idée. Ce boum ! Boum ! Cette petite tornade de frissons de bien-être, liée à la fierté. Car il y a cette fierté de se dire qu’à la fois je représente l’artiste qui est née en moi, mais aussi l’association, et que cela c’est grandiose et que cela crée une vraie tornade de frissons de bonheur. C’est ce que j’ai dit à la dame de l’association  EgArt. Je me moque de ce que l’on peut penser, c’est mon opinion voilà. Ce cœur pendant que je le dessinais, je voulais le mélanger dans plein de couleurs, mais sans mettre de séparations entre elles.
Une fois le cœur terminé, j’y ai rajouté des mains qui jouaient car il me fallait vraiment du mouvement, il fallait montrer que ce cœur était vivant, qu’il y avait en lui des émotions et les notes de musique montraient son bonheur.
Donc pour les couleurs, beaucoup de couleurs mélangées les unes dans les autres ;  pour cela, par moment j’y ai rajouté un peu plus d’eau. Par moment je voulais des tons du plus clair ou du plus foncé. De toute façon je m’amusais à les déposer et j’en retirais beaucoup de plaisir.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm. Crayon de papier HB, peinture aquarelle, crayons de couleur.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

Je regarde ma production, je souris , et cette envie de mettre des couleurs sur toute la feuille est toujours là !
J’apprécie le fait de ne pas avoir séparé mes couleurs à l’intérieur du cœur, cela change un peu de mes habitudes !
Dans ma tête, je ne sens pas trop le bazar. Mais je ne suis jamais sûre de moi.
Mais je me dis que tout va bien là ! Enfin en essayant de faire abstraction de la trouille. Mais bon, ça, ça ne compte pas ! j’ai toujours la trouille !

BMP – Dessin de couleurs


Un peu dans tous les sens, un peu comme ce temps qui nous fait des caprices. Des gestes dans tous les sens, mélangés dans un arc-en ciel de couleurs, légèrement saccadé dans son mouvement, un coup en haut, un coup sur les côtés comme un vent qui venait semer la panique pour réveiller et illuminer toutes ces couleurs.
Un moment de pause, pour me vider la tête. Rien de bien précis dans la forme. Limite à rentrer dans une pagaille accompagné d’une danse des couleurs. Tout se fait apparaître rien n’est caché. Comme pour ne pas rester dans un secret dans ici et maintenant. Des couleurs ou aucune grandeur ne se ressemble à l’autre.Ce qui fait apparaître ce côté, rien de précis.

Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre œuvre ?

Installée dehors, ma palette de couleurs près de moi. J’avais en tête de ne mettre aucune couleur triste, le but était de passer un moment de détente. Je voulais prendre plaisir sans me poser des questions. L’angoisse à ce moment est déjà pas mal forte. Mais je reste dans la mentalité de ne pas me laisser submerger, du moins essayer. Ainsi de toujours me tenir droite et si je penche, je dois tout faire pour me redresser. J’ai laissé, « parler » le hasard, j’ai lancé le premier geste avec mon pinceau plus ou moins dans la timidité. Je ne savais pas où j’allais vraiment, mon idée était comme prise en photo dans ma tête. Dans la façon de la faire naître il y avait ce décalage. Mais je me suis laissée emmener dans le geste de mon poignet également dans les couleurs, que je choisissais un peu selon mon regard qui s’arrêtait sur ma palette. Puis sur le côté inattendu dans les mélanges, quand je rajoutais une nouvelle couleur comme par exemple du bleu sur du orange etc. Pour moi les couleurs étaient sur ma palette et donc celles-ci seraient également sur mon dessin, même si c’était le hasard de mon regard qui s’exprimait. Comme un rayon inattendu. C’est ainsi que j’ai aperçu de plus en plus ce côté coloré inondé ma feuille. Mais j’étais là à me demander à quoi pouvait ressembler cette forme sur ma feuille. Je ne savais pas, mais c’était devenu comme important. Alors qu’au début, j’étais plus à me dire laissons l’imprévu se faire entendre.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm
Peinture aquarelle.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

J’avais cette impression d’avoir besoin d’un encrage dans le temps présent pour ne pas me disperser afin de finir ce dessin. Je ne voulais pas perdre ce mouvement de toutes ces couleurs. Je voulais juste les garder pour moi pour continuer à me laisser bercer par elle… Plus j’avançais vers la fin de mon dessin et plus je me sentais mieux. Je dirais même que l’angoisse allait dans la direction de la transparence. Une fois mon dessin fini, j’avais le sourire. Le bazar était présent dans les couleurs, mais je dirais que c’était un bazar bien canalisé. Il restait sur ma feuille et n’allait pas se rependre ailleurs pour tout gâcher sur le moment présent.