BMP – La Cathédrale de Notre-Dame de Paris brûle


Le chagrin des Français devant la Cathédrale de Notre-Dame de Paris.
Je pense qu’il n’y a pas grand-chose à rajouter.
Les images, depuis hier soir, parlent d’elles-même. De mon côté je voulais mettre cette douleur sur feuille. Cela restera un événement marquant dans l’histoire. Il faut que toutes les personnes pensent à sa reconstruction, c’est un monument qui représente la France, mais aussi tout une histoire, mais aussi des histoires des uns et les autres.
Me concernant j’ai été émerveillée devant sa grandeur quand je l’ai vue la première fois, mais aussi devant la beauté de son architecture et dans ce qu’elle faisait apparaître même quand on la regarde de loin.

Je mets un lien qui retrace la naissance de notre Cathédrale de Notre-Dame de Paris.
https://www.notredamedeparis.fr/la-cathedrale/histoire/historique-de-la-construction/


Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?

Dans mon dessin, je souhaitais faire apparaître cette fragilité, ce côté bancal mais aussi la violence qu’a laissé cet incendie derrière lui.
Je voulais dessiner cette cathédrale qui malgré ses blessures a réussi à rester debout et c’est cela qu’il faut retenir. En regardant la télévision, je me suis fait cette réflexion que des souvenirs se sont envolés avec ce feu. Mais en dessinant l’esquisse, avec du recul, ma façon de voir a changé, les souvenirs sont là, car ils sont marqués dans le fond de mon cœur.
C’est très difficile de dessiner un monument, mais pour moi il était important que j’essaie, comme pour lui rendre et lui laisser sa force mais aussi sa beauté dans ce qu’elle fait apparaître elle et dans son « imposante » architecture mais aussi dans les détails de sa construction qui nous transmet cet émerveillement. Ça a été cela me concernant, lors de ma première rencontre avec cette Dame de Pierre.
Même avec les traces de sa souffrance, de ses blessures béantes, elle reste notre Cathédrale de Paris, sa force d’avoir voulu tenir debout face à ce feu, avec l’aide des Pompiers de Paris nous le prouve bien.
J’ai donc commencé par faire naître la « bâtisse » avec un geste fragile, comme si je déposais en même temps ma peine sur ma feuille.
Une fois mon esquisse terminée, j’ai commencé par faire apparaître un peu plus de force dans le geste de ma main, pour pourvoir retranscrire cette puissance qui se trouve dans ces pierres de notre Cathédrale, je devais absolument lui laisser cette vie qui est toujours présente devant nos yeux malgré ses lésions.
Plus j’avançais dans les traits, et plus la Cathédrale prenait vie.
Dans ma tête je me disais que cette cathédrale avait toujours cette vitalité, cette  intensité et cette énergie en elle. Que son âme était toujours présente.
J’avais besoin de cela, car après avoir terminé mon dessin au crayon, l’étape suivante était de mettre de la couleur. Je devais faire apparaître ce feu ravageur et destructeur.
J’ai donc utilisé des couleurs rouges, noires, et jaunes, avec une touche de blanc. Tout cela avec un mouvement qui partait un peu dans tous les sens, comme pour faire parler ce tourbillon infernal de cet anéantissement face à cet événement.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Dessin conçu sur feuille blanche 36 x 48 cm
Crayons graphic 7B,3B, peinture aquarelle.

Que ressentez-vous en regardant votre production ?

En regardant mon dessin, la peine est là, mais mon regard envers sa beauté et de tout ce qu’elle dégage, cette Cathédrale n’a pas changé et elle est toujours en vie.
Une situation importante également à retenir, il n’y a pas eu de morts.